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09 septembre 2007

Aéro Rock

Wikipedia définit l'aérorock comme un sous-genre de la musique rock, un style au caractère humaniste qui se tourne vers le futur. Le terme vient d'un groupe Californien, les Angels and Airwaves que j'ai connus à travers les conseils d'un frère très branché sur la musique moderne et commentateur de ce blogue: Wello650. N'en fallait pas plus pour que les dix tracks de leur premier album se retrouvent sur mon disque dûr.

Un habitant de cette maison qui n'a que 8 ans et qui trippe littéralement sur tout ce qui tourne et contient des engranages, hydrauliques et systèmes de contrôle, est tombé là-dessus un beau jour. Son esprit qui commence à découvrir la musique s'est accroché naturellement sur un de leur tubes qui s'intitule "Start the Machine". C'était le début d'une aventure.

En pitonnant sur les boutons de la radio dans l'auto, voilà-t'y pas que le garçon entend que le band sera à Las Vegas le samedi 8 septembre, une information qui est entré dans l'oreille de son papa et n'est pas ressortie par l'autre. Une visite sur TicketMaster plus tard, nous étions en ligne pour aller voir notre premier concert ensemble.

C'était hier. C'était magique. C'était parfait. Le petit homme, pas assez grand pour voir quoi que ce soit, a profité des épaules et des bras de son père, lui-même charmé par les échos des guitares, des puissantes percussions et des vocales du très charmant Tom DeLonge, aussi connu pour son rôle marquant dans la sensation adolescente Blink 182.

Allez, payez-vous la traite, écoutez ce qui suit et faites semblant que vous y étiez...



29 août 2007

"J'aime ça être idiot"

C'était une autre de ces journées, celles où la chaleur du désert aurait pu faire fondre la colle de ses chaussures s'il avait porté autre chose que des sandales monocoques. Les enfants étaient blasés; même les voisines du bas avaient perdu leur habituelle énergie et se contentaient de jeux de tête pour éviter tout mouvement.

Il savait que l'après-midi serait réservé à la piscine et son seul regret était de ne pouvoir en profiter lui-même puisqu'il devrait garder un oeil sur les quatre enfants à sa charge. Les deux siens chialèrent de ce contrecoup tandis que les deux autres ne comprenaient pas la raison de leur désarroi.

La compagnie enfila ses maillots bigarrés et se badigeonna de crème rétro-UV avant de franchir la porte dans un dernier élan de hardiesse avant d'atteindre l'eau salvatrice. L'affluence y était légère en ce jour de semaine où les weekenders se baignaient dans leur air corporatif respectif dont les BTU avaient été arrachés et crachés de notre côté du mur. Un gros homme était étendu dans sa chaise et faisait la conversation à son appareil mobile qu'il changeait continuellement de main pour laisser le temps à ses paumes de sécher. Une dame surveillait deux enfants qui n'étaient visiblement pas les siens mais se ressemblaient jusqu'à la coupe de cheveux typique des plages de la Californie: trop longs.

Il se choisit une place où il pourraient bien les observer et libéra ses quatre marsouins qui se jetèrent à l'eau comme autant de bombes propulsées par la chaleur du ciment sous leurs pieds. Les rires déferlèrent comme de grosses vagues de surf, attirant l'attention des Californiens qui allaient devoir battre en retraite sous les demandes insistantes de leur gardienne qui avait pris assez de soleil.

Quelques minutes après leur départ, un nouveau groupe se montra le nez. Trois adolescents sautèrent par-dessus la clôture de l'enceinte après avoir fait subir le même sort à leurs skates battus et abusés par de longues heures au halfpipe.

Le gros homme ne sembla pas les remarquer tandis que l'autre se trouva contrarié de voir ces jeunes se ficher du respect de la propriété privée et de faire leur cet endroit habituellement réservé aux tenanciers du lieu. Il ne dit pourtant rien.

Les skaters se débarrassèrent de leur vêtements, conservèrent leurs boxers qu'on n'aurait jamais pu méprendre pour des maillots de bain. Le gros homme ne remarqua rien. L'autre eut une pensée qui se résumait en un seul mot: idiots. Pourtant il ne dit rien.

