31 mai 2006

La visite des bébittes

Pourquoi est-ce qu'il m'arrive toujours des histoires incensées?

Ce soir, j'avais une visite pour le condo. J'ai beau ne pas être une personne qui salit beaucoup (surtout quand je ne suis pas là), mais le vendeur d'une propriété doit faire ce qu'il doit. J'avais encore le goût du délicieux chili d'Élisa dans la bouche alors je commençais ma tournée, éponge et torchon dans les mains. Salle de bain, cuisine, enfin, vous savez la routine, j'ai tout passé au peigne fin pour laisser la meilleure impression possible. Tzoing!

C'est en passant l'aspirateur que j'ai dû déranger la bestiole. Elle est sortie en courant de sous le poêle en suivant la ligne du plancher. Elle a probablement senti ma présence car sa tête s'est tournée vers moi, nos regards se sont croisés et j'ai lu sur son visage, le temps d'un clignement d'yeux, une panique sauvage programmée dans son espèce par des millions d'années d'évolution. Ses pattes ont disparu dans un flou de mouvement trop rapide pour mon oeil. Ses manoeuvres pour m'échapper se sont compliquées, le chemin qu'elle empruntait se tordait imprévisiblement. Mais le prédateur que je suis, aussi programmé par sa propre ascendance génétique, n'a pas hésité. J'ai sorti mon arme est dans un geste d'une énergie colossale à son échelle, je l'ai aspirée dans mon sac de poussière où elle pourra vivre dans l'abondance mais la solitude pour le reste de sa vie. Au revoir tout petit scarabée.

Une fois l'aspirateur rangé, je m'aperçois que j'ai oublié une mousse près du piano. Je me penche pour la saisir et m'arrête sec. Un cloporte. Dans mon salon.

Parenthèse. Là vous allez penser que c'est crotté chez nous, que c'est infesté de cafards, de limaces et de mille-pattes. Pas vrai. À part quelques araignées au plafond, c'est propre chez nous et il n'y a pas de bébittes. Fermez la parenthèse.

Mais j'ai tout de même trouvé deux insectes chez moi, quelques minutes avant la visite d'un potentiel acheteur. En poussant l'intrus dehors, je me suis mis à chercher frénétiquement le troisième car vous connaissez le proverbe. Je passe en vitesse dans la salle de bain, je soulève les tapis, rien. J'inspecte les cadres de fenêtres, rien.

Une portière claque et un individu s'approche du condo. Vite, sous le divan. Rien. Regard rapide sous la table de cuisine, vide. Moustiquaire de la porte patio. Immaculé. Je cours à la salle de bain. Aussi libre de toute créature rampante.

Je m'asseois pour attendre. Pas de sonnette, fausse alerte. Je m'assoupis un instant et au moment où j'allais m'endormir, j'ai senti une soie m'effleurer le bras. J'ai résisté à l'instinct de me taper et de me gratter. J'ai laissé le moustique me piquer.

Je l'ai baptisé 3...

Mon visiteur ne s'est pas présenté.

30 mai 2006

Un cadeau imprévu

J'ai reçu un cadeau aujourd'hui et ce n'était même pas mon anniversaire. C'est un de ces petits moments précieux où les plaisirs s'alignent à notre grand ravissement, vous savez, comme quand les enfants font du vélo seuls pour la première fois, ou quand la perspective d'une soirée nous paraît particulièrement plaisante.

Je l'ai su en après-midi. J'enseignais aujourd'hui, un cours sur le dépannage de réseaux. J'ai trois gars dans ma classe, on a établi un bon rapport, c'est ce qu'on appelle dans le vocabulaire des profs "un excellent groupe". Le cours va bon train, je suis en grande forme aujourd'hui quand mon cellulaire déposé sur la table devant moi se met à vibrer. Pour ne pas perdre le focus, je jette un rapide coup d'oeil sur l'écran et dans ma vision périphérique s'enregistrent les lettres PXM.

Ce qui suit se passe au ralenti:

Arrêt de la parole. Les étudiants enregistrent le silence et lèvent les yeux vers moi.

Détournement de mes yeux. Oh-ho, ils viennent de voir que j'ai perdu ma concentration.

Envoi d'un influx optique au cerveau. C'est l'image mise au point de l'écran de mon téléphone, plein centre de l'oeil.

Décodage de l'image. Il s'agit des lettres P-I-X-M-A-N.

Appel à la mémoire. Bien sur! Pixman est une compagnie qui peut m'offrir un travail à Las Vegas!

Décision des actions à suivre:
a) S'excuser auprès des étudiants de devoir prendre cet appel.
b) Prendre l'appel.

Exécution:
a) bla bla bla, je vous expliquerai après.
b) Burt: Hello?
PXM: Hey Burt.
Burt: Can I call you back in 10 minutes?
PXM: Sure.


Dix minutes plus tard, j'ai reparlé à Pixman et le résultat: ceux-ci m'offrent - comme dans le mot gratuit - un billet pour Las Vegas ce vendredi jusqu'à lundi pour aller passer une entrevue...

Je n'ai pas pu refuser.

Attention Sam et Pounne! Papa s'en vient vous chatouiller!! Cachez-vous, cachez-vous!!

29 mai 2006

Le garnement m'a rattrapé

Ah le vilain garnement! Je pensais m'être sauvé de lui et au moment où je m'y attendais le moins, paf! il m'a rattrapé, donné une jambette et me voilà étendu au sol, souffrant plus de la honte que de blessures.

Je parle bien sur du garnement du Canada. Celui qui nous demandait de retourner la grande enveloppe jaune le 16 mai. Vous savez, l'enveloppe qui doit contenir des réponses, qui ne peut pas être vide?

Mais que faisais-je avant le 16 mai? Je devais être très occupé pour constamment remettre ça à plus tard. Il est probable que je me cherchais un emploi et que je n'avais pas la tête à remplir les coffres aux statistiques gouvernementales. Alors j'ai repoussé jusqu'au 15. Mais rappelez-vous ce qui est arrivé le 15 mai... Allez voir dans mes billets passés pour voir ce que je faisais le 15 mai. J'ai remis ça au lendemain.

Pas besoin de vous dire que le 16, j'en avais plein les mains (je massais des trapèzes, les amis, des trapèzes très endoloris). On repousse.

Puis, le 17, quand j'ai vu l'enveloppe jaune, nous étions mercredi. Jour du recyclage. J'ai manqué la date limite, me suis-je dit. Et j'aime bien que mon bac vert soit plein quand je le sors, ça me donne bonne conscience. D'un revers de main plus subtil qu'un rictus de mauvaises intentions, j'ai balancé l'envoloppe vide de réponses dans le bac. On se reverra dans cinq ans!

