30 avril 2006

Leçons

Ce fut une journée de leçons, enseignées et apprises.

D'abord, Seb et moi avons passé une demi-heure ensemble à apprendre comment "déclutcher" sur une Suzuki DRZ-400s jaune. Ah oui, Seb c'est le fils de nos voisins, G+E (salut à toute la famille!). Le jeune homme est passé en un temps record de celui qui n'avait jamais enfourché une bécane, à celui qui peut partir tout seul et tournoyer dans le champ. Bravo Seb, tu m'as bien impressionné aujourd'hui!

Ensuite, au moment de me faire cuire des pâtes pour essayer la sauce que je me suis cuisiné ce matin avant de déjeuner(!), j'ai eu un flash. J'ai vu Nancy qui ne perdait pas de temps tandis qu'elle cuisait des pâtes car elle faisait autre chose en même temps. J'ai donc décidé à ce moment-là de prouver scientifiquement au monde que les hommes sont aussi capables que les femmes de travailler en multi-tâches.

J'ouvre une parenthèse. Je ne suis pas du genre à croire aux histoires populaires car je pense que les humains ont beaucoup trop d'imagination comparé à ce qu'ils ont de raison. Alors lorsque j'entends "les attaques du 11 septembre ont été perpétrées par des terroristes", ou encore "les attaques du 11 septembre sont l'oeuvre du gouvernement américain", je me dis que la vérité est à quelque part entre les deux. De même, si j'entends "les hommes ont un meilleur sens de l'orientation" ou "les femmes sont meilleures à travailler plusieurs tâches à la fois", je dis bof. Les gens peuvent bien croire ce qu'ils veulent et moi aussi d'ailleurs... :)

Alors donc, je me préparais à démontrer par un exemple incontournable à tous les assidus lecteurs de cette chronique que cette croyance était fausse. Tout ce qu'il faut pour réussir une multi-tâche c'est un système bien pensé, voilà!

J'ai donc mis les pâtes à cuire en prenant soin de les casser en deux. De cette façon, les pâtes requiert moins d'attention et je pourrais passer l'aspirateur plus rapidement. J'ai sorti l'aspirateur et ai commencé mon expérience. J'ai pris soin de bien nettoyer partout.

Près de la table, j'ai trouvé à la place de Sam un Cheerios oublié là. Cette trace de vie me laissa voir dans mon imagination les dernières heures passées par Nancy et les enfants dans ce logement maintenant dénué de vie. Plus loin, j'aspirai un élastique rose dans lequel était mêlés quelques uns des cheveux soyeux de Pounne. Sous un meuble roulant je trouvai quelques jouets s'y étant réfugiés et qui avaient passé l'inspection sommaire que Nancy a du faire avant de quitter la maison, ne sachant pas si elle allait y revenir ou non mais trop pressée pour prendre le temps de lui faire les adieux qu'on doit à une demeure qui nous a rendus heureux.

Poussières, cheveux, breloques, j'aspirais les dernières traces d'une famille qui jadis habita ici mais qui n'est plus aujourd'hui qu'une pâle image de ce qu'elle était autrefois. J'ai alors realisé que la solitude me pesait plus que je ne l'aurais imaginé. Il y a plus qu'une moitié de moi qui est partie, ce sont les trois quarts de ma vie qui sont au loin.

Je n'ai pas pu passer dans la chambre des enfants. Je l'ai laissé comme elle était, dernier sanctuaire de notre toute petite maison. Je la trouve belle leur chambre, elle est pleine de vie, de savoir, de sourires et de joie. Le lit de Pounne est plus haut que la normale, il le fallait pour entrer le lit de Sam dessous et ainsi économiser de l'espace. Les étagères sont pleines de livres, le coffre est plein de jouets et de toutous, les lits sont de couleurs vives, rose et bleu, cliché qui ne veux pas s'en aller de notre culture. Les enfants ont été en sécurité ici. Ces murs, la porte, les rideaux, notre présence feutrée dans la pièce d'à côté, tous ont contribué à donner un sentiment de confort à nos petits pour qu'ils grandissent bien, sans peur.

J'étais profondément dans mes pensées, torturé et au bord des larmes quand je me suis rappellé que mes pâtes cuisaient. Ça tombait bien, je venais de terminer le nettoyage et mon estomac me ramena à la réalité. Enfin, le monde allait connaître la vérité scientifique.

Les pâtes ont manqué d'eau, étaient beaucoup trop cuites.

J'ai peut-être échoué mon expérience mais j'ai appris une leçon dont je suis la preuve: c'est vrai que les gens ont plus d'imagination que de raison.

29 avril 2006

La vie à un (bis): question de contrôle

Aujourd'hui, j'ai repris le contrôle de ma vie. C'est probablement parce que c'est la première vraie fin de semaine que je passe seul car la précédente était occupée en démolitions de tous genres. J'avais besoin d'une fin de semaine sans histoire et la voici.

J'en ai donc profité pour passer à l'épicerie, à la banque et à la pharmacie, j'ai appliqué sur une dizaine de postes intéressants, j'ai fait mon lavage, ouvert ma paperasse, installé Winamp, nettoyé mon BBQ, manqué de gaz juste avant les boulettes, ai sorti les vidanges et nettoyé le balcon. Je suis aussi passé voir les parents de Nancy (allo I+K), me suis fait cuire un carri au porc, ai parlé au téléphone avec ma mère (tourlou H+JP), ai réchauffé mon carri 45 minutes plus tard, me suis loué deux films pour la soirée où je me verserai un scotch, prendrai tout le divan à moi seul, laisserai le banc de toilette relevé et mettrai le son fort sur mon cinéma-maison -- écran VGA 17 po et paire de haut-parleurs Yamaha gricheux!

C'est bon de reprendre le contrôle.

27 avril 2006

Les débuts d'une vie mouvementée

Certaines personnes qui lisent ce blogue m'ont dit que nous avions du courage d'entreprendre une telle aventure et j'ai senti de par leur approche et leurs gestes que ces paroles étaient inspirées, comme si ce que Nancy et les enfants et moi faisions tenait de l'extraordinaire. Même si je ne peux pas nier que l'étape que nous vivons en ce moment, la vie partagée entre St-Hubert et Las Vegas, apporte sa part de stress et de solitude, on ne peut pas dire qu'on se sente aux frontières de l'extraordinaire.

C'est peut-être parce la nouvelle du contrat avec le cirque n'est pas venue au moment où on s'y serait le moins attendu. Après tout, lorsque Nancy est revenue de sa première tournée en 2004, les gens là-bas lui avaient clairement dit qu'ils la rappelleraient au moment où ils auraient besoin d'elle. Bien sûr, nous ne savions pas que Mimi serait enceinte exactement à ce moment-là, mais elle venait de se marier avec Trevor (hey buddy, you still owe me a lap dance) et le timing de son annonce n'était pas entièrement une surprise. Nous y avions donc déjà pensé, et fait des plans, et retourné la question sous toutes ses coutures, et encore, et encore.

Il y a aussi le fait que depuis que je vis avec Nancy, il n'y a plus grand chose pour me surprendre à son sujet. Dans cette famille, et c'était comme ça avant que ça ne soit une famille, on ne sait jamais ce qui nous attend, on sait seulement que ça va venir. Durant ces dernières seizes années, alors que Nancy essayait d'apprivoiser mon côté résistif au changement, moi j'apprivoisais son mode de vie et de pensée bohème. À quelque part au milieu, nous nous sommes rejoints et évoluons au moment présent dans des directions parallèles, une phase de notre vie de couple que je trouve exaltante.