Près de la piscine se trouvaient un amas de rochers empilés pour créer une petite cascade pittoresque. Un des idiots monta sur les rochers et se jeta en bas, frappant l'eau près de la marque de peinture qui annonce de ne pas plonger dans un mètre de profondeur. Le gros homme changea son téléphone de main et continua à parler. L'autre vit dans son esprit un mot s'ajouter devant le premier: christ d'idiots. Il garda pourtant, une fois de plus, le silence.

Un des imbéciles eut ce qui devait lui paraitre comme une idée de génie. Il empoigna une chaise aux abords de la piscine et se lança à l'eau avec. Une fois au fond, il décida de s'assoir dessus en attendant l'approbation simiesque de ses camarades qui ne tarda pas à venir. Le gros homme leur tourna le dos. L'autre se leva sec.

"Non!"

"Quoi? Je ne fais rien de mal..."

"Cette chaise va rouiller et deuxièmement elle est poussiéreuse. Ça ne va pas là. Sors de la piscine."

"Pourquoi?"

"Je viens de te le dire."

"Je ne fais rien de mal."

"Es-tu bouché, garçon? Enlève cette chaise de cette piscine."

La pression commençait à monter comme dans une bouteille laissée sous ce soleil accablant. L'homme au téléphone se tourna pour voir d'où venait cette commotion soudaine.

"Oui je suis bouché. J'aime ça être idiot."

"Ton choix, maintenant sors de là tout de suite."

"Non!"

"Quoi? Il n'y a pas de non, tu sors de là tout de suite où je me fâche."

Un des autre petits morveux lança pour les oreilles de son ami une phrase qui ressemblait à "heureusement que ton père n'est pas ici, il lui botterait les fesses."

Une autre vague déferla, cette fois de sang projeté contre les parois intérieures du crâne de celui qui tentait de rectifier l'insolence de ces jeunes punks. Sa tête sembla se gonfler, ses poings se serrèrent et il bondit en direction du plus petit qui venait de lancer cette phrase.

"À qui veux-tu botter les fesses," fit-il d'un air menaçant en pointant le petit du doigt. Celui-ci cafouilla en essayant de ramasser ses vêtements, bégaya en tentant de se défendre. L'autre pendant ce temps avait quitté son siège sous-marin et se dirigeait vers le bord de la piscine pour appuyer son compagnon en détresse. Le troisième, moins courageux, annonça à ses compagnons qu'ils devraient peut-être tous partir, tout-de-suite, maintenant, immédiatement. Le bouché sortit de l'eau et resta sur le bord, l'accès à ses vêtements bloqués par l'enragé qui se tourna et lui asséna une poussée.

"Toi tu retournes dans l'eau et tu vas me ramasser cette christ de chaise, compris?"

"Hé, ne me touches pas!"

Un voix de tonnerre éclata de par delà le grillage. Un homme immense qui promenait un chihuahua et qui avait vu toute la scène, pointait le doigt vers le groupe.

"Toi! Est-ce que ce garçon est ton fils?"

"C'est à moi que tu parles?" dit l'homme en colère.

"Oui! Ce garçon est-il ton fils?"

"Non..."

"Alors tu le laisses tranquille. On ne touche pas aux mineurs."

"Oui, c'est vrai ça, je n'ai que seize ans, tu n'as pas le droit de me toucher."

La chaleur monta d'un cran dans la tête de l'enragé. Il baissa les bras, dit aux enfants terrifiés qu'il ne surveillait plus depuis cinq bonnes minutes qu'il était temps de partir. Il demanda à son jeune fils de ramasser la chaise que l'autre clown avait laissée choir sur le sol bleu de la piscine. Ils prirent leur affaires et quittèrent sous les quolibets des trois adolescents qui criaient victoire.

La défaite lui resta longtemps sur le coeur...

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Mais vous, comment auriez-vous réagi?

