29 juin 2006

Adieu IIT, deuxième partie

J'ai eu droit à un cinq à sept viré cinq à onze ce soir au bureau. C'est bien d'être la vedette pour les quelques instants que ça dure, mais le plus important, c'est de partir avec un souvenir qui, grâce à cet événement, restera gravé plus solidement dans ma mémoire. Voilà toute l'importance de cette célébration qui à la fois me touche et me rend heureux. Quelques mercis et salutations sont de mise, d'abord à tout le groupe qui a mis un peu d'argent de côté et m'a offert toute la série de Futurama! puis aux individus de mon équipe, en ordre alphabétique:

Bye Alain, on aura fini par se connaître et s'apprécier, ce fut pour moi très enrichissant.

Bye Daniel, nos échanges dopés de caféïne seront éternellement imbattables.

Bye Denis, tu as été un bon coach sur plusieurs points, ton enseignement restera.

Bye Eric L, le nouveau qui saura, je suis certain, remplir mes petits souliers.

Bye Eric P, mon ami de longue date, tu as apporté une tonne de bon sens à mes égarements.

Bye Gaétan, tes multiples talents sont une constante source de valeur pour tes clients et collègues.

Bye Jonathan, tes passions diverses ont toujours su me donner un meilleur sens de la réalité.

Bye Marc C, en toi compétence et finesse, les éléments pour créer une culture durable.

Bye Marc L, j'ai toujours apprécié ta compagnie qui apporte sagesse et équilibre.

Bye Paul, celui qui voit à l'intérieur des boîtes et des hommes et qui en comprend la logique.

Bye Philippe, blagueur par excellence, une force requise dans tout groupe même sérieux.

Bye Pierre-Luc, ton énergie débordante est un vecteur catalysant, une source d'inspiration.

Bye Steve, la clé de voute sans qui rien de ce nous avons fait n'aurait été possible.

Bye les autres, Andrée L, Andrée O, Andrei, Bruno, Cédric, Charlotte, Christiane, Christophe, Emmanuel, Evangeline, Gaby, George, Gilles, Ginette, Gisèle, Hassan, Hélène, James, Jean-François, Jérôme, Lara, Lionel, Louis, Marc B, Mélissa, Michèle, Nadjia, Omneya, Rachel, Sidonie, Soni, Valérie, Yacine B, Yacine P, Yen Ha.

Je pars en paix, mais n'oubliez surtout pas de me raconter tous les potins de l'institut! :)

28 juin 2006

Adieu IIT

J'ai beaucoup parlé de Pixman récemment, fidèle à moi-même en tant que personne qui regarde bien plus en avant qu'en arrière.

Mais ce soir, j'ai écrit et envoyé mon message de départ à l'Institut où j'ai grandi pendant ces deux dernières années. Ça a été comme une famille pour moi cette compagnie et c'est avec grands regrets que je la quitte. Je me sens comme un gars qui laisse sa blonde juste parce qu'il déménage même s'il l'aime énormément. Je suis si ému, je suis tout tordu en dedans, c'est physique, j'en perds mes mots...

Adieu IIT, ce fut court mais bon, j'espère que ça l'aura été autant pour toi.

Dans une mer de paperasse

Ce n'est même pas drôle.

J'ai mis mon nez dans le papier et j'y suis resté collé.

Un formulaire 3299 pour importer nos biens personnels à travers la frontière.
Le contrat de Pixman et toutes les formulaires qui s'y rattahent*
Des copies du visa de travail de Nancy pour l'immigration.
Un permis de travail pour moi.
Les changements d'adresse.
L'impôt.

Moi qui adore ce genre de détails.

Il y a des jours, je me mettrais un pagne et j'irais chasser mon souper.

* eh oui, c'est signé, je suis officiellement depuis aujourd'hui un vrai Pixman! En passant, je serai à la Ronde ce Samedi avec le Pixman sur le dos. C'est votre seule chance de me voir en uniforme de travail avant que je ne parte. Et pour ceux qui se demandent si ce sera toujours mon travail de porter ça, la réponse est non, je le fais en ce moment pour absorber cette mystérieuse science...

Relations enfantines

Kendra.

Kenny.

Wallis.

Jayjay.

Voilà des noms que nous entendrons souvent, je pense, dans les prochaines semaines: ce sont les nouveaux amis de Sam et Pounne. Dans le cadre de notre plus fondamentale tradition familiale qui consiste à inviter tous les enfants du quartier chez nous pour s'amuser, prendre une collation et parfois un repas, ces quatre nouveaux petits anglophones ont passé le test final et viennent d'être admis.

J'avoue que ça me soulage grandement. Avec l'école qui commence en septembre, ça n'était pas le moment pour nos deux farfadets de rester assis sur leur steak dans la maison alors qu'il y a tant de nouveaux mots et expressions à apprendre. C'est un excellent pas dans la bonne direction.

Et finalement, voilà une autre raison pourquoi ma Nancy me séduit constamment. Avec les enfants, elle est renversante, quel talent!

26 juin 2006

Les gros morceaux

Il est des fois où, tragiquement, on perd de gros morceaux de notre vie, comme les quatre électroménagers que je viens de vendre!! Quatre gros morceaux, quatre jours annoncés et quatre poids de moins sur le dos, littéralement le jour du déménagement. Rien de trop tragique, ça m'a plutôt remis un sourire en plein milieu d'une soirée autrement poche.

Mais avant de sauter trop vite au plafond, il reste encore le piano. Une superbe pièce, un magnifique modèle que Nancy avait acheté le jour où elle a reçu sa première paye après s'être cassé le cou en Chine et qu'elle a temporairement trempé dans son autre métier, celui d'ingénieur civil.*

Je vous envoie le lien, pour que vous l'envoyiez à deux amis, qui l'enverront à deux amis, qui l'enverront à deux amis, qui l'enverront à deux...

Cliquez ici pour tous les détails et faites suivre svp!

Le dernier des gros morceaux...


* Il y a toute une histoire à ce sujet et je me la réserve pour les longues soirées d'hiver à Las Vegas assis sur le bord de la piscine avec mon ordi à boire du chocolat froid au lait de soya. Une bonne raison de ne pas arrêter de lire ce blogue car vous allez voir que notre vie jusqu'à présent n'a rien eu d'ordinaire...

25 juin 2006

Un homme et ses outils

Il y a deux parties en chacun de nous.

L'une est faite de raison. Elle permet à une partie de notre cerveau de s'isoler de ses sens et de comprendre une situation sur une base logique. La raison est pure, elle permet de comprendre des phénomènes qui ne sont pas disponibles à nos sens, dans l'infiniment petit et l'infiniment grand. C'est la raison qui nous distingue des animaux, c'est elle qui fait de nous des humains.

L'autre est faite d'instinct. Notre cerveau est aussi un outil capable d'interpréter une situation basé sur l'expérience, évaluant les stimulis des sens et comparant les données mesurées avec celles stockées en mémoire. Une substance chimique est alors produite, transmettant une émotion à nos muscles qui nous poussent à l'action. C'est l'instinct qui nous distingue des végétaux, c'est lui qui fait de nous des animaux.

En général, lorsque notre instinct nous parle, on a intérêt à l'écouter.

