30 août 2006

Anxiété scolaire


REUTERS - LAS VEGAS - 30 AOUT 2006. C'est aujourd'hui qu'avait lieu dans la majorité des écoles du comté de Clarke la grande rentrée estudiantine 2006-2007. Si l'augmentation du trafic sur les routes et artères de la ville faisait grincer des dents à bien des travailleurs, le sourire était omniprésent dans les cours des écoles de la région, les petits contents de retrouver leurs amis, les plus grands de retrouver leur liberté enfuie pendant les longs mois des vacances.

Pour certains cependant, comme à toutes les années, la rentrée cause un stress parfois bénin mais pouvant aller jusqu'à l'anxiété. Pour les élèves nouvellement admis, ceux qui ont changé d'école et voire même de pays, être forcé par le courant de se mouler à un environnement étranger peut causer plus d'un souci. Sam et Pounne, deux petits Québécois de langue française, faisaient leur entrée par la grande porte ce matin, le sac sur le dos, une subtile touche d'inquiétude dans la voix. "Ça vous fait peur d'aller à l'école en anglais?" leur avons-nous demandé juste avant l'entrée en classe. "Non", a répondu Sam, 7 ans, élève de 2ième année, "c'est certain qu'il va falloir que je m'habitue mais je comprend beaucoup de mots en anglais déjà". Les yeux de Pounne, 5 ans, s'allument lorsqu'on lui parle de la maternelle. "J'ai hâte de me faire des amis et de bricoler", affirme-t-elle pleine d'une confiance amplifiée par l'assurance que maman l'accompagnera en cette première demi-journée.

À la cloche de midi, les salles se vident et la cafétéria se remplit. Pour Sam et Pounne, la journée est déjà finie, une exception pour Sam qui devra désormais faire ses journées complètes mais la norme pour Pounne qui s'habituera à ses nouveaux amis en demi-journées imposées par le régime d'éducation publique de l'état du Névada. "J'ai fait un marque-page aujourd'hui", s'écrie cette dernière à son père au téléphone une fois libérée. "Wow, comment as-tu aimé ta première journée à la maternelle?" "Bien, demain je prends l'autobus!". "Et toi Sam?" "Je n'ai pas compris grand chose de ce que la maîtresse disait mais ça ne fait rien, demain je suis prêt pour une journée complète".

Les sourires des parents inquiets sont vite revenus, on lit désormais sur leurs visages le soulagement apporté par une autre étape importante qui vient d'être franchie. Dans la cour de l'école, le silence a fait place aux rires et aux cris, les enfants déjà habitués au rythme que leur imposera la nouvelle année.

Les vacances sont finies

Le 30 août, c'est la rentrée... Toutes les nouvelles sur cette chaîne demain, même heure.

Tout vient à point...

La patience est une vertu et malgré que ça ne soit pas toujours vrai, le temps arrange souvent les choses. Aujourd'hui, par magie et à l'aide de l'intervention d'un Sam aux doigts agiles sous les conseils d'une Pounne naïvement éclairée, la radio de l'auto qui avait rendu l'âme il y a trois mois et ne servait plus qu'à remplir un trou sur le tableau de bord, est ressussitée!

Je me demande si cela a à voir avec la visite quasi quotidienne des témoins de jéhovah à vélo ces derniers temps...

29 août 2006

Blogues Québec: c'est parti!

À tous les bloggeurs, ceci va vous sembler trivial, mais pour les autres, parents et amis, mononc' et matantes, voisins et passants occasionnels, voici un petit cours sur la science du blogue.

Vous avez certainement remarqué les petites boîtes colorées dans la colonne de droite (pour ceux qui utilisent encore Internet Explorer, pauvres vous, vous les verrez tout en bas de ma page de blogue -- Utilisez donc Firefox à la place... :)

Ce sont des images qui représentent des répertoires de blogues, des sites qui gardent la trace des blogues ici et là, souvent regroupés par thèmes.

Une fois de temps en temps, un nouveau répertoire s'ajoute à la liste et les bloggeurs peuvent s'y inscrire pour y être vu. Parce que c'est ça le secret du blogging, c'est d'être vu (et après, il faut être intéressant, et beau et fin, toujours gentil et correct, etc.).

Cette semaine, c'est Blogues Québec qui vient de faire son lancement officiel, allez voir ça, et inscrivez-vous y! Et si vous n'avez pas encore de blogue, partez-en un et faites de Blogues Quebec votre premier répertoire! On va devenir une province de bloggeurs!

Mon autre moi

Il y a un moi père de famille et chum, qui aime nettoyer l'appartememt et jouer avec les enfants, masser les épaules de Nancy et lire bien tranquillement un livre en sirotant une tasse de thé. C'est de ce moi et de ceux qui m'entourent que parle Quebec -> Las Vegas.

L'autre moi est une machine. Un processeur à neurones, entraîné à penser logiquement, à analyser et à comprendre, à décortiquer les mystères et à trouver les solutions. C'est cet autre moi qui a démarré mon autre blogue, A (Beginner's) Web Development Journey. C'est en anglais, mais j'espère que vous vous y amuserez autant que moi...

26 août 2006

La grand visite

Ça fait plaisir de voir des gens que l'on connaît passer dans le coin et venir nous voir. Hier, c'était Nolwen, une ancienne collègue de chez Nortel et plus récemment de l'IIT, qui était en voyage-d'affaires-devenu-vacances-en-famille. Elle était la première depuis que je suis arrivé, la maman de Nancy était aussi venue un peu plus tôt pendant que je préparais mon voyage.

C'est un appel à tous les lecteurs qui lisent cette chronique: si vous venez à Las Vegas, famille, amis et même lecteurs anonymes qui veulent un point de repère dans la ville des plaisirs, venez nous dire bonjour! Ça nous fait sentir un peu plus chez nous.

Passez le mot!

Sam, Pounne
Nancy et Burt

En perdant Pluton...

... ce dont persone ne s'est aperçu, c'est qu'on a aussi perdu Charon.

Ça y est donc, l'enfer est fermé! C'est la meilleure nouvelle depuis au moins 5000 ans!

24 août 2006

Cent dix

Cent dix...

