06 juin 2006

Tango yoyo

Moooonte le yoyo.

Las Vegas, weekend dernier, une fin de semaine de rêve et de sourires. Les enfants si contents de voir papa, Nancy si contente de... ahem, enfin, vous savez. On s'est baigné, on a regardé un film, on est allé à la gymnastique et les petits m'ont grandement impressionné par leur force lorsqu'est venu le temps de monter à la corde. Joie³.

Puis l'entrevue. Pendant un temps qui s'est étiré sur l'espace de deux repas, nous avons parlé, en français rien de moins, de l'endroit stratégique qu'est LV pour une compagnie comme Pixman, que la chaleur devra être prise en considération lors des opérations, et patati et patata. Cinq heures plus tard, dans la voiture sur le chemin du retour, j'ai eu droit à la confession de mon potentiel futur prochain patron: on pense pouvoir te faire une offre d'ici la fin de la semaine, peut-être en début de semaine prochaine.

Comme les images d'un dessin animé, le spectre des émotions a défilé devant moi, chacune légèrement différente de la précédente. C'est presque dans le silence que s'est passé le reste du trajet, ma tête remplie de possibilités, d'idées, de choses à considérer. Je suis si proche du but et la fierté m'envahit. De toutes les options que j'avais de travailler à LV, Pixman est la seule qui vient à 100% de mon moi-tout-seul. Plein de gens ont tenté de m'aider pour me placer rapidement (grands mercis à Bil, Denis, Ginette, Gilles) mais aucune de ces pistes n'a encore débouché. Je me suis rendu où je suis et ça, sans l'aide de personne! Même si tout n'est pas encore terminé, je me dois une bonne tape dans le dos -- tap-tap, beau boulot Burt, merci Burt. :)

Et desceeeeend le yoyo.

Encore à Montréal avec le souvenir des enfants et de Nancy, tous silencieux dans la voiture en route vers l'aéroport. Cette fois-ci, c'est Pounne qui a flanché la première. On voyait clairement sur son petit visage qu'elle avait le moton et quand la voiture s'est arrêtée pour me laisser sortir, elle n'a pas voulu me lâcher. Elle s'accrochait à mon bras et sanglotait "Papaaaa, papaaaaaaaaa" et tout le monde a fini par attraper sa douleur. Ça me fait encore mal de penser aux joues mouillées de ceux que j'aime, combien de fois faudra-t-il encore vivre ça? Sur le trottoir, je les ai regardé partir, les traits tirés, hochant la tête, les épaules sautillant à chaque
sanglot.

Je suis plus résolu que jamais à quitter cet endroit en train de mourir. Elle fut belle cette fleur que nous avons cultivée mais fanée, elle empeste et choque les yeux. Notre bulbe familial refleurira-t-il là-bas dans le sable?

1 commentaire:

Anonyme a dit...

L’homme réussit même à faire refleurir le désert. Le seul désert qu’il n’arrive pas encore à vaincre se trouve dans sa tête.
Le bulbe familial refleurira même dans le désert. N'oublie pas d'arroser !