Mais que de chairs de poule et d'estomacs noués ai-je subi depuis que nos vies se sont croisées? Je me souviens, au tout début de notre relation, nous étions sur la base militaire de Chilliwack car, à peu près au même moment dans le cosmos, nous avons tous deux décidé de joindre les Forces canadiennes. Il faut dire que la pub à la télévision à cette époque était vraiment accrocheuse et c'était avant les fiascos des Bush, père et fils. Nous allions donc faire notre part pour le pays mais avant, il y avait le camp d'entraînement, pas aussi salaud que dans Full Metal Jacket mais presque. Aujourd'hui, avec tout ce qu'on sait, on ne voudrait jamais retourner au camp d'entraînement mais un jeune homme ou une jeune femme qui veut servir son pays n'a pas le choix, c'est l'endoctrinement dans le système et on doit y passer.

Nous en avions pour sept semaines mais les semaines paraissaient comme des mois, interminable, insurmontables. Quand le weekend venait, nous savions que nous passerions notre samedi à faire du lavage et notre dimanche après-midi à préparer notre inspection du lundi. Pour toute forme de divertissement ou de relaxation, il y avait le dimanche matin.

Encore mou d'avoir trop dormi jusqu'à 8h, j'étais à l'extérieur à regarder le camp se réveiller quand Nancy mis le pied dehors et vint se poster à côté de moi.

"Que fais-tu avant-midi?"

- Sais pas, répondis-je, je vais rester tranquille à la baraque et lire un livre peut-être, et toi?

- Est-ce que ça te tente de venir cueillir des mûres?

La base militaire de Chilliwack, tapie au pieds des montagnes dans la luxuriante vallée de l'Okanagan en Colombie Britannique, regorgeait de mûre en cette saison. Nous étions passés maintes fois au pas de course ou chargés de fourbi près de ces arbustes lourds de fruits, sans jamais pouvoir y toucher car le devoir passait avant tout.

En ce dimanche avant-midi, pieds nus sur le béton à l'ombre, appréciant le froid entre mes orteils qui avaient toujours trop chaud ces jours-là, j'avais devant moi une proposition de cette eurasienne en cuissards et en t-shirt de peloton, la peau brune d'avoir passé la semaine précédente en bivouac, le sourire accrocheur. Mon coeur a manqué deux battements: le premier parce que Nancy venait de m'inviter et le deuxième parce que j'étais déjà engagé dans une relation. Une seconde plus tard, le dilemme moral s'estompait dans la tête de ce jeune adulte mâle qui découvrait la vie. J'ai accepté et nous avons ramassé nos casques d'acier avant de partir, la mentonnière servant de poignée à nos seaux improvisés.

Nous avons marché jusque sur les bords d'une belle rivière à quelques centaines de mètres derrière la baraque. Nos casques se sont vite remplis, puis vidés. Les lèvres rouges, nous avons écouté le bruit de l'eau, sans se toucher ni même se regarder, notre inaction trahissant nos pensées contraires à cette attirance qui naissait.

Un soir plus tard, nous sommes allés prendre une marche à la brunante. Nancy avait pris la peine de prendre deux fruits et de les mettre dans ses poches avant de sortir du mess au souper. Sous un lampadaire au mercure qui projetait une lumière d'un blanc assommant, elle sortit la surprise, les mains rondes devant elle et me demanda lequel des deux je voulais. Une pomme et une pêche. Choix facile pour moi, je n'aimais pas beaucoup les pêches.

"La pomme."

- Ah..., fit-elle.

- Quoi? Aurais-tu préféré la pomme?

- Non, non, je te laisse la pomme si tu la veux.

- J'insiste, prends la pomme.

Et c'est ce qu'elle fit. La pêche fut, à ma grande surprise, si délicieuse que je mange encore de ce fruit jusqu'à ce jour. Ce n'est que plus tard que Nancy m'a avoué que toute cette histoire était une mise en scène pour que j'obtienne la pêche et qu'en fait, la pêche est son fruit préféré! J'ai décidé à ce moment là que cette femme était spéciale dans sa façon d'obtenir ce qu'elle voulait. C'est un trait de caractère qui m'a toujours beaucoup plu chez elle.

Nous nous sommes donc mis à passer plus de temps ensemble et un soir, elle me lança le défi d'une partie d'échecs après le souper, dans la bibliothèque du mess. Je ne refuse jamais un défi aux échecs. J'ai passé mes années à l'école secondaire à y jouer presqu'à tous les jours, le plus souvent contre les mêmes partenaires. Je me sentais d'attaque pour relever ce défi et vingt minutes plus tard, le sourire en coin, je la félicitais pour sa brillant victoire, cuisante dans mon orgueil mais tellement édifiante pour cette belle venue de nulle part.

L'été s'est achevé et ce n'est qu'à la toute fin que nous nous sommes embrassés. Le lendemain, je devais retourner chez moi à Québec, à ma vie passée alors qu'elle s'envolait pour le Royal Military College de Kingston. Nous ne savions pas si nous allions nous revoir et nous nous sommes tenus, l'un contre l'autre, sur le banc de l'aéroport de Vancouver, les yeux brumeux. Notre au revoir me laissa une lourdeur qui ne s'effaça pas par la suite.

J'étais loin de me douter de ce que le reste de ma vie me réservait...

25 avril 2006

Valley of Fire!



























Quel baume pour le coeur que de se retrouver en pleine nature. Pas n'importe laquelle, celle du désert! Aujourd'hui, nos pas nous ont conduit dans les sentiers de Valley of Fire, c'est un parc national à environ une heure de Las Vegas. C'était de toute beauté, les immenses rochers étaient de couleur rouge feu et le sable de la même teinte était encore plus fin que de la farine. On se croyait quelque part sur la planète mars tellement le décor était inusité. Les enfants ont escaladé les rochers et exploré les nombreuses cavernes. Nous avons fait halte pour manger un bon pique-nique en compagnie de nos nouveaux amis d'ici. Vive les congés!
Encore une fois, Burt, tu étais dans toutes nos pensées.

Quatre bonnes nouvelles

Primo) Un des anciens collègues de mon ami Bil semble vouloir en savoir plus sur mon compte, y aurait-il un emploi pour moi à Las Vegas? Ça c'est à suivre de près. En attendant, je fais mes devoirs et je complète ce soir la version alternative de mon CV car un c'est bien mais deux c'est mieux.

Secundus) J'ai retrouvé mon remboursement d'impôt fédéral que je croyais avoir perdu dans le cyber-espace car j'ai reçu mon avis de cotisation disant que le dépot avait été fait mais, ô malheur, pas d'argent dans mon compte. Après vérification, l'argent était dans mon compte à la Caisse Populaire, ouvert sans activité depuis des années. Et surprise, avec mon remboursement de cette année, il y a aussi celui de l'an dernier!!! Joie immense d'une part, d'avoir plus d'argent que je ne le croyais même si ce n'est pas beaucoup, mais gouffre de déception d'autre part de voir à quel point je ne sais pas gérer mon fric... Ayoye.