Ce soir, l'enveloppe jaune s'est rematérialisée sur ma table. La dame du garnement, sa mère j'imagine, vient la reprendre demain. J'imagine qu'elle ne voudra pas repartir tant que toutes les réponses ne s'y trouveront pas. Je suis coincé.

Moi qui allait manger une bonne assiette de pâtes avec la sauce(tm) de la maman de Nancy en regardant un épisode de Galactica, c'est raté... Vilain garnement!

28 mai 2006

Les 5 surprises du dimanche

1) Un litre d'huile à moteur Canadian Tire n'a que 947 ml... C'est pourquoi, après de maints questionnements sur mes facultés de calcul mental, j'arrive à en mettre presque deux dans un réservoir de 1700ml.

2) La fille dans son auto: canular, du moins c'est ce que d'autres pensent. Qui a raison?

3) Louer un camion U-Haul de Montréal à Las Vegas: 3105$ Ayayoye! Des suggestions quelqu'un?

4) Notre blog a été visité 506 fois samedi! Le recors précédent était de 121, le 28 mars, juste avant de partir pour mon infernal voyage en voiture. Merci M. Lagacé!

5) J'ai déjeuné avec Nancy et les enfants ce matin. La caméra a fait le travail, il y avait même une assiette pour moi sur mon écran. Nous avons jasé de choses et d'autres, jus d'orange à la main, avalant nos oeufs en synchro. Toute la famille va très bien, Nancy est en grande forme et au moment où on se parle, sa fin de semaine commence! Bravo pour ton nouveau numéro, les échasses! J'ai hâte de voir ça...

27 mai 2006

Le bon sens à la...

Suédoise
Objectif: démonter un lit pour le rendre transportable dans le plus petit volume possible
Type de lit: simple, bois de pin, portant un collant "IKEA"
Temps requis: 20 minutes
Variétés de vis et de boulons: 3
Outils requis: clés hexagonales de 4 et de 5 mm
Niveau de confiance pour reconstruire comme avant sans les instructions: les doigts dans le nez
Autres détails: pas vraiment

Canadienne
Objectif: démonter un lit pour le rendre transportable dans le plus petit volume possible
Type de lit: simple, bois de pin, portant un collant "Fabriqué au Canada"
Temps requis: 2 heures et 15 minutes
Variétés de vis et de boulons: 11
Outils requis: clé hexagonale de 4 mm, tournevis plat et Phillips, mini-tournevis plat
Niveau de confiance pour reconstruire comme avant sans les instructions: nul, si ce n'était que j'ai marqué tous les morceaux pour m'en rappeler et encore...
Autres détails: me suis fait un bobo sur la main en forçant comme un boeuf

Je ne veux pas être méchant pour mes patriotes canadiens mais sapristi, il me semble qu'une légère dose d'ingénierie créative et un soupçon de souci pour le client feraient de petits miracles...

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Ceci dit, j'ai passé la journée à démonter la chambre des enfants et franchement, c'est d'une tristesse absurde. Les jouets sont rangés, les lits sont en morceaux, les affiches sont descendues des murs et la motte de gommette vient d'atteindre des proportions inégalées. C'est commencé mes amis, cet endroit où nous avons été si heureux, j'insiste, si heureux, est en train de disparaître. Les pragmatiques me diront que ce n'est pas grave, que ce sont les gens qui créent leur bonheur et non pas les lieux qu'ils habitent.

Vrai, mais cette demeure est un symbole pour moi, l'étalon d'une victoire sur le rythme infernal de notre époque, un étalon contre lequel nous mesurerons nos épisodes de vie futurs. À Las Vegas, serons-nous plus ou moins heureux que dans notre petit condo aux couleurs d'agrumes, aux murs remplis de dessins d'enfants et aux pièces pleines des fantômes de moments magiques? Lorsque nous avons vendu notre maison à St-Bruno, je n'ai pas été ému au moment de partir, elle ne valait rien pour moi cette maison. Je me rappelle: je regardais vers l'avant, confiant en l'avenir, indestructible.

Rien n'a changé.

Quoi qu'il arrive, je serai encore longtemps quelqu'un qui regardera vers l'avant, jamais en arrière. Nous partons pour un autre pays nous immerger dans une ou deux autres cultures et, bien évidemment, nous emmenons avec nous la recette secrète de notre bonheur.

Les pragmatiques ont bien souvent raison...

Réaction

Notre histoire est citée sur le blogue de Patrick Lagacé du Journal de Montréal! Trop cool!

En passant, pour ceux qui nous visitent pour la première fois, vous allez constater en lisant que nous ne somme pas encore tous à Vegas, je suis encore à St-Hubert avec un seul objectif en tête, divisé en trois parties: 1) vendre le condo; 2) me trouver un emploi là-bas; et 3) déménager.

J'ai un mois pour faire ça...

26 mai 2006

Vivre de son blog?

J'ai été épaté hier lorsque je suis tombé sur le blog d'une fille qui est sans emploi, sans abri et qui vit dans sa voiture. Elle se faufile à la bibliothèque municipale à chaque jour et de fil en aiguille s'est forgée un auditoire solide de gens qui suivent son histoire sur Internet.

Il faut avouer que son histoire est plus palpitante et mieux écrite que celle-ci. Le niveau d'émotion de son récit se situe dans un registre plus haut que le nôtre; contrairement à elle, notre vie n'est pas en danger. Dans son histoire, elle se fait remarquer par d'autres blogueurs au début puis, quelques mois plus tard, finit par se faire proposer de publier un livre relatant ses aventures!

Ce phénomène, le blog, permet une nouvelle façon de s'exprimer et de se faire connaître. Bloguer est tellement nouveau qu'à chaque fois que j'en parle, quelqu'un me demande la signification du mot. Il faut dire que j'ai dû le chercher moi-même il y a quelque temps, ne m'étant pas tenu au parfum des nouvelles tendances du cyber-espace ces dernières années. Blog, ou blogue en français, est la contraction des mots anglais "web log", ou journal sur le web. Lorsque j'ai compris ceci, le concept m'a tout de suite attiré: une personne écrit son journal intime pour que le reste de la planète puisse le commenter. Mais avant d'écrire quoi que ce soit, il faut se convaincre que le thème et les sujets du blog seront intéressants car la recette est impitoyable: si le concept ne plaît pas, le blog ne sera pas lu. Dans la blogosphère, les théories de Darwin et de Nietzsche se rencontrent et seuls les meilleurs gagnent. C'est comme les cotes d'écoute à la TV ou à la radio ou encore le poste de président d'une compagnie: lorsque les auditeurs ou le conseil d'administration disent "fini", c'est fini.