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11 juillet 2007

Ça sent la fin

Non, cette fois-ci, ça ne sent pas la fin du blog. Ça sent plutôt la fin de Las Vegas. Voici le topo:
  • Le contrat de mon acrobate se termine en aout
  • On pense qu'il sera renouvelé jusqu'en décembre
  • Après quoi, on pense revenir au Canada, peut-être même au Québec
  • À moins que...
Ouain, c'est certain que tout peut encore arriver, on ne sait jamais. Mais plus on y pense, plus on s'ennuie de notre patelin, il y a comme une vague de mal du pays qui s'est installée et qui ne veut plus repartir. Les enfants veulent revoir leurs amis, j'ai hâte de me trouver un emploi et de recommencer à travailler, nous avons hâte de nous dénicher une maison/condo/appart et d'y refaire notre chez-nous.

(soupir) Ça va quand-même être difficile de revenir dans une vie normale après ce qu'on a vécu.

Et si on allait vivre en France à la place? Ou en Nouvelle-Zélande?

Hmmmm.....

27 juin 2007

RRR bis: succès!

Le Club des Six. Celle de droite semble d'une autre espèce, je pense que c'est le chef.

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Je pars ce soir pour la Californie et je laisse le piège en place.

26 juin 2007

RRR

Au Québec depuis que je suis au monde, on y va de cet acronyme qui reflète le désir de protéger notre habitat.

Réduire.
Recycler.
Réutiliser.

Ici à Las Vegas, on dit plutôt AJU².

Augmenter.
Jeter.
Usage unique.

Eh bien non! Pour une fois je suis tombé sur une solution RRR à un problème important dans toutes les maisons de cette ville: les coquerelles. On dit aussi les blattes. Ou les cafards. Ou les cancrelats.

Oh mais c'est qu'elles sont énormes! Et malgré leur taille titanesque pour des insectes, elles réussissent quand même à s'infiltrer entre le câdre et la porte si bien que le matin venu, on en voit quelques unes chercher des miettes ça et là. À chaque fois je saute au plafond et les enfants partent se cacher en courant. Il y a quelques semaines, une de ces jolies petites bêtes est venue se peloter contre moi à l'aube. J'ai dû attendre à 11 heures avant de pouvoir prendre un café tellement je suis resté sous le choc.

Mais le café, c'est aussi un préféré de nos colocs à six pattes. Quand j'ai lu qu'on pouvait fabriquer un piège à coquerelles avec un bocal de verre, du café moulu déjà infusé et de l'eau, j'étais au paradis. Un piège sans danger pour la santé ni l'environnement et qui réutilise une matière qui part vers la poubelle de toute façon, c'est presque trop beau pour être vrai. Et pour couronner le tout, c'est ici à Las Vegas que le concept a été inventé! Je viens de trouver un respect nouveau pour cette ville.

IL Y A ENCORE DE L'ESPOIR!

hmm...

...reste à voir si c'est efficace. Mon piège est monté et posé contre le mur sur le balcon. Je ne dormirai pas de la nuit tellement j'anticipe mon premier regard dans un pot rempli de blattes noyées dans le café.

Mon déjeuner demain s'annonce savoureux.

20 juin 2007

En vacances...

Je sais, je sais, j'ai l'air d'un gros paresseux les doigts dans le nez, je laisse passer des semaines entre mes articles. Si seulement j'avais une bonne raison de ne pas être plus assidu. C'est vrai, j'ai une belle vie, facile, tranquille comme jamais auparavant. Je suis devenu le seigneur de mon domaine, j'ai appris mon nouveau métier de maitre de maison et je l'exécute avec de plus en plus d'efficacité. En plus, l'été est là et avec lui les 40 degrés au mercure, les enfants sont en vacances, on fréquente la piscine, on bat le motocross dans les dunes, on fronce les sourcils au dessus de tournois pimentés de Yu-Gi-Oh et on déleste notre sérieux tout en coiffant et décoiffant la tête de Barbie.

Alors pourquoi est-ce que je n'écris pas plus sur Québec->Las Vegas ni sur les Échos du Néant?
C'est parce que cette semaine est spéciale. Ça faisait un an que je l'attendais et que je l'anticipais.

Mes parents et mon frère sont ici dans le Nevada.

Ouh, l'horaire est chargé car on veut montrer toutes les facettes de là où l'on vit. Dans n'importe quel ordre, voici ce qu'on avait à visiter. Toutes les photos courtoisie de wello650...