C'est la vitesse à laquelle je roulais sur la 95 nord, dans la voie de droite, relativement lentement comparé aux "trucks" des gros et puissants américains.

C'est aussi la température qu'il faisait, un bien rondelet 43 degrés dans l'échelle de Celsius, le tout amplifié par la chaussée qui semblait vouloir réclamer le caoutchouc de mes pneus.

Je savais que le trafic allait ralentir dans quelques kilomètres, je profitais des derniers instants où je pourrais laisser circuler un peu d'air dans les systèmes de refroidissement que sont ma poitrine et le radiateur de la Suzuki. Bientôt, j'en aurais pour un quart d'heure à passer de la première vitesse à la deuxième à la première, un rythme si bien appris que me pensées pourraient vagabonder un temps soit peu, tout en gardant un oeil vigilant sur les réalités de la route et des moindres mouvements suspects.

La ligne des voitures devant moi se mit à rougir de l'arrière train, comme un défilé de guenons en oestrus. Trop tôt! Ce doit être la rentrée scolaire, me dis-je en me rappelant les modèles de trafic de Montréal et en les extrapolant dans la ville des plaisirs. Le bouchon aujourd'hui prendrait vingt, peut-être vingt-cinq minutes à passer et c'est à ce moment que j'entrai dans un mode réflectif, pensant à mon blogue qui bogue, à mon deuxième blogue que je viens tout juste de démarrer, pensant au premier jour de classe de Sam et Pounne dans une semaine, à Pixman, au Cirque et à ma Vegas-Showgirl préférée.

Puis c'est là que je l'ai vue. Une inconnue. De loin, elle ne semblait pas porter de vêtements.

De près, elle était nue sur le bord de l'autoroute, comme sortie d'un vidéoclip. Sa peau était intégralement bronzée, sans marque de vêtements, comme si elle arrivait d'un pélerinage dans le désert dans son appareil le plus simple. Sa taille était mince, la peau de son ventre lisse et couleur de cuivre, trahissant un corps dans la jeune vingtaine. Elle souriait de dents blanches et alignées, ses cheveux noirs et mi-longs ressemblaient à un de ces buisson tordus du désert. Sous son visage sale de poussière se cachaient tout de même des traits ravissants.

Sur le bord de l'autoroute aujourd'hui se tenait une très belle jeune femme nue.

J'ai tourné la tête pour la regarder, surpris et troublé. Elle m'a vu, haut-perché et exposé sur ma bécane, elle m'a suivi du regard en tentant de voir mes yeux à travers mon masque teinté. Elle m'a fait signe en joignant les mains dans un geste universellement reconnu, celui qui implore la pitié. Si ce n'était de sa nudité, aucun de ses gestes en d'autres circonstances n'aurait été considérés comme provocants ou vulgaires.

C'est la dernière chose que j'ai vu d'elle. Comme par magie, le bouchon de circulation s'est défait, les voitures se sont mises à accélérer, j'ai perdu son image dans un miroir secoué par les vibrations du moteur. Le tout n'a duré que dix secondes.

Je n'ai pensé à rien d'autre pendant le reste du trajet. Pourquoi ai-je continué sans m'arrêter? Les femmes nues ne se tiennent habituellement pas aux abords des voies rapides, que faisait-elle là? Voulait-elle de l'argent? Essayait-elle de piéger un pauvre diable attiré par sa beauté et sa jeunesse et son apparente vulnérabilité? Était-elle vraiment en détresse, son geste de pitié sincère et désespéré?

À cent dix degrés, à cent dix à l'heure, cent dix questions à cent dix million.

Vous auriez fait quoi vous?

Vous ne me l'aviez pas dit!

Je me suis aperçu aujourd'hui seulement, après des mois de blogging, que la liste à droite de mon blogue avec mes informations personnelles, ma superbe photo (!), ma liste de liens et tout le tralala apparaît dans Firefox mais pas dans Internet Explorer!

Je suis fâché là, personne ne me l'a dit...

Et je fais quoi là?

23 août 2006

C'est une histoire de Web2.0

En rentrant chez lui, Pé se rendit à la cuisine et ouvrit le réfrigérateur dans un geste maintes fois répété. Il n'eut pas besoin de regarder l'heure, celle-ci était inscrite dans sa mémoire, forcée en place par la répétition et la routine. Pé se mit à penser, son regard se figea.

Pé est un homme occupé. Entre le travail et l'entraînement, ses voyages et les visites chez papa-maman-soeurette, il ne lui reste que du temps pour cuisiner, un passe-temps qu'il n'a jamais songé abandonner vu la grande quantité de calories qu'il doit ingérer quotidiennement. Il carbure aux protéines, aux grains entiers, au fructose et aux vitamines, tous dans leur état le plus naturel possible.

Pé est seul. Depuis la fin de sa dernière histoire d'amour, il n'a pas su rencontrer, faute de temps. Ses yeux espèrent mais un constant célibat lui est imposé par un rythme de vie soutenu. Il cherche les occasions, il questionne ses proches sur des prospects qu'il n'arrive jamais à rencontrer.

La main sur la porte du réfrigérateur, perdu dans ses pensées, Pé se surprit à imaginer un scénario connu de bien des gens mais dans lequel il ne s'était jamais vu. Du coin de l'oeil ce matin-là, il avait remarqué une annonce au bas d'une page web. L'annonce menait à un autre site, dédié à la recherche d'âmes soeurs.

Sur le point de partir en voyage, Pé avait quand même décidé de s'inscrire pour une courte période. En vitesse, il a composé son profil et a envoyé son premier message personnel. La réponse qu'il a reçue est venue d'une autre personne, prouvant à Pé que le site web fonctionnait et qu'il était bien visible dans cet univers virtuel mais dont les bienfaits sont bien palpables.

D'un geste brusque, Pé ferma la porte du réfrigérateur. Pas le temps de cuisiner ce soir, se dit-il. J'ai rendez-vous.

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Bravo Pé. Je suis bien content pour toi vieux. Comment trouves-tu le Web2.0?