Avant de m'y lancer, j'ai expérimenté et patienté en attendant de trouver l'angle qui me conviendrait et qui, par dessus tout, serait intéressant à lire par un auditoire de gens qui nous connaissent et qui sont contents pour nous. Déménager sa famille à Las Vegas pour aller s'envoyer en l'air pour le cirque, ce n'est pas tous les jours que l'on voit cela!

Cependant, l'heure est à la confession. Je dois vous avouer, bien humblement, que j'ai au début entretenu l'espoir que ce blog serait lu et que sa popularité irait en croissant. J'ai même rêvé prétentieusement qu'un jour je pourrais en tirer un revenu et en vivre, je ne savais trop comment mais je me fiais à la providence pour répondre à cette question.

Mais depuis que Nancy et les enfants sont repartis, tout l'aspect romantique de cette histoire s'est évaporé. Il ne reste devant moi que des détails concrets à régler et du travail réel à accomplir. Je ne rêve plus de gagner de l'argent juste en écrivant mes états d'âme qui sont, très certainement, les mêmes que la plupart d'entre vous car la vie est construite d'une suite de moments plus angoissants et d'autres de bonheur plus intense, quoi que l'on fasse. Non, je ne rêve plus, l'heure est à l'action alors je prends action.

Ceci dit, vous n'êtes pas prêts de vous débarasser de moi... :) J'ai peut-être arrêté de rêver mais maintenant que je suis parti, jamais je n'arrêterai d'écrire.

Je suis quand même jaloux des 70 commentaires que reçoit en moyenne cette fille dans son auto. Oserais-je croire qu'elle est juste meilleure que moi pour publiciser son histoire? Hmmm...

25 mai 2006

Retour à Vegas

Nancy et moi nous sommes échangés quelques nouvelles depuis son retour des vacances, les voici en bref:
  • Ils sont arrivés à la maison mardi soir vers 1h du matin. Malgré l'heure tardive, Nancy a tout de même pris le temps de m'envoyer un petit message comme quoi ils étaient arrivés en toute sécurité. Apprécié mille fois.
  • La première journée de retour au travail s'est bien passée. Cette semaine, elle a le creux de la rotation, c'est-à-dire qu'elle ne performera pas tous les numéros puisqu'il y a cinq personnes qui peuvent remplir le rôle mais seulement quatre dans le spectacle. La chanceuse de la semaine qui peut prendre un peu de répit c'est Nancy! Le retour sera un peu moins raide.
  • Les vacances de Nancy ont fait du bien, elle est heureuse et pleine d'énergie, bien plus radieuse que la semaine avant le congé... Excellente nouvelle!
  • Les enfants sont contents de retrouver leur vie de Vegas. Pour eux, après quelques semaines seulement, cette vie est déjà un hâvre de familiarité et de sécurité. C'est fascinant de voir leur capacité d'adaptation. Malheureusement, cela nous rappelle aussi combien nous adultes sommes devenus moins flexibles (secs?) avec le temps.
  • Nancy et les enfants ont aussi senti le vent du déménagement, ils se cherchent un appart! Des visites ont eu lieu aujourd'hui mais je n'ai pas de nouvelles du résultat.
Alors voilà. Pour ma part, la visite du condo s'est bien déroulée mais sans plus, on s'est laissés sur le "on va y penser" qui a clos tant de discussions d'affaires dans le monde. Qui vivra verra.

Au travail, l'atmosphère est bizarre ces jours-ci. Récemment un a quitté, un autre a annoncé son départ, ensuite c'est moi qui l'ai fait, et enfin un de nos exécutifs s'est fait remercier aujourd'hui. C'est lourd.

Enfin, des nouvelles de Pixman qui réitèrent leur intérêt envers moi et me disent que la prochaine étape sera de parler ou rencontrer leur resortissant Végasien pour qui je travaillerais. La porte n'est pas fermée, espoir.

Superbe soirée, je vais faire un tour en moto...

24 mai 2006

Condo-oh-oh

La petite annonce pour vendre notre condo commence déjà à faire effet. Demain, une dame vient le visiter vers 19h!

Hmm, devrais-je passer la nuit à frotter les plafonds et faire étinceler les carreaux? Un petit tour rapide pour éliminer les araignées restantes? Faudrait au moins ramasser le tas d'yeux en plastique sur le sol, vider la poubelle, mettre un beau screen saver subliminal de vente. Achète.

Bon, assez bavardé, au travail!

23 mai 2006

La danse des araignées

Avant que Nancy et les enfants ne reviennent passer leur semaine de vacances, j'ai tué quatre araignées qui se baladaient sur mon plafond. Elles me narguaient pendant que je bloguais, que je regardais Boston Legal ou encore que je tournais les pages de Sea Wolf.

Puis, pendant la semaine, je n'en ai pas revu, j'étais content de les avoir toutes écrabouillées une bonne fois pour toutes.

Et ce soir, tiens, en voila une... et une autre...

*~+_+~*

Ce matin, je suis parti en douceur, embrassant au passage les monstres dans leur lit et brossant de mes doigts les cheveux d'une ange endormie. Oui, j'aurais peut-être pu rester à la maison et les voir partir comme la dernière fois mais je n'ai pas voulu. Pas cette fois.

*~+_+~*

Jouer à la Barbie, faire des faces avec des yeux en plastique, construire une boîte vibrante (figure 1 ci-dessous), jouer à la chasse au trésor au parc, puis au monstre, puis à Marco Polo, puis à tag chocolat. Je me suis gavé de la présence de mes enfants hier avant le retour des araignées. Sam et Pounne, bon voyage, papa vous embrasse bien fort.

*~+_+~*

C'est passé si vite, tout compte fait une bonne nouvelle car ça signifie que les quelques semaines qui me restent ici passeront tout aussi rapidement. J'ai beaucoup de travail par dessus ça comme faire l'inventaire de nos possessions, décider avec Nancy de ce qui reste et ce qui part, empaqueter nos affaires, remplir le camion, ressortir mes cartes routières et bonsoir la compagnie, road trip #2. Objectif: début juillet, travail ou pas travail. Assez niaisé ici tout seul, c'est clair qu'ils ont besoin de moi là-bas alors à l'aventure! Cette fois-ci mes amis, je me débarasse de toute trace d'arachnide, d'insecte ou autre bestiole sur mon plafond.

*~+_+~*


Oh, en passant, j'aurai peut-être besoin d'une paire de bras ou deux pour mettre les gros morceaux dans le camion alors à suivre :)

*~+_+~*

Figure 1 - L'intérieur de la boîte vibrante

21 mai 2006

Une boîte de fun pour une Nancy amochée


Nous en sommes à nos derniers instants avant la prochaine séparation. Et quels instants nous vivons! Toutes les occasions pour rire, se parler, se chatouiller, se regarder, se sourire, pour tout dire sans souffler mot, toutes ces occasions sont autant de trésors pour nous tous. Les liens de cette famille sont si forts, si complets, qu'il nous est impossible de vivre séparés pour de trop longues périodes de temps. Quelle ironie que de devoir comtempler un autre long mois de séparation, peut-être deux, pour vraiment s'apercevoir que sans la présence les uns des autres nous ne sommes que des reflets de nous-mêmes, des images sans âmes.