Tertius) Je me suis aperçu que notre blogue est lu par plus de gens que je ne le croyais. Il semblerait que certains d'entre vous en auraient parlé à leurs amis, qui l'ont dit à leurs amis, qui... Alors merci à tous nos lecteurs silencieux qui suivent nos aventures et qui aiment ce qu'ils lisent au point de nous faire un peu de pub. On dira ce qu'on voudra mais c'est réconfortant et ça ne nous dérange pas du tout si vous continuez :)

Quatre) Je suis pris d'un sentiment étrange pour une femme qui virevolte entre ciel et terre, déguisée en oiseau jaune du désert. Je crois que je suis en amour... j'en perds mon latin.

P.S. C'est une chance qu'elle ne cherche pas quelqu'un qui sait bien gérer son argent... Ayoye.

Journée de congé!




Aujourd'hui, enfin, les enfants et moi avons eu une superbe journée ensemble; du temps de qualité comme on dit. Tout a commencé par un arrêt au parc avec les jeux habituels, les enfants ont construit les cités d'or dans le carré de sable, nous avons grimpé aux arbres et finalement nous nous sommes arrêtés près d'un lac pour nourrir les canards et les pigeons.
En après-midi, Pounne a fait sa première séance d'entraîenement dans un nouveau club de gymnastique. C'était vraiment toute une expérience pour elle. Au début, elle pleurait et ne voulait pas y aller de peur de ne rien comprendre car les entraîneurs ne connaissent pas le français. Sam et moi nous nous sommes installés dans un petit coin de la palestre afin de toujours rester dans le champs de vision de Pounne, question de la rassurer.
Lorsque le réchauffement a débuté, les larmes ont fait place à un immense sourire. Les entraîneures ont été super avec elle, c'était beau de les voir communiquer par gestes. Sam, lui, aura son premier cours de gymnastique la semaine prochaine juste avant celui de Pounne. Voilà, on continue la routine que nous avions au Canada.

Pour récompenser Pounne d'avoir surmonté ses craintes, nous sommes allés souper dans un restaurant de sushi hmmm... et pour dessert, on a opté pour le Dairy Queen le plus près! Nous avions tous besoin de décompresser et de se gâter après cette longue semaine de travail et d'entraînements.
Voilà, il est maintenant temps d'aller faire un grand dodo bien mérité.
Burt, tu étais dans toutes nos pensées aujourd'hui. Nous t'aimons.

24 avril 2006

Chasse aux emplois et aux vers de terre

Ce midi, j'ai lunché avec Bil, cet ancien copain de la trempe militaire qui trempe maintenant dans les contrats de consultation. J'ai reçu plein de bons tuyaux de sa part alors Bil, sincères remerciements.

En revenant des vues ce soir, alors que la pluie avait cessé et que le prix de l'essence continuait de monter, je me suis vu forcé de faire du slalom entre les vers de terre qui étaient sortis faire une ballade sur le trottoir et qui se sont faits prendre par l'éclaircie. Pendant que j'essayais d'éviter les plus gros, je me suis demandé pourquoi les lombrics s'éparpillent-ils tous en dehors des pelouses, là où ce doit être frais, humide et relativement sécuritaire pour eux? Serait-ce que, avant l'invention du béton et de l'asphalte, les vers sortaient de la terre, se cherchaient un coin plat et assez en vue pour rencontrer l'anneau soeur? Et que maintenant, ils jouissent de voir l'étendue du beau grand red-light qu'on leur a construit, s'y aventurent et s'y perdent? Rencontrent-ils au moins une fois, avant de sécher au grand air, la luisante et louvoyante lombriquette qui leur fait battre les coeurs (quand j'étais petit, on disait que les vers avaient plusieurs coeurs, vrai pas vrai?)? Et tous les petits que j'ai écrasés... ah non, c'est trop triste...

23 avril 2006

Il est temps de se mettre au travail

Il devient de plus en plus clair et certain que le contrat de Nancy sera renouvellé pour une plus longue période de temps. Il devient donc impératif pour moi de me mettre au travail immédiatement afin de me trouver un emploi et/ou obtenir un visa de travail, et vendre notre condo et nos gros meubles dans le but d'effectuer un déménagement léger. Autrement dit, j'ai beaucoup de travail devant moi et si je veux aller rejoindre ma famille le plus vite possible, il est temps de passer à l'attaque.

Je recherche donc présentement:
- Des contacts dans la région de Las Vegas
- Des contacts dans des compagnies qui ont des contrats dans cette région
- Des noms et adresses de chasseurs de tête
- Des sites web de recherche d'emploi aux États-Unis

Si vous aviez l'une ou l'autre de ces informations, ce serait grandement apprécié que vous les publiez via les commentaires sur cet article.

22 avril 2006

Zeste de démolition

Aujourd'hui je suis allé aider un copain, Jonathan, à démolir l'intérieur d'un vieil édifice pour en faire sa maison. C'est un très joli quartier dans Pointe St-Charles, construit à la fin du 19e siècle pour loger les familles dont l'un ou les deux parents travaillaient à l'usine. Ce qui est superbe c'est que c'est collé sur le centre-ville et qu'avec le temps, le coin a si bien vieilli que plusieurs personnes font comme Jonathan, démarrent des projets de rénovations. On dirait que ce quartier va commencer à prendre de la valeur très bientôt...

J'étais assigné au plafond. Il a fallu d'abord que j'ote du gyproc et de la laine minérale *tousse* *tousse*. Puis, avec une perseuse en marche arrière, j'ai dû enlever toutes les vis qui soutenaient un faux-plafond. Quelle joie de se retrouver sur la quatrième marche de l'escabeau, la tête dans la pénombre d'un entretoit en bois vieilli et noirci, l'odeur de la poussière et de vieux bois qui me rappelait celle qu'on retrouvait dans le grenier chez l'oncle Clermont. Ce fut un bon moment cet après-midi, même si demain j'aurai surement les bras paralysés par l'acide lactique.

Je n'ai que très peu de nouvelles de Nancy, avec mes fugues dans les beaux quartiers, nous ne nous échangeons que de courts courriels. Elle regrette ne pas donner plus de nouvelles mais son horaire est plutôt chargé alors je pense que nous allons tous devoir être patients. Elle dit aussi que les enfants vont bien et que la gardienne est en or. Rassurant.

21 avril 2006

Pendant trois mois assis sur une roue qui tourne

J'ai eu le plaisir d'aller chercher ma jaune moto entreposée pour l'hiver chez les parents de Nancy (merci encore à vous deux!) et après une courte visite au garage, la voilà en grande forme, prête à me servir de véhicule pour les trois prochains mois car on se rappellera que Buddy est encore à Las Vegas. C'est toujours excitant de sortir sa moto le printemps. Un peu comme mon ami Jean qui joue au golf, je suis pris d'une fièvre à la mi-février mais plutôt que d'astiquer mes bâtons, je visite les sites web des compagnies de motos, je cherche les modèles intéressants, j'achète de l'huile, je recharge la batterie, je consulte les sites de maintenance, je me vois sur la route en train de tordre l'accélérateur, les garçons m'envoient la main en me faisant signe de lever la roue de devant, je ris dans mon casque en secouant la tête, songeant qu'un jour je devrais peut-être apprendre comment faire de "wheeleys" et vaincre ma peur de tomber sur le dos.

Je sais, je sais, c'est irrationnel ce que je raconte, ce n'est qu'une moto, un cadre d'acier avec deux roues, un moteur, une chaine et des guidons. Il n'y a pas de quoi écrire un poème. Mais j'ai du plaisir en moto et le plaisir, on le sait, n'a rien de rationnel. Il vient un temps où cette roue qui tourne sur laquelle on est assis devient comme une extension de notre corps. Notre cerveau s'est adapté à ses moindres signes, mouvements et caprices. En moto, sentant le vent contre soi, on a l'impression de courir sans se fatiguer et ça, c'est inspirant.