Les dunes, de l'adrénaline à plein carburateur

On voit ici les bandes de limon, the silt bands, ce sable fin dans lequel les motos peuvent disparaitre. Rien pourtant n'arrête wello650 (et pour ceux qui se demandent, 650 c'est le cylindré de la Kawasaki KLR, la moto de mon frère wello, vu ici sur la Suzuki DRZ qui elle n'a que 400 cc).


Red Rock Canyon, les montagnes de sable rouge

Ce n'est pas un de ces sites où l'on se perd mais c'est tout de même formidable. Pour les amateurs d'escalade facile, c'est le paradis.


La "Strip", pleine de surprises

Belle vue du stationnement du Treasure Island, un angle rare beaucoup plus apprécié par les résidents car on n'y voit que les édifices mais pas les saoulons fauchés et babouneux.


Mystère, spectacle de l'année 2006 à LV et celui où Nancy joue son rôle de déesse en collants jaunes.

Grand-père et grand-mère avec leurs petits-enfants à la sortie du théâtre. Les sourires et grimaces étaient au rendez-vous. La belle inconnue à droite semblait vouloir être dans la photo... ou peut-être avec le photographe.

Fatburger, où la viande tire tout son gout du gras

L'ambiance You-Esse-Hayienne tire elle aussi tout son charme du gras sur les bedaines et poitrines des clients et clientes.


Le parc national de Zion, une expérience spirituelle époustouflante

Aucune photo ne peut rendre la majesté de ce site. Malheureusement, la chaleur était au rendez-vous et nous avons du écouter notre séjour quelque peu.


Céline!

C'est sa dernière année à LV alors pour mes parents, il ne fallait pas la manquer pendant qu'elle est encore là. Pendant ce temps, le reste de la famille est allé à une fête privée, piscine, bouffe et musiciens qui jouaient du blues.



Le spectacle du Cirque du Soleil signé Robert Lepage. Une scène grandiose, une histoire épique, des effets spéciaux éblouissants.

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Bon, les vacances sont finies, la famille est partie, c'est le retour à la routine. Enfin, pour 3 jours seulement car vendredi on s'en va à Laguna Beach se faire dorer sous le soleil californien sur le bras de cette compagnie qui nous gâte. Les prochaines photos risquent d'être sexy...

20 avril 2007

WWT*

Je ne me rappelle plus, est-ce que je vous ai dit que c'est un pays de fous ici?

Ce matin les enfants ne sont pas allés à l'école. C'est une amie que j'appellerai ND qui nous a appelé pour nous dire que l'école est en lock-down, personne n'y entre ni n'en sort. Elle habite juste en face et était aux premières loges, elle nous a tout raconté. Voici ce qui s'est passé:

La police pourchassait trois jeunes criminels qui avaient commis un vol de résidence et avaient prit la fuite en voiture. Parmi les items dérobés, une arme de poing qui trainait dans un tiroir, les munitions juste à côté. Les bandits sont arrivés près de l'école avec les policiers non loin derrière. Lorsqu'ils ont vu qu'ils ne les sèmeraient pas, les trois ont laissé leur véhicule dans l'entrée d'une résidence et sont sortis pour prendre à fuite à pied. Cette résidence, c'était celle de nos amis ici, ceux qui nous ont appelés.

Leur fille mangeait ses céréales et regardait par la fenêtre quand elle a vu les inconnus dont un était armé du pistolet volé. Elle a tout de suite averti sa mère, ND, qui a appelé le 911 et demandé aux enfants de se cacher dans un des garde-robes de la maison. Une fois tout le monde en sécurité, ND a sorti sa propre arme à feu, l'a chargée et les a attendus de pied ferme. C'est là qu'elle nous a appelé pour nous dire de ne pas venir à l'école, un conseil que nous avons suivi sans nous faire prier. La police est vite arrivée et les forbans, qui étaient cachés sous la glissade de la piscine, on lancé leur arme à la flotte avant de se faire saisir par les constables. C'est un des enfants qui a trouvé le révolver... beuh!