Demain, notre dernière vraie journée ensemble. Il faudra se raplomber, se cuirasser de paroles encourageantes car la période qui suivra ne sera pas facile. Pour Nancy, cette période représente une montagne car avec tout ce qu'on lui demande par dessus ce qu'elle se demande à elle-même, elle qui n'arrive pas à se reposer suffisamment pour prendre le dessus. L'énergie dépensée est plus grande que celle accumulée, elle perd du poids, elle tire la langue entre les entraînements, les voyages chez la gardienne en pleine nuit, les levers matinaux, les tâches quotidiennes d'éducation, de jeu et de soin des enfants. Je la sais forte mais son équilibre énergétique m'inquiète un peu.

Alors je l'encourage, je la rassure en disant que bientôt je serai là avec eux pour remplir mon rôle d'appui moral et physique. Comme quand nous étions dans les Forces, même si nous savions que l'expérience serait difficile, c'est toujours pire une fois qu'on est dedans.

C'est pourquoi demain, nous profiterons au maximum de notre journée. Nous en avons tous tellement besoin...

Merci à vous tous qui nous lisez, c'est rassurant de vous savoir pas trop loin. Merci.

20 mai 2006

Pour la science, bis



J'ai encore sauté une journée hier mais cette fois-ci, j'avais un alibi. Avec l'aide des parents de Nancy (salut à vous deux!), nous nous sommes évadés voir un film au cinéma, aller manger un beigne et finir la soirée sur le divan en amoureux et tout ça, pour célébrer mes trente-sept belles années dont dix-sept avec ma belle.

Au réveil ce matin, nous avions une mission: notre visite bi-annuelle au Centre des Sciences de Montréal. Si vous avez déjà visité ce musée fédéral, vous aurez surement constaté qu'il s'adresse à un public d'age scolaire. Il est toujours suprenant de constater qu'il est tout de même rempli d'ados et de jeunes adultes qui bambochent d'un kiosque à l'autre, l'air désintéressé.

Mais pour les enfants, c'est de l'or. Même si les expositions sont superficielles et peu explicatives, le Centre constitue un immense terrain de jeu de découverte et de formation, si bien sûr les enfants sont encouragés à expliquer les phénomènes qu'ils y observent. Prenons par exemple le cas de l'Épée du Roi Arthur, une expérience où un levier peut être ajusté plus long ou plus court, laissant l'enfant expérimenter l'augmentation ou diminution de sa force. Le kiosque est bien fait, tellement bien qu'on dirait une attraction de parc d'amusement. On tire la corde une fois, deux fois et ensuite on passe à l'activité suivante. Si le parent n'est pas là pour poser les bonnes questions, rien n'est malheureusement appris.

Pour nous cependant, le Centre des Sciences est plus important que cela, il est un outil pour apporter à la famille une culture et un respect de la science. D'y aller quelques fois par année constitue un pèlerinage qui, même s'il n'apporte qu'une valeur scientifique très limitée, restera gravé dans les mémoires comme un endroit de plaisir, de joie et de jeu sur lequel est attaché le mot "science".

Voici donc quelques moments croqués sur le vif, pour votre plaisir mais surtout le nôtre... :)


18 mai 2006

Bulldog couleurs

Je me suis bien amusé ce soir avec Nancy et les enfants, nous avons joué à bulldog couleurs. C'est fafa, tout le groupe se met en rangée sauf un qui reste au milieu. Il se tourne le dos et annonce une couleur. Si quelqu'un porte cette couleur sur lui, elle peut passer sans danger. Sinon, elle doit courir et éviter de se faire toucher sans quoi c'est elle qui devra rester au milieu le tour suivant. Comme je disais, c'est fafa.

Ça a commencé à dégénérer lorsqu'à mon tour au milieu, j'ai demandé la couleur "imbécile". J'ai eu droit à une démonstration des talents d'acteurs incomparable. Plus tard, ils ont demandé des fous contents, des pendus frustrés, des zinzins, etc. J'ai eu l'impression d'être passé par les Galeries de la Canardière, le centre commercial de Québec célèbre pour sa proximité du Centre Robert-Giffard...

Hélène, où t'as mis ma tuque?

17 mai 2006

Enfin ensemble!

Les deux derniers jours passés ensemble, toute la famille, ont ont été tout à fait délicieux. C'est difficile à croire qu'il y avait déjà un mois que nous vivions dans nos fuseaux horaires respectifs. La routine que nous connaissions, celle que nous avons créée au fil des années sans trop y penser, est revenue nous dire bonjour. Ce qui a changé cependant c'est l'appréciation que nous avons du quotidien, un délectable goût qui nous reste au palais comme après une tartine de sucre mou. Tous les instants sont utilisés pour se dire combien on s'apprécie, les compliments se chantent, les baisers coulent, les paroles d'amour ont fait place au banal bla-bla sans envergure de notre vie ordinaire et bien rangée.

Oh, ce ne sont pas les sujets de conversation qui manquent. Par exemple, Nancy me racontait qu'elle a été malade à l'aéroport, une crise du foie apparamment, et qu'elle a dû se coucher par terre tant la douleur était intense. Lorsque les ambulanciers sont arrivés, elle a refusé de les suivre, signé la décharge, serré les dents et continué bravement. Les enfants étaient morts d'inquiétude, mais tout s'est bien terminé.

J'ai aussi constaté à son arrivée que Nancy a dû perdre une bonne douzaine de livres depuis la dernière fois. À la vue du trottoir de pavé uni qui lui sert d'abdominaux, le mâle en moi s'est réjoui alors que le conjoint s'est un peu inquiété de sa santé. Cette semaine, opération protéïnes pour madame, question de renforcer cette armure qui garde ses tripes à l'intérieur. Vous la connaissez n'est-ce pas, elle en a dans le ventre la belle, ça prend de l'acier pour garder ces tripes-là en place. Guts.
Sam et moi avons recommencé nos conversations scientifiques. Un projet est en route, la boîte qui vibre faite de fils électriques, de piles et d'un moteur excentrique. Nous avons aussi , articles de revue à l'appui, discuté de l'intelligence des perroquets et des illusions d'optique. Son esprit me fascine, il est accro à la découverte. Sa mission pour demain: trouver des insectes pour qu'on puisse les regarder ensemble au microscope à mon retour du travail.