En ce moment, mon instinct me parle. Il me dit: range tout le superflu dans des boîtes, mais garde l'essentiel jusqu'à la fin.

Et dans cet essentiel, il y a mes outils. Mon bon vieux coffre à outils plein de petits racoins et de trésors cachés. Il n'y a pas de temps où les outils sont aussi utiles à un banlieuzzzard que lorsqu'il déménage. Meubles à démonter, clous à enlever, vis à plâtre à arracher, trous dans les murs à boucher et ainsi va la liste. Ce coffre s'est bâti avec les années, je sais ce qu'il y a et n'y a pas dedans. La plupart de mes outils sont génériques, un marteau, des tournevis, des clés hexagonales. On y trouve aussi quelques items plus rares chez les banlieuzzzard comme un rapporteur d'angle de coin, une pleine équerre de menuisier, un niveau à fil et une scie circulaire. J'ai du plaisir à arriver dans un coin du condo, à regarder le travail à faire et de me dire, ah! j'ai l'outil pour ça!

Malgré toute l'instabilité du moment, la lenteur des jours et le stress, je me retrouve. Ça m'arrive à chaque fois que je déménage, quand je prends mes outils et que j'ai l'impression, pour une fois, de faire quelque chose de vrai et d'utile.

Instinct pur.

On dira ce qu'on voudra mais des fois, c'est plaisant d'être un animal! Awouuuuuuuu!

24 juin 2006

Bonne fête, Québec!

Je vais tâcher aujourd'hui de visiter tous les blogues de Québécois expatriés aux quatre coins du globe pour leur souhaiter une bonne Fête Nationale à distance mais au cas où j'en oublierais:

Bonne St-Jean à tous ceux et celles qui ont amené un bout de notre province avec eux!

23 juin 2006

Les pensées descendues

À mesure que les murs du condo se dégarnissent, l'atmosphère ici se dépersonnalise. D'ici quelques heures, cet endroit aura l'air de n'importe quel autre appartement, sans autre âme que les souvenirs qui restent dans ma tête. Même ceux-là semblent perdre leur forme et commencent déjà à revêtir le caractère d'un récit historique, texturellement différent de la réalité présente*.

C'est monté sur une chaise que je me suis mis à relire les pensées et phrases cocasses que Nancy a affichées dans une trentaine de petits câdres de format carte postale. En voici quelques extraits:

"Si Robin des Bois volait les riches pour donner aux pauvres, alors les riches devenaient pauvres et les pauvres devenaient riches, ça ne donnait rien!" -- Pounne, 4 ans

"Zéro, c'est le milieu des chiffres" -- Sam, 7 ans

"Maman, ultimement le plus beau défi" -- Nancy

"Qui s'occupait des petits quand tout le monde était petit?" -- Sam, 5 ans

"Quand la neige fond, elle devient du gazon" -- Pounne, 4 ans

"Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu'un atome" -- Albert Einstein

"Quelle que soit la destination, ce sont les gens qu'on rencontre sur la route qui importent" -- Nathalie B, 2000


C'est sur cette dernière pensée que je m'appuie en ce moment...


* Si vous êtes comme moi, vous trouverez que le passé n'a pas la même texture que le présent, que les événements qui ont déjà eu lieu apparaissent comme voilés d'une aura qui leur donne un caractère quasi-mystique. J'explique cet état de choses par les propriétés de notre mémoire qui déforme les données qui y sont stockées, les compressant pour qu'elles occupent moins d'espace mais créant du même coup des déformations. Les artefacts de notre mémoire deviennent dès lors impossibles à distinguer des événements qui ont vraiment eu lieu, ce qui expliquerait pourquoi les humains sont si facilement confondus mais à la fois fascinés par leur passé, bien souvent au détriment de leur futur où tout est encore possible mais qui ne revêt qu'une importance secondaire.

22 juin 2006

Animal de compagnie

C'est peut-être parce que je suis dans un espèce de phase noire que je vois tout de la même couleur, mais cette histoire que je vais vous raconter et dont j'ai été témoin depuis le printemps, me remplit de désespoir.

Il était une fois une dame qui habitait dans le bloc voisin de chez nous. Cette dame, qui pourtant tenait une forme acceptable et affichait un visage qui aurait pu séduire un homme du même age, habitait seule dans son logement, peut-être échaudée par de mauvaises expériences amoureuses ou peut-être simplement effrayée d'affronter le monde. On devine que cette dame devait s'ennuyer effroyablement en sa demeure, son seul compagnon un poste de télévision qui ne cessait de parler mais qui hélas n'écoutait jamais.

Découragée de ne jamais rencontrer quelqu'un pour combler les espaces vides autour d'elle, elle décida un jour d'acheter un animal qui lui tiendrait compagnie. Elle était peut-être motivée par l'attrait que son nouveau compagnon aurait sur les passants dans la rue. N'était-elle pas elle-même irrésistiblement attirée vers ces gens qui gambadent avec en laisse une grosse boule de poils à la mine gentille? Ne désirait-elle pas s'approcher des gros toutous à la langue sortie, prête à lécher les doigts qui lui caresseraient derrière les oreilles? N'était-ce pas là une façon facile de se rapprocher, de briser la glace et de faire connaissance?

Mais voilà, elle n'aurait jamais eu le courage de s'élancer vers un inconnu de la sorte, animal ou pas. Alors le stratagème inverse fut envisagé: si je ne vais pas vers l'inconnu, se dit-elle, il faut attirer l'inconnu à moi. Le plan fut aussitôt mis en action et, parce qu'elle affectionnait particulièrement les petites bêtes, elle opta pour une race qui a fait la joie de tous dans le personnage de Milou, le petit terrier.

Or voilà que l'animal en question n'avait rien de sympathique. Plutôt que d'attirer le regard attendri des passants, il montrait les crocs, aboyait d'un air féroce, tirait sauvagement sur sa laisse, tout pour mettre sa maîtresse dans une situation pour le moins embarassante. Au début, celle-ci se fâchait contre lui, essayait de lui faire comprendre de ne pas user de ce comportement en public et lui criait incessamment un simple mot: non!. Tirant verticalement sur la laisse, elle le forçait à adopter une posture de bipède, le faisant cracher de colère de ne pouvoir inspirer pour aboyer de toutes ses forces.

Jour après jour, patiemment, elle continuait à lui montrer les bonnes manières, celles du chien de compagnie que tout le monde aime. Après tout, c'est un travail de patience.

Puis, probablement épuisée de n'avoir sur lui que l'effet d'un soupir dans une tempête de vent, elle abandonna l'idée de changer le comportement ce cet animal entêté. À la place, elle changea sa propre conduite car les humains ne sont-ils pas infiniment adaptables?

Cette décision prise, elle ne tira plus sur la laisse, elle ne parla plus à son animal à la manière d'une mère à son petit qui a mal fait, elle ne tenta plus de lui inculquer les notions de l'étiquette animale envers les humains.

Plus simplement, depuis ce jour, lorsqu'un passant se présente devant elle, elle traverse de l'autre côté de la rue, mettant de la distance entre le monstre qu'elle tient et la personne devant elle qui, sait-on jamais, est peut-être celui qui la sauverait de son ennui.

21 juin 2006

Solstice d'été

Le jour le plus long de l'année.