Après on se demande pourquoi on ne se sent pas en sécurité ici à Las Vegas. C'est vrai, depuis un an que Nancy et les enfants sont ici et toujours elle hésite à les laisser jouer dehors. Je croyais qu'elle était peut-être un peu trop prudente mais ce matin, j'avais d'affaire à me raviser. Tout le monde ici a des armes, plusieurs ont un permis de port d'arme cachée, les gangs de la Californie s'installent de plus en plus dans la ville et on a beau vivre dans un quartier relativement sécuritaire, ça n'empêche pas des incidents comme celui de ce matin, ou celui d'il y a trois semaines, d'arriver.

(toc toc toc) Ils sont fous ces américains. Tout le monde le sait. Nous on en a la preuve.

* pour ceux qui n'ont pas fait leur service militaire, l'abréviation WWT signifie wô, wôôô tabarnak!

09 avril 2007

La loi 101 aux You-Esse-Hay

Vous vous rappelez de la saga des apostrophes? Ben oui, la loi 101 dit qu'il faut afficher en français alors les commerces comme Mike's, Simon's et Quizno's sont devenus Mikes, Simons et Quiznos, même si on prononce quand même le s dans tous les cas.

Curieusement, pour Mikes l'apostrophe est restée absente dans la version américaine, comme on peut le voir sur l'affiche du restaurant Mikes de Las Vegas...

On va les avoir!

08 avril 2007

Chez les riches

C'est fou comme on se sent mal, nous les gens simples, chez les riches. Nous étions invités hier chez des amis des amis, des gens qu'on ne connait pas et qui ont frappé le magot. La cabane, des plafonds de 12 pieds! La cour, dix fois grande comme celles qu'on rencontre habituellement ici! Le campeur, le dune buggy, le garage triple et les projets de rénovation qui mettent des murs complets par terre pour ajouter des extension à une maison déjà trop grande pour une famille de 4.

Et nous. On ne les connaissait pas. On se sentait de trop. On n'avait rien à leur donner en retour, qu'un gâteau que Nancy avait fait et qui paraissait bien petit comparé aux montagnes de côtes levées, de BBQ et de chocolat. On sentait qu'on profitait d'eux quand nos enfants ont couru ramasser des centaines d'oeufs de Pâques éparpillés sur le gazon dont certains contenaient des billets de 5$ ou des piles de 25¢. Nous sommes partis tôt, Nancy travaillait, on avait les poches pleines, le ventre plein et la tête pleine de regrets.

Pas notre gang.

27 mars 2007

Intuition féminine

L'après-midi n'avait rien de différent des autres, peut-être un peu chaud pour cette saison. Peu après l'école, une fois les enfants descendus de l'autobus et rentrés chez eux, une dame qui habite juste en face de l'arrêt a vu deux gangs de jeunes garçons s'approcher l'un de l'autre des extrémités opposées de la rue. Une alarme a sonné au plus profond d'elle, un vague sentiment de danger à la vue de ces individus louches. Elle a fait signe a ses enfants de rentrer et a verrouillé la porte derrière elle.

Exagéré comme réaction? Pure paranoïa?

Ce n'est que quelques minutes plus tard que les coups de feu ont retenti, des vrais armes, de vraies balles. La police a barricadé le secteur et les voisins, malgré le danger apparent, sont sortis pour voir ce qui se passait. Pas de morts, pas de blessés, pas d'arrestations, juste de la peur et le désir renforcé de se barricader dans son secteur résidentiel clôturé.

Welcome to fucking america, the land of the free and the home of the brave.

Pays de fous.

18 mars 2007

Rester chez soi à faire quelque chose

Ça n'a pas marché avec Pixman. Je n'y étais pas à ma place, un travail que je n'aurais jamais dû accepter. Je me souviens très bien des raisons qui m'avaient fait pencher pour un oui:
  1. je n'avais pas de visa de travail, Pixman m'en procurerais un
  2. je croyais que les compagnies américaines puaient, c'était sans doute mieux de travailler pour une compagnie canadienne
  3. j'allais apprendre quelque chose de nouveau: le marketing
Toutes de bonnes raisons. J'ai eu mon visa. Je sais maintenant que les compagnies américaines puent. J'ai beaucoup appris. J'ai surtout appris que le marketing aussi ça pue, même s'il procure un visa de travail.

J'ai donc ravalé mon orgueuil et ai démissionné après sept mois. Ma plus courte aventure avec une compagnie à date (je ne compte pas bien sûr les jobines d'été de mon jeune temps).