Et puis Pounne a fait un grand pas aujourd'hui: elle a appris à faire du vélo sans les roues d'appoint. Sa capacité d'apprendre des gestes et les mettre en pratique est phénoménale, il y a du Nancy là-dessous. En quelques minutes, elle pédalait comme une grande, gagnant en vitesse et en confiance, la fierté sur tous les traits de son visage. La prochaine étape: attacher ses souliers sans aide. Je lui donne une heure.

Alors collectivement, nous reprenons des forces et pendant ce temps, nous faisons des plans... C'est à suivre...

Location

Un petit mot rapide pour dire que tout va bien. Tous les détails du retour à la maison dans mon prochain article, ce soir probablement.

Pour diverses raisons que j'expliquerai plus tard, Nancy et moi avons décidé d'essayer de louer notre condo au lieu de le vendre immédiatement. Nous avons placé une annonce sur les PAC que vous pouvez voir en cliquant ici.

Si vous connaissez des gens qui cherchent un pied à terre sur la rive sud pour un court laps de temps, laissez-nous savoir... Merci!

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Modification, nous avons changé d'idée, nous allons le vendre. La nouvelle annonce est ici.

15 mai 2006

Jours, heures, minutes, secondes

Vendredi je comptais les jours. Ce matin, je comptais les heures. Il est 18h40 et j'en suis à compter les minutes avant la grande arrivée. Comme elles sont lentes aujourd'hui. En passant, j'écris ce message pour passer le temps mais si jamais ils arrivent et que je n'ai pas terminé, vous comprendrez que je doive arrêter sec en plein milieu.

Bon, en attendant, révisons ma liste de choses à faire pour voir si je n'ai rien oublié:
  • Nettoyage de la salle de bain, check. Gros besoin là.
  • Aspirateur, check. Même si ce n'est pas très sale.
  • Remplir le frigo de légumes, check. Je les avais tous mangés la semaine dernière... :p
  • Acheter des sucreries pour Nancy, check. On en donnera aux enfants s'il en reste.
  • Acheter du lait et des produits laitiers, check. Pas de soya pour les enfants.
  • Changer les draps, pas nécessaire. Ils ne sont sales que d'un côté.
  • Trouver des petits cadeaux pour Sam et Pounne, check. North Bay avait ça de bien au moins.
  • Trouver un cadeau de la fête des mères pour Nancy, double check. Des Crocs et un petit chandail, chhhhut.
  • Préparer le souper, check. Le riz n'a pas collé au fond cette fois-ci, c'est bon signe.
  • Remplir mon questionnaire de recensement, ahhhhh non! Je l'ai oublié. Date limite, demain. Grrrr...
Somme toute, ce n'est pas si mal compte tenu de la semaine précédente très active et de la fin de semaine à St-Tite. Ce n'était pas la joie tout à l'heure vers 17h30 d'aller faire mon épicerie en moto sous la pluie mais je suis sec à présent.

J'ai reçu des nouvelles de Pixman aujourd'hui. Ils auraient aimé m'envoyer en Californie pour un événement promotionnel en fin de semaine prochaine. Il ne savaient pas si j'accepterais mais ils se sont dit que j'aurais peut-être aimé faire un détour par Vegas sur le chemin du retour pour aller voir la famille! Quel coïncidence poisseuse! En fin de semaine prochaine, leur ai-je dit, je vais passer du bon temps avec ma famille mais ici, à St-Hubert! Merde! Le sort était contre moi sur ce coup-là... Ils m'ont toutefois rassuré en me disant qu'il y aurait surement d'autres occasions. Je l'espère.

19h02. Je pense que je vais commencer à compter les secondes...

Ils sont là!!! bye

Secret Garden au Mirage



























Aujourd'hui, les enfants et moi en avons profité pour nous gâter un peu... Nous sommes allés au Secret Garden afin d'aller voir des dauphins. Ce fut un avant-midi palpitant, Sam et Pounne étaient fous de joie d'enfin voir de vrais dauphins de tout près. Ce parc héberge plus de 20 dauphins dans quatre gigantesques bassins simulant l'habitat naturel de ces mamifères. On y retrouve aussi les majestueux tigres blancs et le fameux roi de la jungle.
C'est incroyable qu'un tel oasis existe en plein centre ville de Las Vegas! C'est tout de même étonnant de se croire dans la savane ou sur l'Atlantique alors que nous ne sommes qu'à 3 minutes de la machine à sous la plus près!!!! Ici, plus rien ne m'étonne.

Je rentre tout juste du travail et les enfants roupillent paisiblement dans le lit pendant que je prépare les bagages pour notre petit séjour à la maison. Il est 02h20 et j'ai les paupières lourdes. Nous devons être à l'aéroport dans moins de trois heures. L'avion décolle à 06h45. Ouf, quelle semaine, je suis complètement draînée.

Hier, les enfants et moi sommes allés voir l'avant première du nouveau spectacle du Cirque du Soleil, celui intitulé The Beatles "Love". Ce spectacle sera présenté dans l'hotel Mirage à partir de la mi-juin. Imaginez ma surprise lorsque j'ai aperçu YOKO ONO dans les gradins!!!! C'est fou l'effet que produise les vedettes de ce monde! Elle est toute menue et habillée le plus simplement du monde. Mad. ONO a pris la parole juste avant le spectacle pour dire que la veille elle avait été voir le spectacle "O" et qu'elle l'avait adoré. Pour continuer sur ma lancée "jet-set", Madonna vient donner un concert à Las Vegas à la fin mai par des contacts, nous avons appris qu'elle ferait une brève appartition dans un des endroits branchés de la ville. Qu'à cela ne tienne, quelques personnes avec qui je travaille ont décidé de réserver une table (procédure d'usage ici à Sin City) lors de cette soirée et j'ai décidé d'y participer. Ce n'est pas tous les jours que l'on a la chance de voir en personne la star des stars de notre génération!

Pour revenir à une réalité qui nous est plus chère, dans quelques heures nous rentrons au bercail pour voir notre Burt national! Nous passerons quelques jours ensemble en famille à faire toutes les choses simples qui nous rendent heureux comme faire l'épicerie, aller jouer au parc, faire des pique-niques, huiler la chaîne de la moto (ça c'est pour Sam et Burt) ou faire des muffins avec des ingrédients insolites (ça c'est pour Pounne et moi). Le bonheur c'est simple en fait, il n'est constitué que de moments sans prétentions et du temps de qualité avec les enfants. Les enfants sont les apéritifs d'une vie succulente.

On arrive Burt, tiens bon!