Ce sera donc mon béssik jaune pour ce printemps. Voyons voir combien de kilomètres j'arriverai à lui mettre dessus. Valeur de départ au compteur: 8680km.

20 avril 2006

Mes tribulations présentatoires

Jamais avant aujourd'hui je n'ai été aussi mal préparé pour donner une présentation à un groupe d'experts en télécommunications. Je suis arrivé sur place ce matin, dans le bon vieux mess de officiers où j'ai jadis habité (c'est la période de ma vie où j'ai pesé le plus lourd, près de 175lbs alors!) et quelle ne fut pas ma surprise d'y voir non pas un mais deux de mes anciens commandants, St-Pierre (le grand) et Bergeron. Ceux qui se souviendront de ce dernier ne seront pas surpris de ses premières paroles à mon égard: as-tu oublié de passer chez le barbier? Ceci dit en riant bien sûr.

J'étais le deuxième à passer et j'ai appris que j'aurais à remplir que 45 minutes et non pas 75 comme je l'avais cru. Je commençais à relaxer, j'ai eu bien pire à improviser dans le passé. En guise d'introduction, j'eus ces paroles:
Burt Crépeault de l'IIT nous parlera de "La Voix sur IP et les critères de qualité de service dans un contexte de communications d'urgence", mais puisqu'il n'a eu que très peu de temps pour se préparer, peut-être le sujet va-t-il changer quelque peu?
HA! C'est très mal me connaître. "Non, ai-je répondu, je crois bien pouvoir rester sur le sujet." Je n'avais pas de powerpoint, que ma tête et un tableau blanc.

Après 45 minutes, je n'avais pas terminé, on m'a chaleureusement applaudi, toute ma pile de cartes d'affaire est partie et le Colonel Bergeron m'a félicité pour la meilleure présentation de tout le séminaire qui durait deux jours au total! LOL! Pas croyable. C'est parfois lorsqu'on est le moins bien préparé que le message passe le mieux. Je n'en reviens pas encore.

Ok, ça m'a fait du bien mais je me suis assez félicité. Que la vie normale continue... Je n'ai parlé ni à Nancy ni aux enfants aujourd'hui, j'espère que tout va bien de leur côté.

Souliers et réveils

Comme mon horloge interne est encore à l'heure de LV, je n'arrivais pas à dormir hier. Vers minuit, heure de l'Est, j'ai soudain réalisé que mes souliers, mes seuls souliers, étaient encore pleins de poussière du Texas, du Nouveau Mexique, de l'Arizona et surtout des parcs du Névada. Comme ma présentation aujourd'hui est à la base militaire de Valcartier, là où je suis devenu un homme, je me suis dit qu'il vaudrait mieux que mes souliers soient bien beaux. Je me suis donc levé et accompli un travail programmé au plus profond de moi pour l'avoir exécuté maintes et maintes fois mais pas depuis des années: j'ai ciré mes souliers en pleine nuit.

Nul besoin de dire que ce matin, j'ai les yeux collés. Regardez l'heure de publication de cet article, ça vous donne une idée de l'heure qu'il est dans ma tête, et ça, c'est une heure après m'être levé!

Un petit café quelqu'un?

19 avril 2006

La vie à un

J'ai vu et parlé à toute la famille aujourd'hui grâce à la magie de l'internet et de la vidéo, et tout ça pour 0¢ la minute, ne vivons-nous pas en des temps incroyables? Le seul hic c'est qu'à cause du décalage horaire, c'est pendant les heures de bureau. Ok patron, je vais rester 15 minutes de plus tous les soirs, pas de problème. Et les autres du bureau, si vous me voyez faire des coucou-gazouille à mon écran, petit moment intime avec les petits, désolé. Je vais avoir besoin de ces moments alors ouste! vous reviendrez plus tard, hahaha!

Nancy, Sam et Pounne ont l'air bien heureux je suis soulagé. Nancy les a emmenés flatter des animaux dans une fermette aujourd'hui et de toute la journée le sourire a été de mise. Remarquez le talent de Nancy dans cet épisode de vie.

Pendant ce temps, ma première journée au travail s'est articulée, j'ai raconté mon histoire à ceux qui étaient intéressés et qui ont lu ce menu déroulant. La meilleure de la journée concerne une personne (que je ne saurais nommer) qui a cru que le vol d'auto c'était pour de vrai et qui me posait des questions sur la nouvelle voiture! HAHA! Sans rancune, M!

Au boulot ce matin, certains, dont un en particulier qui était bien occupé à lire mon courrier pendant mon absence, étaient bien content de me revoir. Il est rassurant de voir que ma présence à l'Institut contribue directement à la satisfaction au travail d'au moins un employé. Ça vaut la peine juste pour ça, hahaha! Yo M (mais pas le même M que tantôt ;)

Ce soir je suis revenu chez moi avec la voiture que j'ai louée pour aller donner demain à Québec une présentation sur un sujet que je ne connais pas et pour laquelle je dois remplir 1h et quart. Bah, on verra ça demain sur la route. J'en ai profité pendant que j'ai une voiture pour faire mon épicerie, le quart de ce que je suis habitué de faire (et un peu moins de légumes, mais vraiment pas beaucoup beaucoup moins). Je me trouvais bizarre à la caisse avec ce panier visiblement rempli pour une personne seule: simple côtelette de porc, 200g de poisson, 4 pommes, 4 oranges, 4 bananes, 2L de lait de soya, un pain, des chips et de la salsa. Je suis avec Nancy depuis près de 17 ans, il y a un moment que je n'ai pas fait ce genre de marché.

Je me suis aperçu à cet instant que je commençais à devenir visible en tant que personne seule, déjà. Les deuxièmes à s'en rendre compte seront probablement les collègues du bureau quand ils verront mon lunch le midi. Une côtelette sèche, pas de riz, avec une pomme, une orange et une banane. Aie aie aieeeeeee.

18 avril 2006

Mais c'est vous qui allez me manquer le plus....

Ça y est, je suis de retour dans mes pantoufles. Mon retour fut sans histoire même s'il a fallu que je me tape deux transferts. C'était quand même plus excitant en auto, dans la plaine et le désert. Les voyages en avion ne sont-ils pas tous pareils, même sifflement des moteurs, même odeur de café et d'oeufs brouillés, mêmes conversations remplies de platitudes (en fait, je me suis tu), mêmes articles dans la revue sitée dans la pochette devant vous, qui pourtant change à chaque mois mais qui semble toujours pareille et pleine de plogues pour tel gadget ou telle destination soleil, mêmes films hollywoodiens à l'agenda hyper-conservateur qui finissent toujours de la même façon. (Baille) Voler aujourd'hui, c'est d'un ennui mortel. En auto, je me battais pour ma survie, je courais contre la montre, je défiais les fardiers arrogants qui empestaient le diesel et le tabac à chiquer. En auto, je me faisais bronzer le bras gauche tandis que le droit tenait le volant, fermement mais pas trop serré. Mes yeux oscillaient entre le pare-brise et les miroirs, cherchant les OVNI dans le ciel du Nouveau Mexique, regardant et détestant l'étoile du Texas forgée par un redneck qui roulait sur l'accotement et qui balançait des cailloux aux quatre vents. J'étais bien aussi à Las Vegas, cherchant à m'orienter dans cette ville carrée basée à 100% par un plan d'urbanisme. Je cherchais les épiceries, les parcs, les boulangeries qui me feraient du pain meilleur que celui des supermarchés. Je cherchais à distraire et amuser les enfants, je cherchais le chemin le plus court entre l'appartement et le Treasure Island, je cherchais comment opérer la transition pour Nancy lorsque je serais parti...