Trop long.

La semaine aussi, trop longue, interminable.

Je vais mettre ça sur la faute du laisser aller qui m'enveloppe. Je ne me reconnais plus. J'ai le cerveau lavé et rinsé par le vide autour de moi. À la maison, les pièces se vident une à une, les choses importantes rangées, les superflues entassées dans un coin pour offrir aux passants. Le silence règne lorsque mes doigts ne cliquent-claquent pas sur les touches de mon clavier à écrire un courriel pour ma blonde, un billet pour ce blog ou une chanson pour rester sain d'esprit. Les objets ne bougent plus que lorsque je les touche. Même la poussière a cessé de tomber.

Au travail c'est pareil, les projets se terminent, d'autres recommencent sans moi. Moi je pars et les autres restent et petit à petit, ils n'ont plus besoin de moi, c'est comme si j'étais déjà parti. Je flotte dans les couloirs avec autant de substance qu'un spectre qui hante son chateau.

Un voile statique est tombé sur mon monde et le soleil qui ne veut pas aller se coucher...

20 juin 2006

Voir tes 36 chandelles

Oh quelle journée pour toi Nancy: la page du calendrier à tourné et une nouvelle année commence. Je pense qu'il serait approprié de faire une petite rétrospective des années que
nous avons passées ensemble, mine de rien, l'une après l'autre.

1988
Chilliwack. Une année torride sur la côte Ouest canadienne. Nous nous sommes connus dans des circonstances pour le moins étranges, dans un bivouac, le casque d'acier à l'envers, le sac de couchage pas même sorti de son enveloppe pour ne pas avoir à le remettre dedans le lendemain*, et toi qui me dit "Crépeault, je ne sais pas trop comment faire cette tâche, peux-tu m'aider?" et moi de répondre quelque chose comme "ok, je vais faire de mon mieux". On faisait déjà une bonne équipe.

1989
Notre première vraie aventure ensemble à la base de St-Jean, des expériences flamboyantes sur le banc du "common room", sous la tente, chez tes parents, chez mes parents, chez Fournelle de la rue Foucher. Le début d'une complicité mais aussi l'apprentissage l'un de l'autre, des limites à ne pas franchir, des zones sensibles, toutes des étapes plates mais nécessaires au couple qui démarre.

1990
Mon émancipation militaire, là où je suis vraiment rentré dedans malgré une nervosité accablante. Tu m'as soutenu, tu es venue me voir en pleine action à Kingston avec tes cuissards violets à pois blancs. Tu faisais des équilibres sur les abords du lac Ontario pour me séduire et moi, je suis tombé en plein dans le panneau! Séduction totale.

1991
L'année où tu es venue vivre avec moi à Québec, d'abord chez Mme Aubé, ensuite dans notre premier logement sur Jean-Durand. Cette année-là, j'ai vu de quel bois tu te chauffais et compris toute l'emprise que tu avais sur moi lorsque tu as mis mon ex à la porte et avec elle, mon meilleur ami, une manoeuvre qui nous a fait connaître notre bien-aimée coloc: Chantal qui s'habillait chez Limité.

1992
Notre premier logement juste à nous, le début de la routine. Nous avons souvent traversé le désert du Névada ensemble**, main dans la main, pour se rendre à l'école et combien de fois t'ai-je attendu avec le sourire aux portes du PEPS? Ça te faisait toujours rigoler de savoir que ça faisait 20 minutes que j'attendais mais jamais je n'ai été faché contre toi. Je commençais à te connaître et à apprécier tes irrégularités.

1993
Moi nouvellement gradué, l'argent a commencé à entrer dans notre vie. Nous nous sommes payé une laveuse et une sécheuse ce qui a amélioré notre qualité de vie de 100%. Pendant que tu te tapais AG Côté***, moi je finissais mes phases d'entraînement à Kingston, moi loin de toi mais toi toujours près de moi, dans mes rêves les plus romantique et, parfois, euh non, souvent, érotiques. Ah la vie de soldat!

1994
Nouvelle auto, nouveau chevreuil, grosse bosse sur la nouvelle auto et pas de vacances pour nous deux. Tu as commencé ta carrière professionnelle de cirque les étés pendant que je faisais mon sport préféré à Valcartier: la course! Peuh! Nos vies commençaient peu à peu à s'éloigner, la routine était devenue banale, incontournable.

1995
Une année charnière, la mini-quasi-maxi séparation qui nous en a fait voir de toutes les couleurs, même encore aujourd'hui parfois. La tournée Super Écran, les monts Chic-Chocs et toute la suite.

1996
Une autre année charnière, la Chine! Nous avons vécu là une aventure incroyable et une aventure effroyable. Au moment où je pensais que tu quitterais ma vie, j'ai failli vraiment te perdre pour de bon lorsque ta pirouette sur la trampoline a mal tourné. Mon deuxième voyage pour te voir nous a soudés, la preuve que le gain et l'avancement fleurissent dans la douleur. Il était seulement dommage que ce soit la tienne... :(

1997
La réhabilitation éclair et miraculeuse, le fitness, BBA****, le piano, la moto. Deux salaires valent mieux qu'un! C'est cette année ou je me suis ramené les fesses à Montréal à la fin de mon service miliaire. Encore sous le choc de l'accident et des aventures de 1995, notre couple est passé à travers bien des maux mais semblait vouloir en ressortir gagnant.

1998
Notre logement de St-Bruno, Nortel, la crise du verglas et nos premières visions d'espions anglais sur le plafond houleux et lointain de notre chambre car tu te souviendras, nous n'avions pas de lit, juste un matelas. Notre amour s'est renforci. A grandi. S'est amélioré et assagi. Au bout de l'année est venu... Sam! Petit garçon d'amour qui riait toujours!

1999
Notre première maison, notre château! À 30 ans, je faisais des gros sous dans une compagnie qui a failli rendre riche toute la province! Nous avions un enfant, un gazon, une vie de parents qui s'épanouissait de jour en jour. Nous nous sommes retrouvés en famille, avons apprécié plus que tout au monde la venue de notre petit bout d'homme.

2000
Il ne s'est rien passé en l'an 2000. Pas le moindre bug d'ordinateur.

2001
Piouf, plus de Nortel, la débandade. Avec notre adorée petite fille de deux mois, nous étions heureux comme tout mais stressés à la fois par ses crises de cyanose, le manque d'emploi et les aléas de chez Octasic. Dure pour toi, ta carrière n'aidant pas, ce fut en grande partie par ma faute une année déprimante.

2002
Peacock, le renouveau pour moi dans un nouvel emploi! La fin d'une déprime qui nous accablait, le début d'une ère nouvelle. Nous avons enfin pu apprécié notre famille grandissante, Pounne s'est avérée une enfant extraordinaire qui venait rajouter une touche de piquant dans nos vies.

2003
Vendue la maison! Partie dans le souhait de devenir plus autonomes, financièrement et en temps. Probablement la meilleure décision que nous ayons prise, le déménagement dans notre condo nous a enlevé le fardeau de tous les couples modernes qui doivent travailler tous les deux, trouver une garderie et endurer les enfants en manque d'affection. Nous avons grace à toi évité tous ces problèmes et notre famille s'est épanouie encore plus.