14 mai 2006

Les fesses dans l'avion

Mon voyage vers St-Tite des Caps s'est bien déroulé, me voilà revenu sain et sauf, les oreilles bourdonnant encore à la même fréquence que la moto à 115 km/h. Je suis parti sous la pluie samedi mais la chance m'a souri en revenant, le pavé est resté sec jusqu'à ce que j'arrive.

C'est toujours agréable de retourner dans son village natal, surtout quand on a de la chance d'avoir grandi au creux des montagnes dans un hâvre de paix à l'orée de Charlevoix. St-Tite est toujours d'une beauté saisissante, c'est un coin de nature où tous les points cardinaux font plaisir au regard. Mes parents y sont heureux dans leur maison sans cesse changeante mais toujours chaleureuse. Comme c'est bon de retourner chez soi et de retrouver les nôtres, reprenant la conversation là où on l'avait laissée la fois d'avant. La cuisine sent toujours aussi bon et n'attend que nos compliments, les chaises berçantes sont toujours à leur place, prêtes à recevoir nos fesses jusqu'à ce que les yeux n'arrivent plus à rester ouverts.

Et parlant de fesses, j'ai parlé à Nancy et Samuel et Marianne vendredi et cette dernière m'a raconté que dans trois jours elle aurait les fesses dans l'avion. Si mon calcul est exact, il ne reste plus qu'un jour avant que tous les trois posent leurs fesses dans l'avion.

Ça veut dire que demain, DEMAIN, ils seront là!!! Mes amours seront là demain!!!

13 mai 2006

Ce weekend

Je serai ici ce weekend pour aller dire bonjour à ma maman d'amour.

Bonne fête à toutes les mamans de la terre!

12 mai 2006

Pour la science

(baille)

Il était 1h (AM, pas 13h) lorsque je suis revenu de NBS hier. Je n'ai pas perdu de temps vers le lit. Conséquence: suis arrivé en retard 1h au bureau ce matin, n'ai absolument pas eu le temps de faire quoi que ce soit et ai même oublié la moitié de ce que je voulais faire car à 12h30, je devais être à l'aréna Étienne-Desmarteaux, pas bien loin du Stade Olympique. Pas pour une partie de hockey.

Aujourd'hui se tenait la finale régionale de Montreal de l'Expo Sciences Bell. Bien avant que je ne sache que Las Vegas faisait partie de mes plans d'avenir, j'ai reçu un courriel d'un ami d'un ami d'un ami qui demandait des volontaires pour devenir juge à l'Expo Science. J'ai dit oui et ils m'ont assigné cette date très loin dans le futur, le 12 mai. Aujourd'hui.

En arrivant sur place, mon estomac vide gromelant, on me donne un badge et une épaisse chemise, je me prends un crayon au plomb dans la boîte et je vais m'asseoir. J'ouvre le dossier: j'allais juger 5 équipes. Wow. Je plonge un peu plus dans le dossier et découvre le projet de la première équipe. Ces deux jeunes gens allaient m'expliquer comment fonctionne l'Internet, un projet de vulgarisation. Superbe! Les trois projets suivants en étaient d'invention: un écran de confidentialité pour pupitre d'école, le porte-poussière à bascule E-Z Sweep et le Message Wheel, une roue permettant d'améliorer les communications familiales. Finalement, un autre projet de vulgarisation: comment sont créés les éclairs.

J'ai été très content de voir à quel point tous ces enfants ont travaillé fort pour exécuter leur projet et préparer leur présentation. Si certaines inventions peuvent sembler naives et rigolottes, le processus qu'ils ont suivi pour y arriver est sain et scientifique. On y voit la description des problèmes, la pose d'hypothèses, la vérification des hypothèses par l'éxpérimentation, la documentation de la solution.

Je suis allé d'un kiosque à l'autre, parlant avec ces jeunes gens d'une douzaine d'années, leur posant des questions sur leur projet, tentant de voir jusqu'où iraient leurs connaissances du sujet choisi. J'ai trouvé toute l'expérience édifiante, bien au dela de mes espérances. Ça fait du bien de voir que nous favorisons une culture de science.

Un point triste cependant: pendant la compétition, pas de spectateurs dans les gradins. Quelques parents sont là, certains participent, d'autres lisent tranquillement assis. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler un événement spectaculaire, il est bien vrai. Bien des gens préfèreront et de loin la partie de hockey à l'aréna local, l'ambiance y est plus chaleureuse.

Mais malgré son impopularité, la science continue tout de même de progresser en partie grâce à des programmes comme l'Expo-Sciences qui plantent la graine de la découverte dans de jeunes esprits.

Je salue ici tous les enfants qui ont participé à la compétition d'aujourd'hui. Vous êtes tous gagnants et, par le fait même, nous aussi.

10 mai 2006

Pêche à la mouche

Mon travail (actuel) m'amène dans les patries les plus variées. Aujourd'hui, je suis à North Bay à donner un cours à Bell, notre plus fidèle client.

Les magasins de bière ferment à 18h.

Le gars du club vidéo n'a pas voulu me louer de film.

Il m'a fallu marcher 4 km avant de trouver un signal WiFi.

Les mouches noires sont sorties.

Et ici, pêcher à la mouche, ça veut dire que ce sont les mouches qui mangent les poissons.

Mon vol de retour demain m'amène à la maison vers 1h du matin.

Et comme si tout ça n'était pas assez, je n'ai pas été gentil avec Nancy hier et j'ai le coeur en boule :(

North Bay sucks.

08 mai 2006

Cette journée commençait si bien...

Cette journée dans l'histoire avait tout pour me réussir.

D'abord, en me levant, un rapide coup d'oeil dehors m'a permis de constater que le soleil, le vrai soleil, pas la froide boule qui nous a servi de soleil dimanche, était de la partie. La chambre toutefois était éclairée d'un drôle d'angle, comme si l'aube avait changé de place avec l'aurore. La raison de cet étrange lumière se trouvait dans la fenêtre de l'édifice en construction dans notre cour arrière. Là où il n'y avait que champs et arbres auparavant se trouve maintenant une solette formée de la porte patio de nos presque-futurs-nouveaux-voisins, miroitant les premiers rayons jusqu'au pas de notre porte. Un sourire naquit.

Puis, en déjeunant, j'ai songé à ma bonbonne de gaz était pleine et aux saucisses que j'avais mises à décongeler la veille et qui étaient en bonne voie de devenir tendres pour le souper. La courbe de mes lèvres s'est accentuée vers le haut.

Ensuite au bureau, une rencontre fortuite avec Jo-le-rénovateur suivie de l'inévitable questions: "pis?" nous a fait inscrire à l'agenda une visite rapide sur l'heure du midi pour voir l'état des lieux que je démolissais quelques samedis antérieurs. L'horaire du midi allait être serré car à 13h30, j'avais mon entrevue chez Pixman.

Puis, comme le soleil du matin qui se levait à l'envers, la journée a basculé.