Les Shoppenboys

Un magasin de vêtements pour hommes en France a eu la géniale idée de se doter de mannequins vivants de physionomies et d'âges variés, afin de permettre aux dames seules d'acheter les bonnes tailles pour leur chum.

Ça c'est du marketing!

Mesdames, vous esseyeriez un Shoppenboy?
Messieurs, comment trouvez-vous l'idée qu'un autre homme ait porté vos vêtements avant vous?

20 août 2006

Entrevues

J'ai rencontré aujourd'hui quelques Québécois qui sont au Cirque depuis un moment et qui sont intéressés à partager leurs expériences avec vous.

  • La première, Micheline Nassler, est une artiste-acrobate sur Mystère (comme Nancy) et est présentement enceinte. Pour ceux qui veulent voir les aspects humains de la troupe.
  • Le deuxième, Éric Heppell, est coordonnateur artistique du spectacle Kà et un tripeux de performance, d'esthétique et de trekking dans les montagnes de Las Vegas.
  • Enfin, Bruce Rickerd est guitariste à Mystère et n'a pas manqué une seule des 6000 représentations de ce spectacle en une douzaine d'années!

Ça en fait trois* ce qui n'est pas mal pour un début alors c'est votre chance de connaître le côté caché du Cirque et d'entrer dans la vie des gens qui en font partie.

Posez vos questions ici et je vais m'assurer de leur relayer lorsque le moment viendra. Tous les sujets sont ouverts! Surprenez-moi!


* Pourquoi ne pas inclure Nancy dans le lot, me demandez-vous? Simple: je ne veux pas commencer trop fort, il faut laisser le suspense monter un peu avant de passer la DIVA en entrevue...

Programmeur Sam

Mon Sam est tissé en fibres d'ingénieur, c'est un curieux qui cherche l'explication à tout et veux voir le fonctionnement de tous les mécanismes qui sont à sa portée. La preuve: aujourd'hui, au resto avec des amis lorsqu'on parlait de l'école et des nouveaux amis qu'il va se faire, on lui a posé la question: "Aimes-tu ça rencontrer de nouvelles personnes?". Fidèle à lui-même, il a répondu "Non, j'aime mieux étudier de nouveaux moteurs"!! Sacré Sam!

Alors, pour l'encourager encore plus dans cette direction, je me suis assis avec lui aujourd'hui pendant une heure pour explorer les rudiments de la programmation. Alors qu'il aurait voulu faire des programmes qui ouvrent des fenêtres Firefox et vont chercher des sites de jeux sur Internet, nous avons commencé par la base et exploré le concept de commandes et de variables. Il a accepté son sort sans trop rechigner et s'est mis à la tâche. Voici un de ses premiers programmes informatiques, en Python bien sûr:

print "La calculatrice"

a=input("premier chiffre: ")
b=input("deuxième chiffre: ")

c = a + b
zi=a-b
wer=a/b
i=a*b

print "Le résultat de l'addition est: ",c
print "Le résultat de la soustraction est: ",zi
print "Le résultat de la multiplication est: ",i
print "Le résultat de la division est: ",wer
C'est moi qui ai fait la partie addition, il a complété les trois autres parties quasiment sans aide. Et le voilà entré dans un monde où il n'est pas près de ressortir...

19 août 2006

Soirs lents

Il y a de ces soirs où même un bon livre ne me satisfait pas, où je n'ai aucune envie de surfer le web ou de parfaire mes nouvelles connaissance en Python. Les enfants dorment, Nancy travaille, je sèche.

Si j'avais la télévision, je la regarderais peut-être, mais Nancy et moi avons décidé il y a longtemps de nous séparer de cet vicieuse qui gobe tout notre temps (sans compter notre argent) et n'apporte que peu en retour. Nous n'avons pas non plus de collection de films, nous ne sommes jamais monté sur ce train, n'en voyant pas l'utilité puisque la plupart des oeuvres cinématographiques ne sont regardées qu'une seule fois, les histoires confinées à la mémoire où elles subissent les déformations usuelles imposées par le temps.

En quittant le Québec, j'ai vendu (on pourrait dire donné) toute ma collection de CD à mon voisin, je n'avais pas envie de transporter des kilos de boîtes et de disque de plastique, un format que je considère aujourd'hui tout à fait désuet.

Les différentes séries animées que j'ai téléchargées au fil du temps sont presque toutes chez mon frère et mon tam-tam est hors de portée, les enfants et voisins n'aimeraient probablement pas à cette heure.

Alors quoi? Je fais quoi là? Je vais me coucher à 21h un samedi soir à Las Vegas?

Pathétique...

La bédé de René

Si vous ne l'avez pas encore vue, je vous la conseille. Pissant!

À dos d'âne

Marie Danielle, que je lis régulièrement même si je ne suis pas toujours d'accord avec ses vues politiques, a un don pour dénicher des nouvelles intéressantes dont celle-ci: un certain François Schneider prône la décroissance, ce qu'on appelle dans notre jargon la simplicité volontaire. Mais allez voir comme il s'y prend...

Je regarde ma vie et je la trouve simple à souhait, sans trop de matériel pour l'allourdir mais il faut avouer que j'ai une certaine admiration pour le bonhomme et son groupe de marcheurs.

Comment aimez-vous votre vie, simple ou complexe?

17 août 2006

Python

J'ai appris à programmer un ordinateur à l'âge de 14 ans. Mon chum Steph avait reçu un livre sur le langage Basic et comme nous n'avions pas d'ordinateur, nous programmions sur du papier. Les weekends, nous allions chez Woolco à la belle époque où Commodore vendait agressivement son Vic-20. Les programmes étaient transférés du papier à la mémoire, on piochait comme des démons sur les ordinateurs en démonstration jusqu'à ce qu'un commis nous dise "Hé, les gars, vous n'allez pas rester là toute la journée quand même!". "Euh, non non monsieur, on s'en va, juste le temps de sauvegarder notre programme". Et hop, la cassette dans le Dataset, on lance la commande SAVE, on sort par la porte d'en avant jusqu'au K-Mart, rayon des ordinateurs, on lance la commande LOAD et on poursuit notre manège. Ahhh, le bon temps.