Et là, je suis parti. Quel émoi, j'ai bien peur avoir déclenché un tsunami de larmes lorsque j'ai vu Sam et Pounne, le front quasi-plissé d'angoisse. J'ai fondu dans leurs bras, j'ai essayé de me ressaisir mais en vain, les robinets se sont ouverts, j'ai tenté de les refermer dans les bras de Nancy, ça n'a pas aidé... :(

Au revoir mon amour, au revoir mes chenapans. Soyez sages, veillez bien sur maman. Papa espère bien revenir bientôt...

Tu vas tellement nous manquer ...


Après deux semaines mouvementées et bien remplies, le temps des vacances tire sa révérence. C'est aujourd'hui que Burt retournait à la maison pour reprendre le travail mercredi matin. Ce fut un moment saturé d'émotions lorsqu'il a fallu se quitter à l'aéroport. On a essayé tant bien que mal de retenir cette vague de tristesse, mais elle a fini par nous submerger. La molécule familiale venait de voir partir son plus gros atome; très déstabilisant. Il faut le dire, Burt, tu as su apporter le rythme, la constance et l'équilibre à cette situation arythmique et atypique. Je te suis reconnaissante pour ton support et aussi pour avoir si bien pris soin des enfants et moi. Reviens vite afin que nous puissions reprendre l'aventure ensemble. Nous t'aimons tant.

16 avril 2006

LV de tout mon soul


J'ai marché pendant quatre heures. Objectif, entrer dans le plus de casinos possible et décider lequel j'aimais le plus basé sur des critères complètement subjectifs comme l'effet instanta-wow(tm). J'exclus évidemment les spectacles de l'équation car on sait tous déjà lequel est le meilleur... :)

De plus, comme j'avais mangé de la pizza la veille, cela me donnait l'occasion de visiter plusieurs salles de repos, c'est la signification du (t), qui, soit dit en passant, sont toutes très propres, fonctionnelles et sans odeur grace à une ventilation des plus bruyantes mais combien efficace.

Alors donc, la liste des casinos visités (et ceux qui connaissent Vegas sauront que j'aurai longtemps marché) (cliquez ici pour une carte):

Treasure Island
Mirage (t)
Ceasar's Palace (t)
Imperial Palace
Flamingo
Bally's
Paris (t)
Aladdin
Fatburger (pas un casino, mais je commençais à avoir faim)
MGM Grand
New York New York
Tropicana

Bon, il semble que tous les casinos se ressemblent après tout. C'est tout de même le dernier, le Tropicana, que j'ai le plus aimé à cause de son plafond en dome relativement bas et orné de vitraux et de peintures. Je l'ai regardé 15 secondes et suis sorti.

Une fois dans la rue, je me préparais à rentrer quand j'ai vu une publicité de chez Hooters qui disait "The cure for the common casino". En plein ce qu'il me fallait, j'ai donc pris la route du retour et savais que j'allais le rencontrer sur mon chemin (il n'est pas sur la carte mais se trouve à l'est du San Remo sur le boulevard Tropicana). Déception, encore une fois la publicité a fait plus grand (gros?) que vrai. Rien à voir là, on se barre.

En mangeant mes Cheetos(tm) sur le chemin du retour, l'estomac aussi en feu que mes pieds, je méditais sur la signification de tout ceci et me suis rappelé ce bon épisode de Star Trek: The Next Generation, où le capitaine se rend en vacances sur la planète Risa qui est dédiée complètement au bon plaisir de ses visiteurs. Hmm, si c'est bon pour le Capitaine Picard, ça doit être bon pour nous tous ici bas sur terre aussi.

Voilà donc l'affaire réglée, ai-je conclu. Las Vegas est une ville qui remplit un besoin naturel, celui de s'évader, de se distraire et s'amuser, quelque soit notre age, notre origine génétique ou notre dimension natale. Ville du péché? Dans le sens biblique, peut-être y a-t-il un parallèle avec le peuple Juif adorant le taureau d'or pendant que Moïse se tapait tout le travail, ou encore avec les villes de Sodome et Gomorrhe et encore avec le peuple décadent de l'époque antédiluvienne. Pas surprenant que cette ville soit taxée de toutes sortes de noms malins, d'épigrammes et autres marques de la bête.

La prochaine fois que je viendrai, j'irai faire un tour dans le vieux LV, vous savez, celui avec le cowbow lumineux qui fait du pouce. En attendant, c'est presque le temps pour moi de faire mes valises car c'est déjà demain que je rentre à la maison...

Alors donc, pas le temps de niaiser, je dois faire des sandwiches pour le pique nique d'aujourd'hui dans un des nombreux parcs familiaux de la ville. Ah oui, ça c'est l'autre aspect de LV, la communauté.

15 avril 2006

Ils ont bien fait ça

Ce soir, c'est la pratique de la gardienne des enfants. Pour la première fois, nos deux marmots allaient la rencontrer, souper avec elle, dormir là.

Eh bien toutes mes craintes sont parties. Ils l'ont acceptée du premier coup d'oeil, la phase d'exploration de la maison a commencé, les yeux se sont arrondis en voyant le garde-manger plein de céréales et de goodies que seules les grand-mères ont d'habitude le droit de distribuer.

Si je n'avais pas insisté pour qu'ils viennent m'embrasser en sortant, je crois que j'aurais pu filer sans un second regard. Ils ont fait ça comme des grands!

Alors donc, j'ai la soirée à moi tout seul... que vais-je donc faire un samedi soir dans cette ville sans histoire? héhé...

14 avril 2006

Question de style de vie

J'ai parfois l'impression d'entendre autour de moi des questions silencieuses sur le style de vie que cette famille a choisi. Un vieux copain me disait il n'y a pas longtemps "vous êtes carrément marginaux", référant à la décision que nous avions prise d'aller vivre dans un petit condo après avoir vendu notre maison.

Il est vrai qu'au moment de ce choix, notre style était probablement le même que celui de tout le monde et que nous nous sommes justifiés de long en large publiquement, peut-être plus pour nous convaicre nous-mêmes que de convaincre les autres. En tout cas, pour ceux qui ont eu à endurer nos radotages, désolé...

Et nous voilà encore plongés dans le non-conventionnel, le risqué, l'incertain. Les commentaires reçus sur ce blogue abondent d'encouragements. Merci, nous les apprécions tous. Vous êtes super de nous supporter dans notre style de vie. Même s'il nous plaît et que nous l'échangerions pour rien au monde car une fois qu'on y a goûté on ne veut plus retourner en arrière, il nous cause tout de même parfois quelques soucis. On pense par exemple au tort d'éloigner les enfants de leurs grand-parents, de les exposer à une culture qui n'est pas un modèle idéal de développement personnel, etc.

Malgré tout, nous en venons à un certain confort dans cet inconfort, comme le marathonien qui a besoin de sa dose d'endorphines. Même si nous sommes encore loin de pouvoir courir un marathon, l'entraînement nous fait du bien et l'eau fraiche distribuée par les passants nous désaltère au plus haut point.

Ok, assez radoté. :)

13 avril 2006

Premier spectacle: bravo!!