Au café La Petite Planète, charmant resto de Pointe St-Charles, le service a été inhabituellement lent. Jo, Cédric et moi regardions l'heure passer car nous savions tous où j'allais ensuite, coin St-Laurent et Prince-Arthur, pas la porte à côté. Tic-tac, le temps passe et Jo suggère que nous prenions le tout pour apporter. En vitesse, nous sommes partis, sandwiches à la main, en route vers sa voiture qui allait nous conduire au métro le plus près.

Jo me dit ensuite que je devrais descendre du métro à la station St-Laurent et remonter ensuite la rue. Je me suis fié sur lui. Tic-tac.

Sur St-Laurent, j'ai sorti mon téléphone pour regarder l'heure, plus de batterie! Je demande à un passant: 13h15! Tic-tac.

Je me mets au pas de marche forcée en remontant une rue St-Laurent aux trottoirs fermés par la construction. En chemin, je m'aperçois que je n'ai pas l'adresse de Pixman, j'ai oublié de la prendre avant de partir. Tic-tac.

Je ne sais pas exactement à combien de rues je suis du coin Prince-Arthur. Je redouble d'efforts. Tic-tac, tic-tac.

Je me remémore la carte que j'ai regardée vendredi sur Google Maps. Le marqueur, il me semble, indiquait à l'est de St-Laurent et au sud de Prince-Arthur. Il va falloir que je prenne une chance. Tic-tac.

Environ quatre minutes plus tard, j'approche enfin Prince-Arthur. Je regarde frénétiquement autour de moi pour voir le logo de la compagnie, rien. Je traverse St-Laurent et entre dans l'édifice de la dernière chance. Les tics et les tacs sont assourdissants.

Sur le mur, une plaque avec le nom des compagnies locataires. L, M, N, O, P, Pixman! Suite 103! Vite! L'ascenceur est plein, je vais devoir attendre le suivant. Tic-tac. Boum-boum.

Une porte s'ouvre, les escaliers! Je me faufile, monte à grandes enjambées, mon SpeedStick tiendra-t-il le coup? J'ouvre la porte, clic-clac, suite 103 à droite, toc-toc, quelle heure est-il?

En mettant le pied à l'intérieur, haletant et sur le point de fondre en sueur, je suis accueilli avec le sourire. Je me présente, Burt. Ah! Burt! T'es en avance...

En avance!?! Un rapide coup d'oeil sur un ordinateur tout près indique 13h15! La montre du passant avançait!

Le reste de l'entrevue n'était pas une entrevue mais plutôt une session pour vanter les mérites de la compagnie. J'ai écouté attentivement, posant quelques questions. Lorsque le silence est tombé, je leur ai tout simplement dit pourquoi je pensais être la personne parfaite pour ce travail, celui de über-coordonnateur des opérations pour Pixman à Las Vegas. Ils ont écouté attentivement, posant quelques questions. Lorsque tout fut terminé, les trois ont conclu que la synergie était très forte, que le fit semblait bon, que je serais peut-être bientôt un membre de cette équipe. Ils ont dit qu'ils se parleraient et me rappelleraient bientôt. En attendant, ils m'ont donné le manuel d'opération de la machine Pixman à lire, question de m'y familiariser un peu avant de commencer!!! Je pense donc, sans vouloir mettre la charrue devant les boeufs, que c'est dans la poche!

Mon sourire du matin était revenu, en descendant St-Laurent ma chemise a séché, je suis rentré chez moi en lisant Jack London, mon BBQ est parti du premier coup, les saucisses étaient parfaites.

Bien commencée, bien terminée. Amenez-en des journées comme celles-là.

Bonne chance papa!

Cher papa,
maman nous a dit que tu avais une entrevue aujourd'hui pour un emploi à Las Vegas. Nous te souhaitons bonne chance. Tu es le meilleur! On t'aime.

Pique-nique annuel du cirque!















Samedi dernier, c'était le pique-nique annuel du cirque. Un grand rassemblement pour tous les employés et artistes de toutes les productions du cirque ici à Vegas. Il y avait au menu: les traditionels hots-dogs, hamburgers, salades de macaroni et patates, croustilles, fruits, légumes trempettes, biscuits au chocolat. Le tout était accompagné de musique "live" et d'animations de toutes sortes. Tout est fait en grand avec le cirque et si bien organisé. Sam et Pounne ont pu rencontrer d'autres enfants et s'amuser dans le parc et les jeux d'eau. Ce fut une bel après-midi et une occasion pour les enfants de socialiser et rencontrer de nouveaux amis.
Burt nous avons hâte de te présenter à toute cette équipe fantastique! Tu nous manques beaucoup.

07 mai 2006

Un weekend de ci, de ça

Les habituelles activités de la fin de semaine me manquent. Lorsque Nancy est dans les environs, on ne s'ennuie jamais la fin de semaine. Il y a toujours une surprise qui nous attend comme monter le Mont-St-Hiliare avec notre sandwich dans la poche, aller se promener dans un nouveau coin de Montréal à la recherche de parcs amusants, effectuer une visite rapide chez Omer de Serre qui tiendra lieu de fondation à un projet grandiose, peinturer des portes, poser des tablettes, enfin, la liste serait infinie. Vous direz surement qu'il n'y a rien d'extraordinaire à tout cela, que c'est plutôt banal en fait. L'élément de surprise vient toujours du fait que 1) ce n'était pas planifié 2) il y avait d'autre chose de planifié 3) vite il faut être parti dans 20 minutes, etc.

Combien de fois, hein Nancy, combien de fois ai-je résisté à ces éclairs de décision, aveuglants et instantanés? Moi, le gros tonnerre bourru, je gronde et je roule, finissant toujours par accéder à reculons aux volontés de la Reine du Périgord. Une fois rendu sur le site, le sourire me revient, je trouve l'idée géniale, on passe un super moment en famille, etc. Comme la nature est bien faite: avez-vous déjà vu l'éclair demander la permission au tonerre avant de s'abattre sur un toit?

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Disons que ces temps-ci, il tonne beaucoup plus qu'on ne voit la foudre...

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Tout de même, j'ai été gâté par les gens qui m'entourent: j'ai goûté un chili foudroyant cuisiné par Eliza (ahh, tant de mercis, c'était délicieux), me suis fait servir un porc aux légumes du tonnerre par Keny (as usual, it was perfect, thanks so much) et ai ramené un saisissant bol de soupe aux oeufs de caille concocté par Irène (ce sera mon souper ce soir...). En plus, Guillermo m'a gracieusement offert le transport pour aller échanger ma bonbonne de propane, trop grosse et trop lourde pour la moto (merci encore!). Et pour combler le tout, Eric m'a accueilli chez lui pour une pizza et un programme double de films de gars: Jarhead et Domino.