2004
L'IIT et le début d'une carrière que j'ai aimée. Quelques voyages à l'étranger m'ont redonné le goût de voir du pays. Les retours à la maison ont toujours été agréables, la soupe dans le plat et les enfants toujours heureux de me voir. Tu as été une femme et une maman exemplaire. Puis, surprise, le Cirque! Un premier départ pour trois mois pendant que Sam commençait la maternelle et que Pounne grandissait et nous émerveillait.

2005
Bonheur sur toute la ligne. Une si belle année, de tout et de rien, de joies et encores de joies. La première année de Sam à l'école nous a confirmé ce que nous savions: nous avons un garçon d'une force et d'un intellect hors du commun. Quelle fierté, tu ne trouves pas? L'accident de Grand-Père nous a ramené à la réalité et fait revivre les durs moments de la réhabilitation. Nous avons maintenant deux miraculés dans cette famille!

2006
Pounne et Sam ne cessent d'étonner en grandissant, qu'ils sont beaux, fins et parfaits*****! Et puis le Cirque deuxième partie. Et cette fois-ci mon amour, yahoo! je pars avec vous. Le monde nous attend et cette fois-ci, nous allons traverser le vrai Névada! Cette famille s'appelle désormais: Les Las Vegas Babies!

Quand on regarde ce à travers nous sommes passés, on se demande ce que l'avenir nous réserve!

Bonne fête mon amour! Prends du bon temps en ce jour qui t'appartient!

Je t'aime infiniment!

Ton Burt.



* Technique qui fait gagner du temps pour l'inspection du matin, mais qui met la fautive dans le trouble si le stratagème est découvert par le sergent
** Plaine froide et désertique qui sépare le Chemin Ste-Foy des premiers pavillons de l'université Laval
*** Prof de génie civil, aimé de tous sauf une
**** Première compagnie où Nancy a travaillé comme ingénieure
***** Commentaire partiellement biaisé mais on s'en fout! Nous ne faisons qu'exercer notre privilège de parents.

Professeur de l'année: Nicolas

Aujourd'hui grand-maman est venue nous rejoindre à Las Vegas pour une semaine. Dans ses bagages, elle avait pour moi un cd bien spécial. Mon professeur de première année, Nicolas, m'a envoyé un cd rempli de photos souvenirs de ma première année à l'école Aux Mille Fleurs à St-Hubert, Qc. Quelle joie de revoir tous ces visages familiers! Je pense souvent à vous mes amis. Ce fut une expérience inoubliable que d'apprendre à écrire et à lire. Maintenant, grâce à toi Nicolas, je suis capable de lire tous mes livres préférés, c'est plaisant d'être autonome! J'ai été heureux dans ta classe. Tu as su me mettre à l'aise et créer un climat agréable où il faisait bon apprendre et partager avec les autres élèves. Tu m'as souvent fait rire et je vais toujours garder un bon souvenir de toi. Pour toutes ces raisons, j'ai décidé de te donner un diplôme. Le voici:
Samuel :-)

18 juin 2006

Bonne fête, beau-papa

Cher JP, il y a tellement longtemps que tu t'es joint à notre famille que mes souvenirs d'avant toi sont quasiment tous disparus dans les confins de ma mémoire.

Me permettrais-tu alors de ne pas te souhaiter un bonne fête des beau-pères mais de faire comme tout le monde en ce dimanche spécial pour te dire: je t'aime papa?

Ton garçon,
Burt.

Bon voyage, belle-maman!

Parmi les potins d'hier, il y a celui de la maman de Nancy qui part à Las Vegas pour une dizaine de jours. Elle est dans l'avion en ce moment, probablement anxieuse d'arriver et de découvrir la ville où ses petits-enfants vont habiter pour un bout de temps. Elle trouvera surement qu'ils ont changé, bronzé, muri et maturé car le genre de changement qu'ils vivent les a déjà transformés. Pour le mieux, ça on l'espère toujours, mais ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse? Mon acrobate aventurière et moi sommes contents d'offrir à nos enfants une vie changeante dans un noyau familial stable. On ne peut pas mesurer l'influence de cette vie sur leur personnalité future mais, dans nos rêves, nous entrevoyons tout cela comme constructif. Peut-être arriverons-nous à faire d'eux des citoyens du monde...

Comme tous les parents, nous rêvons. C'est permis, non?

Bon voyage, belle-maman! Profite bien de ton temps au soleil!

17 juin 2006

Potins

Je n'ai pas pu boucler une seule boîte aujourd'hui, j'ai reçu trop d'invitations concurrentes à des BBQ et j'en ai profité pour aller dire au revoir à quelques uns de mes amis et à ma belle-famille.

J'en ai profité pour faire le plein de potins que je vais raconter à Nancy à notre réunion. Je m'imagine parfois que tous les couples sont comme nous, qu'ils aiment se raconter les petites nouvelles sociales qui leur sont chères. Pour nous c'est essentiel, les sujets abordés aujourd'hui seront retransmis en différé à la première occasion. Les mots seront lancés vers le haut, rebondiront sur le plafond obscur de notre chambre et reviendront vers des oreilles quasi-endormies derrière lesquelles ils seront analysés toute la nuit durant.

Dans le fond, c'est simple la vie de couple, j'adore ça moi.

16 juin 2006

L'offre et sa réflexion

Je suis sorti faire un tour de moto ce soir car j'avais besoin de réfléchir*. J'ai reçu l'offre de Pxm aujourd'hui. Le moment que j'attendais. La grande inconnue de cette équation à variables multiples. L'instant sur lequel les espoirs furent fondés.

Je suis déçu. Financièrement, c'est très en deça de mes espérances. Il faut comprendre, Pxm est une jeune compagnie de Montréal qui se lance dans un monde de loups, celui de la publicité et du marketing. Ils ont eu l'idée, ils ont les brevets, ils ont des affaires qui démarrent. Tout le monde travaille fort dans cette compagnie. Ils sont partis de rien, ils ont bâti une entreprise qui se prépare à lancer son produit dans le marché américain et pas n'importe lequel: Las Vegas, ville de la magouille, de la compétition et de la guerre pour la visibilité. Le produit de Pxm est parfait pour ce marché, c'est cool, c'est unique en son genre, c'est comme le Cirque du Soleil. Mais il y a surement encore du travail à faire avant qu'ils ne roulent dans les millions.

Sur ma motocross urbaine, je pensais à tout ça et à ce que notre décision va nous coûter. Nos dettes n'auront jamais été aussi hautes et tant que le condo ne sera pas vendu, nous serons sur la corde raide. Je comptais sur une meilleure offre.

Mais la soirée était parfaite, ces jours les plus longs n'ont-ils pas quelque chose de spécial, comme une odeur éphémère que nos sens reconnaissent et nous demandent d'apprécier un peu plus? Devant le soleil couchant, le chemin Chambly m'est apparu comme le Paradise Boulevard. J'ai senti la chaleur sur mes bras, l'air était sec, les érables paraissaient des palmiers. C'est une vision de ma nouvelle vie, me suis-je dit. Je regarde les montagnes du désert en train d'aspirer le soleil, les jointures brulées par le soleil, les yeux secs, fauché mais chez moi, avec ma famille.