Bravo Nancy pour ta première représentation hier! Dommage que l'on n'ait pu te voir mais nos pensées les plus motivantes étaient avec toi. Notre idole!!

12 avril 2006

Les quartiers de LV

Si (et je dis bien si) nous en venions à nous installer ici de façon semi-permanente, nous sommes confrontés à la difficile question: où aller vivre? Nous avons profité de notre weekend pour aller visiter quelques coins de la ville afin de se faire une idée.

À vue de nez, l'Est nous est apparu comme plus pauvre et plus dur, là où se multiplients les pawn shops, les guichets d'encaissement de chèques, les tavernes, les distributrices de magazines de toutes-nues de même que les taudis, les déchets et l'insalubrité.

Quant à l'Ouest, c'est guindé, gazonné, irrigué, cloturé quasiment barbelé, typiquement américain car ceux-ci, on le sait, ont toujours peur de tout et de rien et si on ne peut rien faire contre la pauvreté, mieux vaut les isoler dans leur coin de la ville et se construire un mur autour de notre hacienda pour les garder loin de nous.

Alors il nous reste à trouver le juste milieu, celui où les gens n'ont pas peur de vivre et de parler à leurs voisins, où la communauté existe en dehors de l'église et les enfants peuvent circuler librement et fréquenter une école en toute sécurité.

J'ai l'impression que cette rue sera difficile à trouver.

11 avril 2006

Les photos sont revenues

Voir les deux messages précédents.

Gestion du stress - deuxième partie

Pour aider Nancy à décompresser en cette première journée de congé depuis son arrivée (les weekends sont les lundis et mardis pour elle), nous avons suivi le guide vers le canyon de Red Rock, un petit coin de paradis dans le désert (François, on part les motocross!)

Pique nique et escalade étaient au menu. L'ingestion d'une bonne sandwich au jambon nous a donné toute l'énergie qu'il fallait pour monter dans les roches rouges de cette formation géologique d'une grande beauté. Bien qu'il ne soit pas aussi grandiose que le grand canyon, le Red Rock est tout de même un hâvre de paix non loin de la ville, enrobé de flanc rocheux dégringolés qui se laissent fouler du pied, même par des pointures 11 junior et 2. La prudence était quand même de mise puisqu'un faux pas nous faisait dégringoler dans les cactus! Pounne s'est donnée beaucoup de mal pour monter voir les cavernes et fut très fière de son exploit. Nous avons dû monter une bonne trentaine de mètres avant que la lune de plus en plus brillante vienne nous rappeler qu'il faudrait peut-être redescendre avant l'obscurité totale.

Si l'aventure des montagnes a bien plu aux enfants, le silence et l'étrangeté du paysage ont eu un effet calmant sur Nancy qui est revenue sereine avec en tête une seule chose:

On y retourne demain!

Gestion du stress - première partie

Il semble que la pression monte...

Nancy est épuisée, on lui fait faire entraînement par dessus entraînement et mercredi prochain, elle prend déjà sa place dans le spectacle! La fatigue physique est extrème, supplantée seulement par le goût encore plus extrème de vivre une vie facile et sans soucis, mais pourquoi donc m'être embarquée dans tout ceci encore?

Lors de son dernier passage à Vegas, elle devait remplir plusieurs rôles sur la scène. Le premier, le plus difficile, est le numéro de bungee-trapèze, une grande balançoire élastique très gracieuse qui demande des abdominaux d'acier. Les autres consistaient en des présences sur la scène, de petites danses pour ajouter du bonheur au spectacle.

Cette fois-ci, il y a en plus un numéro où elle doit monter sur des mats avec ses mains et ses pieds, ajoutant à l'effort physique et mental du tout.

Mais je la connais bien cette Nancy, elle va surmonter tout cela en un rien de temps.

Et nous pendant ce temps-là, les enfants et moi, on gère son stress.

Hier par exemple, nous avons fait un petit exercice de géographie dans les rues de la ville. Les enfants ont appris les points cardinaux et où les situer sur la rose des vents qu'ils ont dessiné eux-même. Ensuite, munis d'une carte, nous sommes sortis dehors pour suivre un trajet, une rue au nord, une autre à l'ouest, ensuite on revient vers le sud et on remonte à l'est.

Non seulement nous ne nous sommes pas perdus mais nous avons ramené toute une collection de trésors variés trouvés en chemin. Le tout s'est avéré très amusant et formateur, surtout pour le grand Sam qui a l'air de s'être découvert une passion pour la navigation. Vous auriez dû le voir au coin de chaque rue, carte en main et tentant de l'orienter pour se retrouver. Un scout n'aurait pas fait mieux...


09 avril 2006

Revue de KÀ

Hier soir, toute la famille est allée voir , le spectacle haut en couleurs du Cirque du Soleil. Voici les commentaires recueillis des enfants et de nous:

Pounne:
"On dirait que c'est vrai, des vraies flèches, des vraies roches, des vrais poissons."
"J'ai beaucoup aimé le feu d'artifices à la fin."
"Elle est très belle la petite princesse."

Sam:
"Comment font-ils pour que ce soit si beau?"
"Est-ce que ce sont des hydrauliques qui font tourner la scène?"
"J'ai beaucoup aimé la machine à engrenages"

Nancy:
"On reconnaît là le talent et la signature de Robert Lepage"
"Quel spectacle théâtral, du génie"
"Un baume pour l'âme"

Burt:
"Pour ceux qui apprécient autant la performance des artistes que la complexité technique de la scène"
"Unique et étonnant, j'aimerais pouvoir comprendre tout ce qui se passe en arrière"
"Un spectacle pour toute la famille, super pour les enfants"

Pour ceux qui sont habitués au CduS, le spectacle est très différents des autres de par sa mise en scène très technique et donc époustouflante pour les geeks assis dans la salle. En effet, le plateau central de forme rectangulaire est monté sur des vérins qui lui permettent de pivoter quasiment sur 360 degrés, permettant de le monter à la verticale. La scène devient à tour de rôle une salle de bal, un champ de bataille, un fond marin, une plage, une montagne, une falaise de roche et de glace criblée des flèches des méchants.

Les accoutrements et maquillages des artistes sont à la hauteur de ce qu'on connaît du cirque et certains numéros coupent le souffle de par leur originalité et danger puisque parfois les artistes ne sont pas attachés et semblent (de notre point de vue) risquer se casser la figure contre la structure sur laquelle ils évoluent.

L'histoire du spectacle raconte les aventures de jumeaux, orphelins impériaux séparés par la guerre et aidés des survivants de la garde royale, vivant poursuites, captures et évasions de toutes sortes afin de se retrouver et réclamer le trône qui leur revient. C'est classique comme histoire, encore efficace chez les enfants comme les grands de par la mise en scène qui nous amène dans multiples décors sans trop qu'on s'en aperçoive.

Somme toute, c'est un spectacle qui impressionne de par sa grandeur, sa complexité technique et la performance de ses artistes. À conseiller pour ceux qui y amènent des enfants.

Grands mercis à Eric pour sa gracieuse invitation, nous pouvions ainsi voir le spectacle d'un angle privilégié tout près de la console de contrôle.

Demain: pique nique dans le désert. De bonnes photos en perspective... l'aventure se poursuit!