Le cegep et l'université ont complété ma formation en m'enseignant l'APL, le Pascal et le C. Puis la carrière a commencé, et pfuit! fini la programmation. Je me suis retrouvé dans toutes sortes d'autres choses, la réseautique et le leadership entre autres, et avant que je n'aie le temps de me retourner, on était rendu à C++ et Java et je n'y comprenais plus rien.

Mais là je m'y remets, grâce à mon autre chum Dan qui m'a convaincu. Je veux reconquérir le monde et je vais le faire avec Python, un langage récent, facile, créé pour les niais comme moi qui n'ont pas suivi la mode et qui se retrouvent coincés. Et c'est vous, chers lecteurs, qui allez essayer mes programmes en premier! Je promets (avec des X) de ne pas trop faire planter votre machine!

Et vous, vous programmez ou pas? Quel est votre langage de prédilection?

Oh, et puis, vous voulez quoi comme programme, j'ai besoin d'idéééééééééééeeeeeeeees?

16 août 2006

Dilemme

Notre appartement à Las Vegas n'a rien d'extraordinaire, c'est un bloc de 8 locataires de topologie cubique, fait avec les matériaux d'ici et selon les normes et les goûts du Sud-Ouest. Comme je dis, banal.

Ce qui m'intrigue toutefois à chaque jour quand je passe à côté c'est ceci:





Même si je ne pense pas aux voleurs qui voudraient déconnecter mon système d'alarme, même si je ne pense pas aux vandales qui voudraient me faire chier pendant que je regarde le dernier Spooks, même si je ne pense pas à Nancy qui voudrait que j'arrête de blogger pour aller me coucher, je suis quand même jeté par terre par le main-master-super-fracking-breaker de mon bloc, dehors en pleine vue, pas de cadenas, juste là à portée de main... hmmm...

Quotidiennement je le regarde avec des flammes dans les yeux... personne à gauche ni à droite, les doigts me démangent... et je passe droit sans assouvir l'envie d'une espièglerie.

Vous feriez quoi à ma place?

Gravité et démons

Là, j'en suis certain, il y a un démon qui me tourne autour. Tout ce que je touche tombe par terre. je vous le jure, ce n'est pas normal.

L'autre soir, en attendant que ma blonde revienne de travailler, je me coule un bon bain, m'allume quelques chandelles et une fois la paraffine bien fondue, paf! tout dégringole sur le tapis.

J'ouvre le frigo il n'y a pas si longtemps et vois une assiette avec des tomates recouverte d'un bol. Je me conditionne à faire attention de ne pas l'accrocher et en voulant la contourner pour prendre le carton de lait de soya, paf! les tomates sur le plancher.

En arrivant du party du cirque récemment, mon Sam endormi dans mes bras, je dépose un sac par terre et en essayant de passer par dessus, paf! je m'enfarge dedans, le contenant de raisins s'ouvre, les raisins roulent et je pile en plein dedans.

Et là, pur couronner le tout, je m'ouvre une tablette de chocolat qui est un peu émiettée, je fais super attention de ne pas l'ouvrir trop vite, paf! vous devinez la suite.

Je vous dis qu'il y a un démon qui me suit. Ça, ou la gravité ne m'aime plus. Ou encore je bois trop de boissons énergétiques...

Et vous, c'est quoi votre démon?

En ballade

Je me promène parfois dans la blogosphère pour trouver du nouveau matériel intéressant. Je sors de chez moi, je fais du sôôôô-cial. Quand j'en trouve, j'ajoute les liens dans la section Autres Blogues sur le côté.

Vous faites ça vous aussi? Quels sont vos préférés?

15 août 2006

Ah, les hannetons!

Quel insecte! Racé, stylé, et regardez-moi ces ailes! Vous devriez entendre le bruit qu'il fait, comme un grésillement à haute fréquence, impossible de ne pas tourner la tête!

Merci Nancy pour ce beau cadeau! Me voilà en sécurité, les yeux humides, les mains à l'ombre.



Avant la métamorphose...

Et après...

14 août 2006

Métamorphose

Si vous êtes passés au Névada récemment, vous aurez peut-être eu l'envie de vous arrêter sur le bord de la route et de vous reposer un peu, prendre quelques rayons de soleil et déguster un bonne crème glacée fraîche. La chaleur torride aura tôt fait de vous faire réintégrer votre air climatisé et vous n'aurez certainement pas osé enlever vos lunettes polarisée ne serait-ce qu'un instant, de peur d'abîmer à jamais vos fragiles rétines habituées aux rayons moins directs du Nord.

Ainsi, vous n'aurez probablement pas remarqué les allées et venues d'un insecte bien particulier à cette région, habitant les environs et voyageant au-dessus des surfaces chaude et asphaltées que nous humains appelons les autoroutes. Faute de lui donner une appellation scientifique précise, j'ai surnommé cet insecte le hanneton jaune, baptisé de par ses ailes qui revêtent une teinte jaune vive lorsque regardées en plein soleil.

Or, il y a quelques jours, le hanneton jaune du Névada a subi une intéressante transformation, une métamorphose qui vise selon moi à augmenter sa capacité à survivre dans cet aride canton. Il a mué de sa carapace autrefois molle et usée vers un exosquelette robuste et lisse, difficile à attraper. Ses yeux semblent avoir grossi et s'être munis par le fait même d'un meilleur angle de vision. Le bout de ses pattes antérieures, avant bien petites et fragiles, ont revêtu une couche de protection qui lui permet sans doute de mieux entreprendre ses atterrissages sur la chaussée. Enfin, son crane a changé de teinte et est passé d'une noir sale à un mélange de gris et de jaune qui se marie mieux avec le reste de son look.

Je soupçonne qu'ainsi paré, le hanneton est beaucoup plus populaire chez les femelles de sa race, mon instinct me disant que mon sujet d'observation est bel et bien mâle.

Je suis resté bouche bée devant ce changement et en bon disciple de Darwin, ai tenté du mieux que j'ai pu de vous le décrire. Je m'en vais de ce pas avec mon appareil photo essayer de saisir des clichés avant et après la surprenante métamorphose en espérant qu'il est encore temps et qu'il reste encore quelques spécimens qui tardent à opérer le changement.