Sapristi, je vais accepter leur offre!
Moi aussi je vais travailler fort, je veux devenir un membre de cette équipe.
Eric, t'avais raison, "fuck the money".


* Tout motocycliste sait que d'avoir les jointures au vent, le casque ouvert et les yeux pleins de moumousses d'arbres aide énormément à réfléchir.

15 juin 2006

Ma promesse à Nancy

J'entrevoyais cette soirée comme longue, dure et fatiguante. Sur mon mini-calendrier de planification de déménagement est inscrit que ce soir, c'est le tour des vêtements de Nancy d'aller se faire tasser dans le fond obscur d'une boîte de carton. Nancy a un système de gestion du cycle de vie de sa garde-robe qui se résume à un énoncé simple: à mesure que les nouveaux morceaux arrivent, les anciens ne bougent pas.

J'entrevoyais donc cette soirée comme longue, dure et fatiguante.

Mais les petites surprises arrivent toujours lorsqu'on s'y attend le moins, n'est-ce pas? J'ai ouvert le placard pour constater que les mites avaient tout mangé! Il ne restait que quelques robes en acrylique et chandails en polyester, fibres indigestes pour les insectes ravageurs. Puis j'ai réfléchi et me suis souvenu que j'avais apporté avec moi deux grosses boîtes de linge lors de mon périple est-ouest en auto et que Nancy est partie avec une énorme valise. D'une façon ou d'une autre, je n'aurais pas à me taper deux heures de pliage-format-carton et ça faisait mon bonheur.

J'ai décroché un chandail et d'un geste purement instinctif donc impossible à ne pas faire, j'ai inpiré par le nez à travers les fibres colorées. Ce chandail et les quelques autres qui ont suivi sentaient le doux parfum de printemps synthétique de l'assouplisseur. La robe de chambre toutefois a fourni à mes sens un courant d'énergie qui s'est transmis dans ma tête avant même que je n'y pense. Du coup, c'était comme si ma douce Nancy venait d'entrer dans la pièce après son bain, parfumée et emmitoufflée dans l'épais tissu.

J'ai saisi le moment pour me laisser penser à elle un peu, pour l'imaginer près de moi et la regarder sans qu'elle ne le sache, comme je fais si souvent. J'ai eu soudain très envie de la serrer dans mes bras et de lui murmurer que je suis revenu près d'elle, qu'elle n'a plus à s'inquiéter. Cette séparation s'avère plus difficile qu'aucun de nous ne se l'était imaginé, nous avions cru que le temps passerait vite et que nous serions forts et matures, facilement capables de passer à travers quelques mois à vivre éloignés. La réalité est bien différente, chaque journée me déchire le ventre de douleur de ne pas voir mon amour.

Si elle était là, nous serions en ce moment en train de parler. Nous parlerions de l'avancement de notre projet, des enfants qui commencent à apprendre l'anglais, de nos amis qui sont loins des leurs eux aussi. Certainement que durant la conversation, des opinions seraient émises qui ne créeraient pas un accord unanime. Le ton monterait un peu mais il ne faudrait que quelques minutes avant qu'il ne s'adoucisse à nouveau, les regards aussi. Nancy et moi n'avons jamais réussi à rester fâchés l'un contre l'autre bien longtemps, une heureuse conjonction de personnalités compatibles qui a soudé notre union jusqu'à présent.

Si elle était là, nous aurions des plans pour demain car Nancy ne souffre jamais du tarissement du bocal des idées. Ce serait une activité complètement originale et unique, comme aller couper des quenouilles dans le marais de la Jungle2* ou encore conduire jusqu'au Mont St-Hilaire pour aller jouer dans un parc que les enfants n'ont encore jamais vu. Nourrie d'un feu nucléaire inépuisable, elle sait comment convaincre ses hommes, un soupçon plus phlegmatiques, à bouger et se mettre à l'action. Elle nous a appris à Sam et à moi** que les idées les plus spontanées, comme par exemple de décider à sept heures et demie que nous irons pique-niquer à huit heures pour le petit-déj un dimanche matin, sont toujours amusantes.

Si elle était là, elle me demanderait certainement de lui masser le cou et les épaules et pendant une heure, mes doigts suivraient les fibres de ses muscles fatigués. Mes mains en mouvement exécuteraient des gestes précis raffinés par des années de pratique, trouveraient naturellement les points endoloris et les pétriraient pour en faire sortir l'acide lactique. Elle relaxerait, se sentirait bien, ne vivrait pas tous le stress qui l'accable en ce moment.

Si elle était là, si seulement elle était là...

Devant le placard, j'ai senti une dernière fois la robe de chambre avant de la déposer dans la boîte, le ventre serré, pensant que c'est trop.

Quelle folie, à quoi ai-je pensé? Je ne te laisserai plus jamais partir sans moi, Nancy. C'est une promesse.


* La Jungle1 est le terrain vague derrière notre condo. La jungle2 est le bout de terre en jachère entre chez nous et le centre d'achats.
** Pounne n'a pas appris cela, elle le savait déjà.

14 juin 2006

Trucs de geeks pour les pas-geeks

Parce que j'en ai déjà ras-le-bol de faire des boîtes, et parce que vous en avez ras-le-bol d'en entendre parler, je vais m'écarter une fois de plus du thème principal pour errer sur mon terrain professionnel, tout ça dans un vrac à faire rougir un sac de Méli-Mélo.

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Il y a des changements majeurs qui se préparent dans le monde des télécommunications et c'est l'Internet qui est la cause de tout ça. Depuis quelques années, on voit de nouveaux joueurs faire leur apparition de façon très compétitive. Et si vous pensez que Vidéotron fait mal à Bell avec sa téléphonie sur câble, il y a encore mieux. Par exemple, Skype, le petit logiciel gratuit qui vous permet d'appeler gratuitement partout au Canada et aux États-Unis.

Pour vous convaincre, on va essayer quelque chose ensemble voulez-vous?
  1. Téléchargez Skype et installez-le (10 MB, c'est mieux si vous avez la haute vitesse)
  2. Créez votre compte d'usager et votre mot de passe (super facile)
  3. Entrez votre propre numéro de téléphone pour faire un essai.
Mon téléphone sonne en ce moment. Il n'y a pas de pogne. Essayez-le, vous ne serez pas déçus... Et comme ça, vous allez pouvoir nous appeler souvent une fois qu'on sera à Las Vegas!

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D'autres changements importants s'opèrent dans le monde de la téléphonie mobile. Jusqu'à présent, le marché est dominé et contrôlé par les opérateurs mobiles dont Rogers, Bell et Telus. Par exemple, la publicité dit que vous pouvez télécharger de la musique avec votre téléphone, ou encore envoyer des photos, des clips vidéo et même regarder la télé. Si vous pensez que tout ça vient gratuitement avec votre forfait, vous aller sauter quand votre première vraie facture va rentrer, celle qui vous montre le vrai prix une fois tous les rabais expirés. Exhorbitant. Résultat: très peu de gens profitent de ces services.