08 avril 2006

Vivre au sommet


On ne prévoit pas où nos pas nous emmènent. Certains visent une carrière bien remplie et multiplient les efforts dans ce sens, d'autres favorisent une vie spirituelle riche et se prient un chemin vers le bonheur, d'autres trouvent ce qu'ils cherchent dans l'accumulation de biens ou encore la construction de réseaux d'amis et de contacts.

Pour Nancy et moi, l'existence fut toujours d'une grande simplicité. Le bonheur, peut-être par le plus grand des hasards et la plus opportune des chances, nous est venu sans effort. Sur nous, le vent a soufflé dans toutes les directions, la terre a tremblé, le ciel s'est couvert puis dégagé, le soleil a toujours fini par reparaître, illuminant nos visages et séchant nos larmes. Nous n'avons pas misé sur notre travail ni sur l'argent, nous avons misé l'un sur l'autre et dans le potentiel de bonheur de chaque décision que nous avons prise. Et si certaines de ces décisions nous ont causé souci et inconfort, jamais nous n'avons regretté les prendre car toutes nous ont fait grandir et nous dépasser.

Nous avons atteint une forme de réussite invisible aux yeux de tous, une réussite de l'esprit qui reste au fond de nous et nous apporte fierté et courage de continuer.

En ce moment, nous avons l'impression de vivre au sommet.

06 avril 2006

Le ballon du stress se dégonfle

Ça y est, Nancy est calmée. Ça faisait trois semaines que le stress montait au point où c'était presque devenu insupportable pour elle. Après la première journée, ses amis ont été retrouvés, elle a repris son espace dans sa loge, elle a commencé l'entraînement et a fait bonne impression.

Finalement il n'y avait rien de si terrible. Gros ouf pour tout le monde... :)

Pécher par le plaisir

C'était aujourd'hui que Nancy commençait à travailler au cirque. Pas besoin de dire que ça a été une journée assez chargée, autant pour elle que pour les enfants et moi. Pendant que notre acrobate préférée réapprenait à se maquiller (il n'y a que le cirque pour l'obliger à ça) et à attraper le trapèze, nous autres les vacanciers nous sommes payés du bon temps. N'est-ce pas la ville pour se payer du bon temps après tout?

Tout a commencé ce matin par quelques emplettes arrosées de gomme balloune, pour se terminer à l'hotel Circus Circus où se situe un parc d'attractions intérieur fort bien conçu et où le temps d'attente moyen pour les manèges a été d'environ 25 secondes. Pied-de-nez à la Ronde.

C'était un plaisir immense pour moi de voir mes petits, d'abord s'amuser comme des fous car aujourd'hui, ils menaient et papa suivait et si je pensais les fatiguer assez vite, je me suis fait prendre à mon propre jeu car après 5 heures j'étais crevé et eux ils en redemandaient.

Ce fut aussi un plaisir de les voir grandir et c'est Sam qui m'a le plus impressionné. Aujourd'hui, il a passé une jambe par dessus le mur et est resté à califourchon entre le camp des grands et celui des petits car Sam, voyez-vous, s'est tapé six fois dans la journée la grande montagne russe, celle qui se retourne à l'envers et ça, tout seul sans moi (car je veillais sur Pounne qui n'a pas encore la grandeur requise). Et puis, son tour terminé, alors que c'était à Pounne de choisir la prochaine attraction, il s'esclaffait dans un manège conçu pour les trois ans avec autant de plaisir et d'enthousiasme, sautillant comme un lapin à sa façon habituelle. Quelle joie.

On en met peut-être un peu trop large sur le dos de Las Vegas. Capitale du péché? Peut-être, si on considère comme les puritains de ce monde que le plaisir est un péché. Pour moi aujourd'hui, ce n'était que la capitale du plaisir. À chacun le sien.

05 avril 2006

Camping à l'aéroport de Chicago.

Lundi 3 avril à 17H nous franchissions les portes de l'aéroport de Dorval pour prendre notre avion qui allait nous emmener à Las Vegas. Après les embrassades et doux au revoirs avec grand-maman et grand-papa, nous nous sommes dirigés vers les très souriants et cordiaux douaniers... Cette étape franchie, nous nous sommes empressés de nous rendre au quai d'embarquement de United Airlines afin de s'enregistrer pour le vol de 19h10. Quelle ne fut pas notre déception lorsque l'agent au comptoir nous a dit que le vol était retardé de 90 minutes à cause des intempéries sur la côte est et plus particulièrement à Chicago, ville où nous devions faire escale avant de repartir pour Sin city.

Après ces interminables 90 minutes, Sam et Poune ont finalement pris place dans l'avion dans les sièges D et E de la 16ième rangée. Ils ricanaient et étaient euphoriques à l'idée de décoller sous peu. Soudain, l'interphone se fit entendre et la distante voix du capitaine nous annonçait qu'il y avait un "embouteillage" aérien et que nous ne décollerions pas avant un autre 60 minutes. Et bien qu'à cela ne tienne, nous avons sortis les Crayola, les livres de labyrinthe, ensuite les cartes et pour finir, on a joué au bonhomme pendu. Patiemment et sagement Sam et Pounne ont joué sans trop regarder leur montre.

"Here's the captain speaking..." Oui un autre délai de 30 minutes avant le décollage. Comme une surprise trop longtemps convoitée, l'intérêt et l'enthousiasme des enfants étaient en decrescendo. Puis après cette demie heure éternelle, les moteurs se sont mis à vrombir, les jeunes coeurs se sont mis à palpiter à un rythme fou et voilà que nous scrutions l'horizon avec le sourire.

Ce fut un vol d'une durée de deux heures ponctué de périodes de grandes turbulences. "C'est comme à la Ronde maman!" me disait les enfants et moi de penser, où sont les parachutes...

Lorsque nous nous sommes posés, nous avons remis nos espadrilles et couru pour vérifier si le vol vers LV nous attendait. Et bien non, nous venions de manquer le transfert. Nous voulions vivre l'aventure et nous allions être servis. Il était 00h00 et nous n’avions nulle part où aller pour la nuit, nous avons donc décidé de camper juste à coté du kiosque de United Airlines afin d’être sur place très tôt le lendemain pour notre vol matinal. Des gens de la sécurité nous ont fourni oreillers et couvertures afin de faire des lits de fortune. Aussitôt les joues posées sur les oreillers que déjà Sam et Poune ronflaient. Je me suis assise là à coté d’eux et comme la lionne qui veille sur ses lionceaux, j’ai fait de même en les regardant dormir paisiblement là étendus par terre dans cet immense aéroport de Chicago.

04 avril 2006

Deux problèmes réglés

1) J'ai maintenant Internet de la chambre. Et j'ai appris une leçon que je ne suis pas près d'oublier: à force d'essayer de me connecter sans fil, il ne m'est pas venu à l'esprit d'essayer la prise Ethernet dans le mur. Ok les gars du bureau, vous pouvez arrêter de rire...

2) Tout le monde est ici!!!! Enfin, depuis 6 jours que j'attendais ce moment. Et pourquoi blogue-je en ce moment au lieu d'être avec eux? Chut... les enfants dorment (ils sont crevés les petits) pendant que Nancy est allée rencontrer ses nouveaux patrons.

Alors, ce soir au programme, voyage dans la stratoshpère! Quelle joie de se retrouver dans les nuages.

Manqué une journée et j'attends toujours...

Wow. Maintenant arrivé dans la grande ville, ça n'a jamais été aussi difficile de me trouver une connexion à Internet. À l'appartement, rien. Dans le stationnement, rien. Tout autour du bloc, rien. J'ai finalement réussi ce matin, dans un petit coin truffé de tours à logement... War driving à son meilleur! Whoa! Une de mes tâches aujourd'hui sera de doter Nancy de ce cette ressource devenue, ma foi, plus importante que le téléphone.