Si en attendant vous trouvez le nom de cet insolite insecte, laissez-moi une note...

12 août 2006

TN

Minneapolis, Minnesota, vendredi le 11 août, j'ai un moton dans la gorge. Mon passeport dans une main, une paire de baguettes dans l'autre, je m'efforce d'avaler un bol d'Udon mais ne déglutis que difficilement. Mes muqueuses sont enflées et sèches, signe incontournable qu'un visiteur s'est installé dans mon corps et que ma gorge a hérité des premiers symptômes de l'infection. C'est probablement pourquoi je ne trouve que peu de saveur dans ma soupe japonaise, le tout m'apparaît comme fade et trop cuit. Je fronce les sourcils sur le chou émincé, sachant que mon intestin aura à payer cet écart plus tard et que le dernier vol de mon voyage, celui qui me fera rentrer chez moi, ne sera probablement pas confortable.

Essayant de ne pas aspirer les énormes nouilles avec trop de disgrâce, je lorgne mon passeport ouvert sur une page qui quelques heures avant était vide de tout inscription. En ce moment, un carton y est broché sur lequel on peut lire les lettres TN. C'était ça le but de mon voyage, ce bout de papier estampé qui n'est que la tête du lézard, le reste de son corps numérique résidant dans les mémoires de dizaines de machines binaires appartenant au gouvernement des États-Unis.

Je repense un instant au déroulement des événements de la journée. Avec tout ce qu'on entendait dans les nouvelles à propos des tentatives d'attentats échouées et étant donné l'horrible voyage que je me suis farci sur le legs de l'aller, je suis arrivé à l'aérogare un bon quatre heures avant mon vol. Première étape: obtenir les cartes d'embarquement. Il n'y a pas une ombre au comptoir de la Northwest, je suis seul avec le guichet libre-service qui me crache mes deux cartes pour la journée en moins de cinq minutes.

Je poursuis vers la deuxième étape: passer l'immigration américaine. Je marche d'un pas rapide devant le DutyFree de l'aéroport Trudeau sans même le regarder, m'étirant plutôt le cou pour voir la file d'attente. À ma grande surprise, une vingtaine de personnes seulement attendent et la ligne semble avancer à une cadence soutenue. Je ne pense pas à la troisième étape encore car je dois me concentrer sur ce qui s'en vient. Lorsque c'est mon tour de défiler devant l'agent, le lui lance avec assurance que je désire appliquer pour un statut TN. Le terme signifie Temporary NAFTA, un visa spécial ouvert aux Canadiens et Mexicains désirant travailler au pays. Mes recherches préalables m'avaient vite convaincu que j'avais toutes les qualifications necessaires pour ce type de visa créé dans le cadre de l'ALENA. Cette fois contrairement à la dernière, j'avais en main tous les papiers nécessaires pour y arriver.

Mon passeport est disparu, on m'a demandé de m'asseoir, j'ai sorti mon livre et ai calmement attendu mon tour: inutile de se stresser avec cette formalité. À la demande de l'agent de l'immigration, j'ai sorti tous les papiers nécessaires, lui ai montré, lui ai expliqué la nature de mon travail et ce que la compagnie Pixman fait, en lui expliquant aussi qu'aux USA, je travaillerai pour Indextree, une compagnie sous licence de Pixman. L'agent semblait blasé ou vexé, je ne savais trop comment interpréter son langage corporel, on aurait dit qu'il cherchait à me coincer mais n'y arrivait pas. Il est retourné dans son bureau et de la fenêtre, je l'ai vu feuilleter les pages de mon passeport à la recherche peut-être d'une page vide pour y apposer son sceau. Puis ses yeux se sont arrêtés sur une page, il a approché le document pour le voir de plus près, son front s'est plissé et il s'est mis à tourner les autres pages comme s'il cherchait quelque chose de précis. Il m'a fait signe de la main de venir m'asseoir dans son bureau. Je savais de quoi il allait me parler.

"What was the purpose of your trip to Syria?". Sans ciller, j'ai répondu: j'étais enseignant dans mon emploi précédent, nous avions un programme international avec l'Afrique et le Moyen Orient, c'est moi qui suis allé en Syrie enseigner la sécurité IP. Il a sorti un énorme tampon, clic-clac, et mon passeport est soudainement devenu un document précieux qui allait me permettre d'obtenir un numéro d'assurance sociale, un compte de banque, un permis de conduire, une place du Névada pour ma moto!

Le bol à la bouche, j'aspire le reste des nouilles et du bouillon de choux. Et dire que la troisième étape à l'aéroport de Montréal, le passage à travers les détecteurs de métaux, n'a guère été plus difficile. J'avais bien pris soin de n'apporter aucun liquide, ce qui revenait à dire que je n'avais pas encore remplacé mon dentifrice et ma bouteille de gel coiffant jetés la veille. Encore une fois, je suis arrivé sur place et la seule dame devant moi avait déjà enlevé ses chaussures et passait sous le portail de détection. En trois minutes, j'avais rempli mes poches, rechaussé mes galoches et je marchais en sifflotant les notes de "Everybody was Kung Fu Fighting", incarnant à la fois le coq, le boeuf et le loup dans ma démarche.

Je dépose mon bol vide sur la table et nettoie ma place pour le suivant. Un rapide coup d'oeil à ma montre me dit qu'il reste encore une heure à tuer avant l'embarquement. C'est tellement plus agréable de voler normalement, avec un vrai billet en main, plutôt qu'en mode standby comme mercredi et jeudi dans l'autre direction. Je m'assois près de la porte d'embarquement, sors mon livre tout neuf sans trop faire attention à mon intestin qui a commencé à gargouiller.

Dans quelques heures, je serai chez moi...

Revenu

Tard tard, très fatigué, plein de choses à raconter mais pas maintenant... demain... ronnnn..... fiuuuu....

08 août 2006

Nager vers chez soi


Je lis partout qu'il fait chaud au Québec ces temps-ci et LV n'y échappe pas. Étouffant! Les poignées de ma moto me fondent dans les mains. Les pneus des vieilles bagnoles explosent et exhibent leurs entrailles d'acier. Les cactus rient de nous en passant. Tout le monde nage dans une sueur éphémère, notre eau aussitôt réclamée par l'air d'un sec à faire sublimer toute forme de vie, croirait-on.