Or, les manufacturier d'appareils, les Nokia et Sony-Ericsson et Motorola, commencent à comprendre le jeu. Ce grands futés veulent permettre aux utilisateurs de contourner les politiques contrôlantes des opérateurs en les laissant se brancher directement à votre ordinateur, avec un câble ou même sans fil! On peut ainsi télécharger tout ce qu'on veut et le sauvegarder dans la mémoire du téléphone sans avoir à utiliser le temps d'antenne si cher! Parmi les logiciels qu'on peut y installer, vous devinez, Skype!! On peut ainsi placer des appels interurbains à moins de frais.

Pas besoin de vous dire que les opérateurs ne sont pas contents et cherchent par tous les moyens de continuer à vous faire payer le gros prix. La guerre est commencée.

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Alors que les deux exemples précédents vont vous faire économiser de l'argent, une autre magouille est en train de se passer dans les lobbies politiques. L'Internet, tel qu'on le connaît, est à risque en ce moment car les grands joueurs comme AT&T, Bell South et même notre propre Rogers, mettent de la pression pour pouvoir contrôler le réseau comme ils le désirent. Ils pourraient, par exemple, vous empêcher d'utiliser un logiciel comme BitTorrent ou Skype.

Nul besoin de vous dire que serait catastrophique pour l'Internet tel que nous le connaissons. Une fois implantées, ces mesure nous feraient perdre bien des libertés et nous forceraient probablement à débourser pour continuer à profiter de ces services. Mais le pire, c'est que le grand concept du réseau libre de tout contrôle redeviendrait le rêve utopique qu'il fut jadis et ça, c'est d'une tristesse absurde. L'internet est pour bien des gens plus qu'un réseau, c'est comme une nouvelle forme de démocratie humaine, jamais encore à ce jour expérimentée à une telle échelle.

Ce ne serait certes pas la première fois que le capitalisme tuerait la démocratie, mais voilà quand même un autre bel exemple qui nous montre qui nous gouverne vraiment... Cha-ching!

12 juin 2006

Ode au métal

Il est de ces jours où tout pointe dans la même direction, où toutes nos pensées s'alignent sur un vecteur comme l'aiguille d'une boussole sur le lignes du champ magnétique de notre bonne vieille Terre. Si vous avez vu le film The Core (que je n'ai pas terminé d'ailleurs car j'aime bien quand la science-fiction contient plus de science que de fiction), vous savez que ce champ magnétique est généré par le centre de notre planète qui est ferreux et qui tourne dans une direction opposée à l'écorce.

Heureusement tout le métal n'est pas aussi inaccessible qu'au centre du globe. J'en suis bombardé en ce moment, la toune Burning Inside de Ministry en fait foi. Et si j'écoute cette toune là, en particulier, c'est parce que mon frère est allé travailler sur son acouphène en fin de semaine, se payant un vieux rêve de retourner voir ce groupe culte en spectacle. Important est-il de mentionner que cette forme de métal, bien qu'elle soit intimement satisfaisante et remplisse un besoin bien réel*, n'est certainement pas la seule sur laquelle il travaille en ce moment.

Voyez-vous, ce vieux jeune homme est en quelque sorte un artiste du métal. Pas seulement parce qu'il en joue sur sa guitare, mais parce que sous ses doigts, le métal prend des formes de Riemann, où la géométrie Euclidienne classique perd son sens. Tout ça combiné à un culte d'ombres et de lumière donne la suite, sans autres commentaires que celui-ci: Wow!...

Golden head

Sans titre

Lanternes chinoises

Mur 2

La cage

Le moine au travail


* Pour les sceptiques de cette affirmation, je vous invite à regarder objectivement le film documentaire Metal: A Headbanger's Journey, réalisé par Sam Dunn, anthropologue et métallomane, qui, je l'espère, vous fera comprendre un peu mieux cette sous-culture pas si méchante... ;)

11 juin 2006

Appréciation détaillée du temps

Mon présent mandat, celui de tout déménager nos affaires vers le sud, me rappelle les tâches que nous devions exécuter lors du PFOR, le Programme de Formation des Officiers de la Régulière. Si je me rappelle bien, les étapes à suivre étaient:
  1. Recevoir l'ordre d'avertissement
  2. Reconnaissance sommaire de la carte
  3. Appréciation sommaire du temps
  4. Donner son ordre d'avertissement
  5. Recevoir les ordres
  6. Reconnaisance détaillée sur le terrain
  7. Appréciation détaillée du temps
  8. Préparer un plan
  9. Donner ses ordres
  10. Exécuter la tâche
(hmm, il me semblait qu'il y avait 12 étapes... Hé les anciens, aidez-moi, votre mémoire dit quoi là-dessus?).

Alors, où en suis-je? Selon mon estimé, voici les étapes complétées:
  1. Complété en février, lorsque Mimi a dit a Nancy qu'elle aurait peut-être besoin d'une remplaçante
  2. Complété en février, lorsque Nancy et moi avons considéré accepter la proposition et déménager à LV
  3. Complété en février, lorsque nous avons regardé le calendrier et estimé le temps où nous serions partis, soit au moins une année complète
  4. Complété en mars, lorsque nous avons dit à nos familles et amis proches ce qui était en train de nous arriver
  5. Complété en mars, lorsque Nancy a signé son contrat
  6. Complété en avril, lorsque je suis parti avec la voiture pour aller préparer le terrain et prendre des notes sur le genre de vie que nous y mènerions. J'ai été suivi de près par le reste de l'équipe de reconnaissance, qui a établi un périmètre de sécurité en attendant le gros des troupes (moi, je suis le plus gros de la troupe)
  7. C'est là où je suis rendu...
Alors, je me souviens que l'appréciation détaillée du temps se fait toujours à l'envers, c'est à dire qu'on part de l'objectif et on remonte le temps jusqu'au moment présent. J'en arrive donc à ceci (avec les traductions en langage clair):
7 juillet: Départ aéroporté du gros des troupes vers le point de RV
(je prends l'avion et je vais enfin rejoindre ma famille!)

6 juillet: Départ du convoi logistique principal
(déménagement par camion des meubles et effets à apporter)

4 juillet: Départ du convoi logistique secondaire
(déménagement par camion des meubles et effets à entreposer chez les parents de Nancy)

2 juillet: Journée portes-ouvertes à la base militaire
(grande vente de garage de dématérialisation: bienvenue à tous!)

30 juin: Début des manoeuvres de combat
(dernier blitz pour tout empaqueter)

29 juin: Arrêt des activités de garnison
(dernière journée de travail, snif, au revoir IIT)
Cette semaine, je compte bien terminer les étapes 8 et 9 de la procédure, c'est à dire avoir réservé camions et avion, puis passé mes ordres à tous les soldats via ce moyen* (soldats volontaires, dis-je bien, ce n'est pas une conscription tout de même!).

Il ne restera qu'à exécuter. Lors de mon cours d'officier, j'ai appris que cette étape est bien facile lorsque tout est bien planifié...

Houa!


*Moyen: terme militaire employé pour désigner un moyen de communication, c'est à dire ce blogue dans ce cas-ci.

09 juin 2006

Boxing Weekend

C'est le moment que j'attendais avec impatience, de déplacer mon organisation complète vers une série de boîtes de carton, comme une série de fichiers qu'on passe dans la moulinette de WinZip pour les transporter vers leur destination.

C'est parti, et je n'arrêterai pas avant d'avoir tout mis en conserve.