À mon arrivée à Vegas il y a deux jours maintenent, je suis allé rejoindre Mimi et Trevor, des amis qui habitent ici. Mimi est celle que Nancy va remplacer très bientôt au cirque. Ils ont été super, m'ont accueilli comme un prince, merci à vous deux (ou à vous trois devrais-je dire car la maman de Trevor est de passage et elle cuisine super bien!)

Hier donc, j'ai pris possession de la chambre ou la famille va habiter, c'est un hotel du genre appartement, très propre, deux grands lits (les pumpkins vont devoir dormir ensemble...:) Une fois dépaqueté et tout rangé, je suis allé faire l'épicierie pour que qu'on se remplisse le bedon lorsqu'ils arriveront.

Parenthèse sur les épiceries américaines. Rayon des bonbons et chocolats: 1 allée. Rayon des sodas et jus sucrée: 1 très grande allée. Rayons des aliments surgelés: 3 allées. Rayon de la boucherie: ¼ d'allée remplie de viandes de grandes marques. Rayons des fruits et légumes: ½ allée déserte et des aliments pas vraiment frais. J'ai heureusement réussi à remplir mon panier décemment. La période d'adaptation commence...

Pendant que je sillonnais les rayons à la recherche de nourriture potable, j'ai entendu du grabuge au guichet d'une banque colocalisée. Le gars hurlait qu'il avait 30 000$ en banque et qu'il était écoeuré de ne pas pouvoir retirer son argent et qu'il allait tout retirer si le caissier ne faisait pas quelque chose pour lui. Pauvre type, probablement fauché, trop idiot pour l'avouer (ou même s'en rendre compte), fait une crise au commis pour sauver la face, etc. J'ai l'impression que je n'ai pas fini d'en voir des comme celui-là... Fin de la parenthèse.

Je me préparais donc hier à recevoir tout le monde très tard dans la soirée lorsque le téléphone sonna: Nancy et les enfants sont retardés à Chicago, ont dû dormir là et ne seront ici qu'aujourd'hui en après-midi... :(

Patience... Je pense que je vais retirer mon REER et aller le jouer en attendant, ça va être une belle surprise pour eux... Arrrrrrrrrrrghh!

02 avril 2006

Enfin arrivé!

Bon bien là, j'y suis. Quelle journée. Au total sur le compteur: 4600 km, et non 4200 comme Google Maps l'avait dit. Morale de cette histoire, voyagez avec Google, pas la CAA!

Alors donc, j'ai traversé le Nouveau Mexique et ensuite l'Arizona. C'est là que j'ai vu les plus beaux paysages de mon voyage. Je me tais donc et vous laisse comtempler l'histoire en photos...

Ce soir, je reste chez Mimi et Trevor. Un repas chaud cuisiné par la maman de Trevor m'attendait, quelle surprise!

Demain, je fais le tour de Vegas, d'autres photos à suivre. Bonsoir, bonne nuit... kaput. Nancyyyyyyy, Saaaaaaam, Pouuuune, venez me rejoindre....





Un dernier tronçon vers la gloire


Ça y est, le jour 5 est arrivé. On dira ce qu'on voudra mais le temps passe vite sur la route, je n'ai pas du tout envie d'arrêter. J'espère que je vais changer d'avis ce soir en arrivant sinon Nancy, tu viendras me rejoindre sur les plages de la Californie.

Hier soir, j'ai fait un petit tour en ville, c'est tout à fait charmant ce petit coin de pays. Dommage que les rues soient désertes le samedi soir... Peuh.

Quelques pensées que j'ai eues sur la route en conduisant, inspiré par le décor et les nombreuses pancartes:

Pancarte: Do Not Drive Into Smoke.
Pensée: Huh? Where does the smoke come from? The volkswagen minivan in front of me? And what am I supposed to do if smoke suddenly appears? Drive in the ditch?

Pancarte: Statewide Fire Hazard
Pensée: J'inclus mes lèvres là-dedans, diable que c'est sec.

Pancarte: Don't Mess With Texas
Pensée: Just driving thru, Sheriff, just driving thru...

01 avril 2006

Au royaume de l'indescriptible

Je suis resté profondément marqué par la route que je viens de prendre. Comme dit précédemment, j'ai fait un petit "croche" vers Santa Fe, empruntant la route 84 vers le nord, à partir de la 40 ouest, puis la 25 vers l'ouest. Quelle incroyable vue! Les mesas du Nouveau Mexique sont gigantesques, recouverts de ce qu'il m'apparaît être des cèdres. Le ciel était partiellement nuageux ce qui tachait d'ombre le sol irrégulier. Des averses pleuvaient en quelques endroits, laissant voir de longues trainées d'eau descendre des nuages. La route était entourée de ces montagnes au dessus plat, semblables à des canyons inversés. Des pâturages de cerfs de part et d'autre de la route donnaient à ce décor déjà irréel une bouffée de surréalisme, comme si j'eusse visité les pages d'un National Geographic.

Ça, c'est pourquoi je voulais faire ce voyage. Je suis comblé.

Mesas et suçons à la tequila

(voici le message que j'avais préparé ce midi mais que je n'ai pas pu publier, batterie kaput)

J'ai finalement quitté l'Oklahoma, qui m'a semblé bien différent à l'ouest d'OKC qu'à l'est. Alors que je passais colline après colline avant d'arriver en ville, l'ouest est plus plat et plus sec. J'ai maintenant la confirmation visuelle que le bétail peut survivre à manger du foin jaune. Mis à part les champs de culture qui sont irrigués, il n'y a pas grand verdure ici. Faudrait voir sur Google Earth de quoi les environs de Clinton, OK ont l'air vu d'en haut.

Le nord du Texas toutefois mes amis est époustouflant par moments. Tout d'un coup, le paysage est viré au désert, une plaine sans cactus mais trufée de ces petits palmiers (si quelqu'un pouvait faire une petite recherche pour me dire c'est quoi, ça serait cool).


On y retrouve multitude de petits canyons et de mesas. Je me demande, géologiquement parlant, ce qui a pu sculpter le terrain de la sorte. J'ai éteint la radio pour concentrer toute mon attention sur ce pays désolé mais à la fois fascinant.

Pour dîner aujourd'hui: mon dernier bagel, beef jerky (je me demande c'est quand qu'on arrête d'appeler ça du boeuf et qu'on dit que c'est un os. Aië, mes dents...), le reste de ma compote de pommes et pour dessert, un suçon à la Tequila, ver inclus! Pour ce dernier, je prends les commandes, qui en veut un? 3$, pas cher pour un souvenir unique au Sud Ouest! Hee haw!

Quelques attractions vues en route:
1) Le parc d'éoliennes, il devait y en avoir près d'une centaine

2) "The Worlds's biggest cross in the Western hemisphere". Je suis confus là...

Ce soir, j'ai décidé d'aller dormir à Santa Fe plutôt qu'à Albuquerque. Ça me paraît plus poétique. Je ferai donc un tout petit détour dont je vous reparlerai.

Pour Dan Drouet et les autres au bureau, vous ne pouvez pas savoir le war driving que je me tape pour me connecter en WiFi à tous les jours. Juste ça il y en aurait pour un récit complet. Mais où est donc US-Sans-Fil quand on en a besoin? :)