Alors on nage. On n'arrête pas de nager. En revenant du travail, on nage. La fin de semaine, on nage. La piscine est le seul endroit où l'on peut profiter un peu de notre étoile sans se faire frire les cellules.

Et demain, je vais entreprendre dans une forme de nage assistée, la traversée du ciel vers Montréal, affaires obligent. Je vous ferai des tatas de mon hublot en arrivant...

Ça va être cool de revenir chez soi pour quelques jours, j'en glousse.

Underdog vous rapporte

Vous vouliez des artistes, des vedettes, j'en ai eu plein la vue hier soir aux abords de la piscine de l'hôtel et ensuite au club Tangerine. La soirée a débuté après la 6000e représentation, l'atmosphère était fébrile, on sentait que la foule avait envie de se s'éclater. Au bar, aussi ouvert que l'esprit des gens sur place, on faisait la file pour sa enième consommation, la température montait, on avait peine à garder ses souliers.

J'ai rencontré plus de monde que je n'arriverai à me souvenir et malgré que je sois resté sobrement raisonnable avec mon whiskey et demi, ma mémoire n'arrivait pas à se mettre en marche alors j'ai sorti l'appareil photo pour votre plaisir, messieurs et mesdames, en me permettant d'attirer votre attention sur cette beauté qu'on voit dans toutes les photos...








Quelques extraits de discussions entendues au passage:

Fabio: Hey man, never call San Franscisco "Frisco", that's offensive. You should say San Fran, or just SF, that's what we say.
Burt: Cool, dude, I'll remember that the next time I'm in town, dude.

Trevor: Burt, you should come and practice drums with us, maybe play a gig or two someday.
Burt: Can I practice at home with empty milk jugs, I'm kind of busy evenings with the children and my blog...

Eric: Vous n'êtes pas trop sorteux, ça fait un mois que t'es ici Burt et on ne t'a même pas encore vu...
Burt: J'ai encore un peu de misère à transporter toute la famille sur la moto pendant que Nancy travaille...

Dawn: So YOU're Burt! Wow, you ARE cute!
Nancy: Did he pay you to say that?
Burt: As a matter of fact...

Aaron: Mission accomplished! I was able to teach Nancy how to drum and put her in the show!
Burt: Whoa, I really admire you man!

Arnaud: Nancy me dit qu'elle t'avait acheté un t-shirt à 225 chez Dolce & Cabana toi aussi? Laisse voir!
Burt, après avoir déboutonné sa chemise et exhibé son t-shirt d'Underdog: Nancy t'as pas dit qu'il y avait une virgule décimale après le premier 2?

Arnaud: L'air clim est trop froid et mon t-shirt de Sailor n'est pas assez chaud.
Nancy: T'as pas acheté la petite laine Sailor qui vient avec, ni l'écharpe?
Arnaud: J'avais plus d'argent.

Michèle: Nancy m'a dit que tu ne portes pas de sous-vêtements, c'est vrai?
Burt, voulant perpétrer le mythe tant qu'à y être: C'est comme pour la laine d'Arnaud, après mon t-shirt, elle a manqué de budget...

Fabio: You're not wearing any underwear? Wait, I'll shout it this moment...
Burt: No sweat dude, Nancy made sure everybody knows by now...

Nancy: T'es cool quand tu enlèves tes souliers, ça te donne un beau style.
Burt: Ah ouais? Je les enlève juste parce que j'ai chaud aux pieds pourtant...

Ross: I was stuck on the roof yesterday, in costume and makeup, it's a long long story. People could see me from their hotel room, I was able to tell them to call stage management to come open the stupid door for me.
Burt: How'd you do that?
Ross: I screamed through the windows!


06 août 2006

On s'en va au six millième

Je vous avais promis des potins du cirque, j'en aurai. Nancy et moi allons assister ce soir au party de la 6000e représentation de Mystère. Les médias seront là alors pour être beau pour les caméras, une visite au rayon des vêtements pour hommes s'imposait.

Pendant que j'essayais et paradais pour les yeux critiques de ma femelle, un autre gars essayait un peu plus loin et argumentait avec sa douce: tandis qu'elle lui disait de prendre le morceau A, il s'obstinait à pencher pour le morceau B. Maudit niaiseux, il n'a pas encore compris qu'il n'y a qu'une seule règle à suivre lors d'essayages avec sa blonde: dire oui à tout et laisser la nature s'occuper du reste. Faut croire qu'on n'est pas tous rendus à la même place dans la vie...

Anyway, avec mon tshirt d'Underdog, mes jeans neuves mais usées, mes souliers mules et ma chemise ajustée brune à pois bleu-poudre, j'aurai tôt fait de me fondre en douceur dans la foule, caméra en main et la mémoire bien aiguisée, à poser des questions parfois pas trop subtiles avec un seul but en tête: vous rapporter tout ce que je peux sur ce blogue et m'ouvrir les portes pour en savoir toujours plus.

05 août 2006

Sweet seventeen

Ce dessin de maman et papa réalisé par Pounne* arrive juste à point: c'est ce weekend que ma Nancy et moi célébrons notre 17e anniversaire de vie en couple!

Une autre fête, un autre anniversaire, ouais ouais, me direz-vous, il y en a tellement dans l'année qu'on ne sait plus quoi faire avec. Pas celui-ci. Notre anniversaire, c'est viscéral, ça va au-delà de l'obligation de fêter quelqu'un pour un prétexte ou un autre. Laissez-moi vous expliquer.

Comme toutes les autres relations, la nôtre était ardente au début, ça a été le coup de foudre, la passion, la découverte mutuelle d'un nouveau monde à explorer, l'intimité avec une personne si différente et complémentaire que l'univers a soudainement explosé de possibilités. Une forme d'admiration réciproque s'est installée, chacun trouvant l'autre pas seulement attirant et sexy mais bourré de talents si haut placés qu'ils paraissaient impossibles à atteindre.