Et me voilà à la maison, homme au foyer, papa à temps plein, mari à temps partiel puisque c'est Nancy qui bosse et ramène le chèque à toutes les deux semaines. Et le plus drôle dans tout ça, c'est que j'aime ma nouvelle vie. Pas besoin de visa pour faire ce que je fais. Je travaille à mon compte et je connais tous mes clients par leur prénom. J'apprends, oh! que j'apprends.

Et j'écris. Tiens, j'ai publié le vingtième chapitre de mon roman, c'est tout un exploit pour moi qui n'ai jamais réussi à passer le chapitre 1...

17 mars 2007

There's a pair of new sheriffs in town

Quand nos deux mousaillons sont arrivés à la maison en récitant The pledge of allegiance, Nancy et moi nous sommes regardés en levant le sourcil.

Quand ils ont appris Yankee Doodle et Home on the Range, ça a été difficile de garder notre sérieux.

Mais là, depuis qu'ils ont été nommés Sheriff Jr. de la Metro Police de Las Vegas, on ne rit plus. Les escrocs de cette ville n'ont qu'à bien se tenir!

J'imagine qu'il faudra attendre à l'an prochain avant qu'ils ne deviennent membres juniors de la NRA...

15 mars 2007

Stardust

C'est vieux de deux jours comme nouvelle, mais c'est quand même bon...

Réchauffement local



Loin de moi l'idée d'endormir mes quelques lecteurs avec des histoires de météo. Et loin de moi aussi l'idée d'écoeurer le peuple avec des enfantillages dans le genre "na-na, il fait plus chaud chez nous que chez vous, na-na."

À ce qu'on raconte, la température est anormalement élevée ces jours-ci, comme vous pouvez voir sur l'image que je viens de copier de mon petit pop-up météo. En mars, on devrait être dans le bas de la vingtaine, pas la trentaine. Réchauffement de la planète ou inconsistence localisée?

Je penche pour le premier, par prudence. Nombreux dans cette ville et ce pays sont ceux qui ne croient pas au réchauffement global ou n'y prêtent pas la moindre attention. Le gros VUS pullulent et polluent, il n'y a pratiquement pas de recyclage domestique, les gens consomment eau et électricité sans restrictions, c'est désastreux. On peut fermer les yeux sur tout ça et prétendre que ça n'existe pas. Pas moi.

Surtout pas quand il fait aussi chaud...

13 mars 2007

Lost and found

Quand nous sommes arrivés à Las Vegas, tout était nouveau. Nous nous sommes frappés à la culture américaine qui nous fait encore roter comme lorsqu'on utilise un téléporteur après avoir mangé. Nous avons plongé dans la double-vie professionnelle, chose que nous n'avions pas faite depuis que Nancy avait pris la décision de rester à la maison et de faire l'éducation de nos petits. Il y avait la chaleur torride et le temps sec qui nous faisait toujours craindre la déshydratation. Il y avait la peur des voisins, des inconnus, des Mormons. Il y avait tellement de choses que nous vivions dans un espèce d'état d'exaltation perpétuel, constamment sur le qui-vive comme lorsque nous avions passé quatre jours sans électricité ni chauffage en 1998. On dirait que l'instinct de survie est plus près de nous dans ces moments. C'est tout à fait fascinant.

Puis, la routine, l'école, le travail, faire les lunches, les manger, laver le tupperware, vous savez de quoi je parle n'est-ce pas? Il n'y avait plus rien après un temps que nous ne savions pas. Nous nous sommes faits une place, avons conquis les voisins mais pas encore les Mormons (en fait ce sont eux qui ne nous ont pas encore conquis...).

J'ai arrêté d'écrire sur mon blogue à peu près à cette époque, je n'avais plus rien à dire.

Not anymore.

Récemment, tout a changé. Je ne vous dévoile pas tout pour le moment, mais notre vie (la mienne en tout cas) en ce moment est à nouveau remplie de bizarre, de marginal, de pas-pareil-comme-tout-le-monde. Oh que ça me donne le gout de revenir ici à tous les soirs et d'écrire un petit bout... Juste un peu.