Faudrait d'abord que je me trouve des boîtes... (soupir)

(un peu plus tard)

À la caisse du Wal*Marf, j'ai déposé mes boîtes sur le comptoir, toutes biens alignées, avec juste devant, un rouleau de tape à boîtes. Je me tenais un peu à l'écart et discutais avec Keny lorsque deux vieilles dames se sont approchées, excusées, passées droit devant nous pour déposer une râpe à fromage sur le tapis, quelques centimètres devant le rouleau. Keny et moi nous sommes regardés et je me suis penché vers lui pour lui chuchoter "On va les laisser passer". Visiblement, les deux dames n'ont pas vu un tas de boîtes mais plutôt qu'une partie du comptoir était condamné et qu'il fallait avancer un peu plus loin avant d'y accéder.

Là où ça a commencé à être drôle c'est lorsque la caissière a mis le tapis roulant en marche. La râpe à fromage et le rouleau de tape se sont mis au pas cadencé vers la caisse alors que les boîtes, déposées sur les rebords, n'ont pas avancé l'orteil. C'est la râpe qui a franchi la ligne d'arrivée en premier, coupant le ruban laser qui fait s'arrêter le tapis roulant. Surprise de voir un intrus à la caisse avec sa râpe, la plus vieille des deux dames a ramassé cette dernière tout en regardant le rouleau d'un air hébété. Elle a échangé quelques mots avec sa compagne, qui a déplacé le rouleau pour le remettre à son point de départ. Dégagé de toute obstruction, l'oeil magique du tapis roulant a signalé au controlleur qu'il était temps de remettre le tapis en marche. Le rouleau a bondi vers l'avant, aussi hardiment que pour sa première course. Pendant ce temps, la vieille dame, pensant que le problème de l'intrus était résolu, a redéposé sa râpe sur le tapis, en plein centre, juste au moment où le rouleau passait. Cette fois-ci, le rouleau affichait une confortable avance de 5 cm sur sa rivale et a percé le faisceau une seconde plus tard. Les deux dames se sont regardées, un peu désemparées d'avoir à affronter un item récalcitrant qui n'était pas à elles et qu'elles ne voulaient vraisemblablement pas payer. Derrière elles, à deux pas, les épaules me sautillaient, je regardais le sol, le plafond, la face de René Angelil sur le stand à journeaux pour essayer d'arrêter de rire. Les dames continuaient de débattre de quoi faire avec le rouleau quand la caissière leur a demandé la grande question: "C'est à vous?". Non, non, firent-elles, sans pouvoir expliquer la raison du pourquoi ce rouleau se trouvait entre leurs mains. "C'est à moi", ai-je dit. Les trois se sont retournées vers moi et deux d'entre elles ont réalisé leur bévue. L'expression sur leur visage, comme si on venait de leur apprendre qu'elles avaient péché toute leur vie. "Pas grave, ai-je répondu à leur question non-verbale, vous n'aviez que cette petite râpe, il n'y avait rien à dire." Elles sont parties, pas du tout contentes d'elles, s'excusant à profusion pendant que je me remettais à rire.

De l'or en barre.

08 juin 2006

Égoïsme et altruisme

Compassion, tristesse, empathie, bonheur et réconfort comparés, toutes ces réponses et pas une personne n'a dit "indifférent". Bon, j'aurais aimé obtenir 100 réponses pour que mon étude soit plus "scientifique", mais en lisant les commentaires à l'histoire de Chloé sur le site d'Intellexuelle, il n'y en a pas beaucoup non plus dans cette catégorie.

Donc là, je me pose une question: comment les gens peuvent-ils être parfois aussi égoïstes (i.e. sur la route, dans le métro, en mâchant de la gomme sur la rue) et qu'à d'autres temps, ils sont profondément émus par une histoire comme celle de Chloé. Car on parle des même gens, vous et moi, n'avons-nous pas cette dualité en nous, une sorte de déchirure de l'esprit qui nous fait agir tantôt comme ci, tantôt comme ça?

Ma théorie là-dessus: que nos agissements sont fonctions de qui nous regarde au moment où nous les faisons.

Les exemples. Dans l'auto, pas besoin de regarder personne dans les yeux (les yeux, ça intimide). Alors on fonce, on coupe, on flash les lumières, on dépasse à droite. Dans le métro, on se précipite sur un siège et on s'efforce de regarder par terre pour éviter les yeux et ainsi justifier sa place. Sur la rue, on laisse s'envoler un papier de gomme qui tombe sur le trottoir et on fait semblant de ne pas l'avoir vu, regardant droit devant nous et ignorant les yeux qui nous regardent par derrière. Je pense que tant qu'il n'y a pas d'yeux sur nous, ou que nous sommes suffisamment convaincus qu'il n'y en a pas, nous devenons plus égoïstes.

Mais lorsqu'il y a des yeux, alors là c'est autre chose. L'opinion des autres compte pour beaucoup pour cette créature sociale que nous sommes. Prenons le phénomène de la mode par exemple. Pourquoi tous les gens veulent-ils s'habiller à peu près de la même façon à un temps donné? Yeux. Et quand les yeux nous regardent, notre comportement change, nous devenons plus altruistes.

Si je poursuis ce raisonnement jusqu'au bout et que je le saupoudre d'une mesure de morale, j'en arrive à cette conclusion: la proximité des autres nous rend meilleurs. De se faire surveiller est positif pour nous.

Je n'arrive pas à croire ce que je viens d'écrire...

07 juin 2006

Étude amateuro-psycho-socio-anthropologique

J'aime bien étudier les comportements humains, je trouve que nous sommes des bêtes stupéfiantes, scientifiquement parlant. Je suis tout à fait amateur en la matière et très mal instruit sur tout le sujet mais, parallèlement à ma vie familiale et professionnelle, il y a toujours en moi un réflexe de comprendre nos agissements collectifs. Ça n'a rien de bien sérieux mais c'est un petit plaisir que j'associe à un passe-temps. Alors que mon frère plie et fait fondre du métal (c'est un artiste ce wello650, vous devriez voir ce qu'il fait - note mentale: écrire un billet sur l'autre artiste de la famille (la première, c'est mon acrobate)-), moi je regarde passer les gens.

Alors, je me propose un petit test. Avec votre collaboration, j'aimerais faire une mini-étude sur l'émotion humaine. Allez lire l'histoire de Chloé sur le blog d'intellexuelle et lisez les commentaires (il y en a au dessus de 70 alors lisez-en au moins une dizaine, vous pouvez en rajouter un si vous voulez). Une fois terminé, répondez à la question suivante:

Quelle émotion cette histoire déclenche-t-elle en vous et expliquez pourquoi:
a) La compassion
b) La tristesse
c) La colère
d) La déception
e) L'indifférence
f) Autre, laquelle?

J'attends vos réponses. Je vous ferez part de mes - heu - "analyses" en voyant vos réponses ;)

06 juin 2006

Tango yoyo

Moooonte le yoyo.

Las Vegas, weekend dernier, une fin de semaine de rêve et de sourires. Les enfants si contents de voir papa, Nancy si contente de... ahem, enfin, vous savez. On s'est baigné, on a regardé un film, on est allé à la gymnastique et les petits m'ont grandement impressionné par leur force lorsqu'est venu le temps de monter à la corde. Joie³.