Nous avons égrainé derrière nous les années et comme dans l'histoire, les oiseaux sont venus manger les miettes. Nous avons oublié le chemin que nous avions emprunté mais, l'un avec l'autre dans cette jungle qu'on appelle la vie, nous avons appris à survivre en équipe et à toujours compter sur cette présence qui appuie, embrasse, réconforte et soutient.

Le couple, voyez-vous, c'est comme un être humain, ça respire, ça se nourrit, ça grandit, parfois ça tombe malade et quelques fois ça en meurt. En grandissant, il passe dans les phases de l'enfance et de l'adolescence, il fait des expérience, joue avec le feu et se brûle les doigts. Il fait des folies et des bêtises, il apprend et désapprend, réalise et se corrige. Il est fait d'os et de sang, de chair et d'esprit. Il rit mais parfois il pleure, il chante mais parfois il souffre. Et comme tout être humain, pour bien grandir, il a d'abord et avant tout besoin d'amour.

Nancy et moi avons dépassé la mi-trentaine, nos cheveux grisonnent, nos rides se multiplient.

Notre couple quant à lui n'a que dix-sept ans! Vous rappelez-vous de vos dix-sept ans? Dernière année avant de passer à l'age adulte!

R o c k & R o l l !

* Si ça vous tente de faire l'analyse du dessin d'une petite de cins ans, allez-y! Pour moi, il y a tellement de symboles dans ce dessin, je ne saurais pas par où commencer... Attention, la chemise et la cravate, ça a été rajouté par Nancy. Alors si ça vous tente de faire l'analyse d'une grande de 36 ans... :D

04 août 2006

Encore des Gregautés

Chaque journée apporte ses Gregautés et si au début je me disais que j'allais ficeler quelques bonnes histoires avec les annecdotes de Greg, je m'aperçois que ma formule initiale, les courts clips, était certainement la meilleure. Sans plus attendre...
  • L'histoire d'amour de Greg s'achève avec sa danseuse. Les atomes se sont décrochis et il raconte à chaque jour que c'est presque fini, presque, encore quelques jours et il le lui dira...
  • Le hic, c'est que la voiture de Greg, celle qui doit être saisie d'un jour à l'autre, ne fonctionne plus, il a sauté la transmission. S'il quittait sa blonde maintenant, comment viendrait-il au travail, me dit-il en riant!
  • Sa solution à court terme: s'acheter un scooter. Je m'imagine le colosse sur un 50cc en train de se faire dépasser sur l'autoroute, car il a l'intention de rouler avec sur la Beltway entre chez lui et le travail, et je rigole seul en silence dans mon cubicule en entendant cela.
  • Mais c'est vrai, il n'aura plus de chez lui bientôt caril habite chez elle. Alors Greg cherche un appartement ou un coloc, de préférence à distance de marche de la job...
  • En attendant, son site web prend du mieux et il ne se passe pas une journée où Greg n'arrive pas avec une nouvelle idée pour battre sa concurrence. Il faut lui donner ça, il est futé en matière de placement dans Google et la création de liens vers son site. Je lui souhaite que ça marche, sincèrement.
  • Greg me racontait que sa jeunesse dans les ghettos de Chicago n'a pas été de tout repos. S'il n'avait pas d'arme à feu sur lui, il transportait toujours une bonbonne de poivre de cayenne. Il dit qu'il a eu quelques occasions de s'en servir pour sauver sa peau, dont la fois où toute une école était venue pour tabasser un pauvre enfant sur la même équipe de football que lui. À lui seul, Greg avec son poivre sous son gilet a réussi à sauver la peu de ce gamin en laissant croire que la protubérance était un révolver. Il a été félicité par le coach pour avoir désamorcé cette bagarre, alors que le reste de l'équipe a couru pour avoir lâchement abondonné un des leurs.
Greg saura toujours me faire rire. Sans aucune gène apparente, il me raconte tout comme si j'étais son plus grand ami, toujours en riant d'un humour des plus "street smart".

Imbattable, ce Greg!

03 août 2006

Sevrage

Je suis tombé là-dessus aujourd'hui, le gars est en train de se sevrer de drogue, nicotine et alcool tout en même temps. Ce qui est cool c'est qu'il commence à peine sa sobre aventure alors tout peut arriver. Je pense que ça vaut la peine d'aller lui donner un petit mot d'encouragement (et voir combien de temps il va durer...)

02 août 2006

Q->LV (3) L'eau

Voici le troisième chapitre* sur les différences entre le Québec et Las Vegas, traitant cette fois de la question de l'eau.

Je me la suis en effet posée avant même de partir: comment une ville d'un million et demi d'habitants, en forte croissance et construite en plein désert par dessus le marché, fait-elle pour s'approvisionner en eau potable? Et on ne parle pas de n'importe laquelle des villes, on parle de celle où tout est bâti pour attirer le visiteur, le dépayser et lui montrer la puissance de l'empire**. L'opulence ici est telle que le touriste en reste généralement bouche bée et d'après vous, qu'est-ce qui impressionne le plus en plein désert? Allez voir ici et comptez-les!

J'ai donc fait mes recherches afin de m'éclairer un peu sur le sujet qui, il faut l'avouer, m'inquiète légèrement.

Tout d'abord, j'ai découvert que la ville puise la majorité de son eau potable de la rivière Colorado, qui coule du nord vers le sud. À la jonction entre l'état de l'Arizona et du Névada, un barrage a été érigé dans les années '30 sous l'administration Hoover: le Boulder Dam, rebaptisé plus tard Hoover Dam. Ce barrage aux dimensions titaesques a donné naissance au lac Mead, un réservoir de 640 km² contenant environ 35 km³ d'eau, soit 35 milliards de mètres cube (1 m³ = 1000 litres).

On pourrait à prime abord penser que cette réserve est amplement suffisante pour alimenter une population comme celle de Las Vegas, mais certaines restrictions existent qui empêchent la ville de puiser dans ce bassin autant qu'elle le voudrait.

Il faut comprendre que le lac existe pour générer de l'électricité via le barrage. On sait que la quantité d'énergie produite est directement proportionnelle à la pression d'eau, qui elle est proportionnelle à la hauteur du lac. Ainsi, si le lac se vide trop, on est peut-être riche en eau mais on devient pauvre en électricité.