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Avec tout ça, la recherche de carrière avance tout de même. Je compte beaucoup sur l'entrevue de demain car j'ai bien dû envoyer une trentaine de CV dans des compagnies de Las Vegas, rien n'a bougé. Comme c'est une ville à caractère touristique, il n'est pas facile de trouver du boulot pour un geek à cheveux longs. C'est pourquoi je suis allé me faire "toper" samedi. J'ai songé au manicure et à des soins faciaux mais j'ai manqué de temps...

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Mais je suis de plus en plus anxieux de décocher un emploi et d'aller donner un coup de main à Nancy qui en a lourd sur les épaules. Cette séparation s'avère être la faille principale de notre plan et sapristi, il faut absolument y remédier! Au travail!

05 mai 2006

Première entrevue

C'est lundi, souhaitez-moi bonne chance!

La compagnie: Pixman, vous les avez peut-être vus sur la rue durant les festivals...

03 mai 2006

Préserver la magie?

Lorsque j'étais encore à Las Vegas et que nous sommes allés voir Kà, il est arrivé une histoire drôle suivie d'une leçon de morale que je vous raconte.

Au commencement du spectacle, il y a toujours au cirque une petit sketch qui explique aux spectateurs que l'utilisation de cellulaires et d'appareils photo est interdite. Les personnages sur la scène font monter une personne des gradins (un acteur qui reçoit son chèque de paye avec le même logo), et un après l'autre jettent son téléphone et son gros Kodak dans un trou béant. Les accessoires explosent et s'envolent en fumée. Lorsque le spectateur-acteur se révolte d'avoir perdu ses objets précieux, il est lui-même jeté dans le trou et explose à son tour sous les rires de la foule.

Pour nous, c'était cocasse, pour Sam, cette scène posait trois questions importantes qu'il a gardées en tête pendant tout le spectacle:
1) est-ce qu'ils lui ont repayé le téléphone et l'appareil photo détruits?
2) est-ce que l'homme a vraiment explosé?
3) si la réponse est non (comme il s'en doutait), est-ce qu'on a donné un autre billet au spectateur puisqu'il n'est pas revenu prendre sa place pendant le spectacle?

Monsieur EH, un super-gentil directeur artistique pour ce spectacle et ami de longue date de Nancy, qui nous guidait dans les coulisses après le spectacle, était ravi d'entendre ces questions d'enfant. Par réflexe de papa aguerri, je ne lui ai toutefois pas laissé le temps de répondre car j'ai lancé "voyons Sam, c'était un acteur le monsieur, pas un vrai spectateur".

EH m'a lancé un regard confus comme si je venais de le blesser. "Qu'est-ce que tu fais? Tu détruis toute la magie", m'a-t-il répondu, les yeux tristes et le ton un peu déçu.

J'ai longuement pensé à cet épisode à la fois attendrissant de naïveté et choquant comme deux montagnes qui entrent en collision. Je venais de faire mon entrée dans la culture du cirque, dans le monde de Las Vegas, où tout n'est que magie et illusion, fabuleux et étincelant. Moi, l'esprit fait de science, de rationnel, dévoué à la recherche de l'Absolu, ne suis-je pas dans un cirque comme un courant d'air près d'une chandelle?

Qu'auriez-vous fait à ma place? Préserver la magie ou pas?

02 mai 2006

@echo on

Hier Nancy me disait que le blogue était rendu plate parce que plus personne n'y écrit de commentaires. C'est peut-être vrai. Ou peut-être que plus personne ne le lit. Que je suis rendu aussi seul ici que je le suis à la maison. (maison) (maison)

Écho! (écho) (écho)

Bah, peu importe que le blogue soit plate ou que personne ne le lise. C'est une vraie thérapie pour moi alors je vais le continuer, quoi qu'il en advienne. (advienne) (advienne)

Ce que je sais c'est que Nancy et les enfants reviennent chez nous pour une semaine à la mi-mai. Même seul, cette nouvelle a tout pour me faire garder le sourire! (sourire) (sourire)

@echo off

Eh héhé!

01 mai 2006

Sots métiers

Parmi tous ceux que j'ai rencontrés dernièrement depuis que cette histoire de Las Vegas est commencée, il y a en eu qui m'ont demandé si c'était pour moi l'occasion de changer de carrière, d'essayer quelque chose de nouveau.

Hmm, j'avoue que je suis tenté, l'idée me plaît, ce serait pas mal de tenter ma chance comme une rock star, surtout qu'à Vegas, ça ne peut pas rater... euh... non, non, changer de carrière, c'est un peu trop difficile.

Mais pour avoir la conscience tranquille et être certain que de conserver ma carrière actuelle est la bonne décision, je suis allé voir sur le site web de l'hôtel Wynn. Dans la liste des postes ouverts, j'ai copié ci-dessous ceux qui me semblaient les plus intéressants, en ordre alpha:

  • Bus Runner -Zoozacrackers-SteadyExtra. Je ne me souviens jamais si le Bus Runner, c'est celui qui court en avant de l'autobus ou celui qui court en arrière.
  • Butcher. Je pourrais mais ils ne me laisseront pas passer à l'aéroport avec mes couteaux.
  • Butler. J'ai l'accent français alors je ferais surement un majordome exemplaire pour une riche famille d'aristocrates.
  • Collections Agent. La description dit "Candidates must possess the ability to handle difficult customers while still maintaining a positive attitude...". Comme dans Goodfellas...
  • Engineer-Carpet and Tile. Tiens, si j'avais su qu'il y avait une branche de l'ingénierie dans ça, je l'aurais prise!
  • Floral Aide Processor. Il doit manquer le mot "architect". Ils doivent chercher quelqu'un qui peut leur concevoir un ASIC pour l'assistance florale. Superbe R&D à Vegas!
  • Fountain Worker - Zoozacrackers. Cette Zooza Crackers a l'air vraiment riche, elle a son autobus et maintenant, sa fontaine.
  • Mini-Bar Attendant. L'hôtel Wynn a vraiment de la classe, ils fournissent le barman avec les mini-bars! Whoaw!
  • Pit Clerk - Part Time. Ouais, ouais, tous les gars rêvent de travailler dans le pit!
  • Slot Marketing Representative. Lorsqu'une machine à sous a besoin d'une personne de marketing pour la vendre, on appelle ça comment?
Bon, je vais garder ma carrière actuelle pour le moment.

P.S. En attendant, laissez-nous donc un commentaire pour répondre à cette dernière question. À moi seul, j'ai imaginé deux ou trois bonnes réponses alors vous en avez surement d'autres... Cliquez sur le mot "comments" ci-dessous, vous pouvez rester anonyme.