Puis l'entrevue. Pendant un temps qui s'est étiré sur l'espace de deux repas, nous avons parlé, en français rien de moins, de l'endroit stratégique qu'est LV pour une compagnie comme Pixman, que la chaleur devra être prise en considération lors des opérations, et patati et patata. Cinq heures plus tard, dans la voiture sur le chemin du retour, j'ai eu droit à la confession de mon potentiel futur prochain patron: on pense pouvoir te faire une offre d'ici la fin de la semaine, peut-être en début de semaine prochaine.

Comme les images d'un dessin animé, le spectre des émotions a défilé devant moi, chacune légèrement différente de la précédente. C'est presque dans le silence que s'est passé le reste du trajet, ma tête remplie de possibilités, d'idées, de choses à considérer. Je suis si proche du but et la fierté m'envahit. De toutes les options que j'avais de travailler à LV, Pixman est la seule qui vient à 100% de mon moi-tout-seul. Plein de gens ont tenté de m'aider pour me placer rapidement (grands mercis à Bil, Denis, Ginette, Gilles) mais aucune de ces pistes n'a encore débouché. Je me suis rendu où je suis et ça, sans l'aide de personne! Même si tout n'est pas encore terminé, je me dois une bonne tape dans le dos -- tap-tap, beau boulot Burt, merci Burt. :)

Et desceeeeend le yoyo.

Encore à Montréal avec le souvenir des enfants et de Nancy, tous silencieux dans la voiture en route vers l'aéroport. Cette fois-ci, c'est Pounne qui a flanché la première. On voyait clairement sur son petit visage qu'elle avait le moton et quand la voiture s'est arrêtée pour me laisser sortir, elle n'a pas voulu me lâcher. Elle s'accrochait à mon bras et sanglotait "Papaaaa, papaaaaaaaaa" et tout le monde a fini par attraper sa douleur. Ça me fait encore mal de penser aux joues mouillées de ceux que j'aime, combien de fois faudra-t-il encore vivre ça? Sur le trottoir, je les ai regardé partir, les traits tirés, hochant la tête, les épaules sautillant à chaque
sanglot.

Je suis plus résolu que jamais à quitter cet endroit en train de mourir. Elle fut belle cette fleur que nous avons cultivée mais fanée, elle empeste et choque les yeux. Notre bulbe familial refleurira-t-il là-bas dans le sable?

05 juin 2006

il faut chaud - 41 Celcius!

Voici nos deux aventuriers de la jungle! Sam et Pounne s'en donnent à coeur joie dans ce parc où il y a des jets d'eau. Dans le désert, l'eau c'est aussi précieux que les joyaux du Nil! Nous adorons ce parc, nous faisons nos avant-midis d'école ici et ensuite nous sommes déjà sur place pour la récréation.
Les derniers jours nous ont mis à l'épreuve. Il fait présentement encore 41C (105F) et la température n'a pas encore atteint son maximum (environ 110F en juillet-août). J'ai fait réparer l'air climatisée dans ma voiture et j'ai un rendez-vous pour faire teinter les vitres aussi. Les enfants ne semblent pas incommodés par cette chaleur torride. S'ils sont tout près d'une piscine ou un parc aquatique, alors leur bonheur est complet. Ah oui, j'allais oublier un autre ingrédient pour une journée réussie, la crème glacée Hägen-Däz ou les blizzards du Dairy Queen!

Jour J

Dans quelques minutes, l'entrevue.
Dans quelques heures, la suite.
Dans quelques jours, mon avenir.

J'aime quand les choses sont simples.

04 juin 2006

Un petit moment tranquille

Nous avons droit à un torride 41°C (105°F) en cette belle fin d'après-midi. Même le désert, pâle et asséché, semble trouver qu'il fait trop chaud. Une légère brume voile les montagnes, phénomène inexplicable d'un air qui, selon mon nez, ne contient pas la moindre trace d'humidité. Quelques nuages s'amincissent en haute altitude, trop faibles pour pleurer après leur ascension au dessus des montagnes de la Californie qui les a dérobés de leur potentiel. Les montagnes d'ici ne peuvent que profiter d'un peu d'ombre et de vent, éphémère bienfait qui leur reste avant de ne voir se dissiper les vestiges des dernières vapeurs atmosphériques.

Sur terre, Nancy est partie s'entraîner avant le spectacle du dimanche qui a toujours lieu plus tôt que les autres jours. On a beau travailler pour le meilleur cirque de la planète, il faut quand même savoir se reposer de temps à autre. La fin de semaine pour elle commence ce soir, laissant croire que le décalage horaire entre le Névada et le Québec est de deux jours plus tard plutôt que trois heures plus tôt.

Pendant ce temps, comme des petits lézards du désert, les petits font la sieste en attendant que leur maman revienne les embrasser, assommés par la chaleur et la présence de papa qui perturbe leur routine habituelle. Dans quelques instants, ils se lèveront le visage bouffi, l'estomac creux et le rire facile, se demandant quelle surprise la fin d'après-midi leur réserve. Nous irons peut-être nous promener sur la "Strip", question profiter de la fraîcheur de la soirée, un maigre 27°C sous la dernière demi-lune du printemps. L'esprit à la fête, nous attendrons que maman se démaquille et vienne avec nous manger un bon gros hamburger graisseux chez FatBurger.

Il y a de ces petits plaisirs...

03 juin 2006

Un spectacle contre un sandwich

Mon deuxième vol de Philadelphie à Las Vegas est parti une heure en retard à cause d'une toilette bouchée.

En chemin, ils ont manqué de nourriture! J'ai passé mon heure du souper à croquer chaque grain de sel de chacun des 12 pretzels du petit sac pour les faire durer.

L'avion m'a recraché sur la piste une heure et quart en retard: 21h45.

Il m'a fallu 30 minutes avant d'avoir ma grise-valise dans la main: 22h15

J'ai serpenté pendant 45 minutes à voir les mêmes faces passer encore et encore, avant que je ne puisse prendre un taxi: 23h00

La chaleur de la nuit m'a aspiré pendant mon trajet de 10 minutes vers l'hotel: 23h10

Le billet pour le spectacle est sur le babillard mais je n'y ai pas touché. Le spectacle commençait à 22h30... Merde!

En ouvrant le frigo pour casser la croute, j'y ai trouvé ce petit mot: "Pour toi Burt d'amour. N xx". Sous le mot, un sandwich, des crudités et du chocolat.

Un spectacle, ça se manque et ce n'est pas grave.
Un sandwich, ça se mange et ce n'est pas le dernier.

01 juin 2006

Mystère!

C'est demain soir que je vais entendre cette phrase pour la ènième fois:

Ladies aaaaand Gentlemen, Mystèèère!

Vous penserez à moi pendant que je regarderai s'envoler mon oiseau jaune vers le ciel et que le coeur m'arrêtera à chaque fois qu'elle me sourira de la scène. La dernière fois, avec Sam et Pounne cette dernière s'était écriée tout haut: "C'est maman!" en la voyant dans son costume de Spermato! Faut voir, les amis, il faut voir! Ne manquez pas l'occasion de voir Nancy en spectacle pendant qu'elle est encore là...

Je vous raconte tout en revenant.