Il y a ensuite la question du débit de la rivière: pour garder le lac à une certaine hauteur, on ne doit pas en retirer plus d'eau qu'il en arrive. Ainsi, les autorités en gestion de l'eau on imposé une limite d'approvisionnement de 0,37 km³ par année, ce qui bien moins que le débit de la rivière mais qui tient compte que Las Vegas n'est pas la seule ville à puiser son eau de la Colorado.

Or, selon les statistiques, la consommation d'eau à Las Vegas est, tenez-vous bien, de 870 litres par personne par jour! Cela fait environ 320 000 litres par personne par année, un consommation totale de 0,48 km³ par an, un chiffre bien en dessous du 0,37 km³ fournis par la rivière (la différence en litres est de 110 milliards par année).

Alors d'où vient le reste de l'eau? Comme le pétrole, elle vient du sous-sol. Et là, le débat ne fait que commencer. Alors que certains soutiennent que l'aquifère de la vallée de Las Végas contient des milliers de km³, d'autres s'opposent à une exploitation sans restriction et tiennent à préserver cette ressource naturelle qui n'a pas encore fait l'objet de profondes études scientifiques.

Mais la solution de puiser dans cette eau souterraine est peu coûteuse alors que les alternatives le sont plus. Une de ces alternatives consisterait à construire une usine de désalinisation en Californie, entièrement payée par l'état du Névada, libérant ainsi pour Las Vegas les quotas d'eau californiens de la rivière Colorado. Cette solution qui semble avoir du potentiel mais coûterait vraisemblablement plus cher et demanderait des efforts de collaboration plus importants que si le Névada ne faisait que creuser des trous.

Conséquemment, l'exploitation souterraine a la main haute en ce moment et cette industrie, voulant capitaliser sur ce filon, ne cesse de s'étendre. Stratégiquement, la National Groundwater Association, un groupe d'industriels qui semble à prime abord avoir de bonnes bases écologiques (à vérifier), tient sa prochaine conférence annuelle ici même, à Las Vegas! J'espère que ça sera pour le meilleur et non pour le pire.

Alors, Québec, profitez bien de la bonne eau qui descend de vos montagnes. Cette ressource qui paraît aujourd'hui intarissable vaudra demain de l'or!


* Lisez les chapitres 1 et 2 à votre convenance.

** J'argumente que Las Vegas, comme New York, Berlin, Constantinople, Rome, Athènes, est une ville-monument qui sert en partie à montrer la puissance d'un empire à son apogée.

A star(let) is born

Wow, je sors avec une actrice d'Hollywood! Les producteurs du film Knocked Up venaient filmer quelques scènes aujourd'hui au Treasure Island et les artistes des numéros de bungee, mats chinois et taïkos étaient invités à y figurer. Comme Nancy exécute les trois, ça s'imposait presque.

Voici des extraits d'une entrevue d'une heure avec la vedette.

Burt: Comment ça s'est passé sur le plateau, la chimie, ça gellait ou pas?
Nancy: Bah, je ne sais pas trop. Je n'ai pas trop compris ce qui se passait, sauf quand on me disait de faire mon numéro que j'ai exécuté sans faille à mon grand plaisir.
Burt: Où vois-tu ta carrière d'actrice te mener dans 5 ans?
Nancy: J'ai plusieurs opportunités dans l'oeil, mais celle qui me tente le plus c'est de jouer mon propre rôle dans ma propre maison pour un public composé de mon chum et mes enfants.
Burt: Tu penses te rendre aux Oscars avec ça?
Nancy: C'est sûr que si on m'invite, je vais y aller.

Rien n'est trop glamour pour les stars du jetset de cette famille! Prenez rendez-vous pour les séances de photos.

01 août 2006

Le parc du blanc-des-yeux

Il est de ces soirées où l'atmosphère, la température, le désir et l'alignement des planètes sont tous propices à une sortie en famille au parc. Ça tombait bien, je n'avais pas envie de m'emmêler dans les mésaventures de Greg ce soir et cette sortie m'a donné des ailes et un sujet en or.

Je l'ai déjà dit, les parcs de la ville de Las Vegas sont parmi les plus beaux et mieux équipés qu'il m'ait été donné de voir. Les enfants étaient fous de joie de se retrouver à la brunante parmi d'autres enfants dans ce lieu de rêve. Ils ont couru tellement fort que leurs petits pieds ont martelé leurs fesses, il se sont balancés tellement haut que leur petits yeux ont rougi dans l'air sec, ils ont conçus tellement de projets intéressants que le temps leur a filé entre les doigts.

Avant que le soleil ne soit disparu derrière les montagnes, Nancy et moi, serrés l'un contre l'autre au pied d'un lampadaire, avons tenu une conversation de celles qui nourrit l'âme des couples et les mène un pas à la fois vers la sérénité. Nous avons parlé de son changement prochain de loge car dès mercredi elle se retrouvera dans la loge des mamans. Nous avons parlé du progrès des enfants en anglais, Sam sait maintenant épeler 39 mots dans sa langue seconde tandis que Marianne nous étonne avec sa compréhension de phrases comme "Mommy, can you push me please?". Nous avons parlé d'Hollywood et du film qu'ils vont tourner demain et dans lequel Nancy figurera. Nous avons parlé d'épanouissement personnel que notre transplantation au soleil favorise. Nous avons parlé de la sécurité de notre famille que nous avons toujours bien à coeur. Finalement nous avons parlé de bien d'autres petites choses qui demandaient à être dites mais qui ne prennent jamais que l'espace de quelques phrases avant de tourner au vent de la discussion.

C'était une discussion comme nous en avons si souvent tenues au cours de nos quasi dix-sept années de vie commune (plus que quelques jours avant de célébrer notre anniversaire!!). En sommes nous repus? Pas vraiment. Nous en aurons bien d'autres comme ça avant d'avoir passé un autre dix-sept ans. Ça fait partie des fins plaisirs de notre vie en couple, une vie qui pour nous ne semble jamais être à cours de surprises mais qui s'égalise à chaque fois que nous prenons du temps pour nous.