31 mars 2007

Je me roule sur le plancher en riant....




Regardez ceci et attendez de voir la fin, tout à fait inattendue et tordante. Ça vaut les quelques minutes...

30 mars 2007

Une histoire de RK


Il était une fois un gars, un sacré bon gars, qui s'appelait, disons, LeBruce. Comme il ne travaillait pas, il s'occupait en grande partie des tâches de la maison. Un peu paresseux, il n'aimait pas travailler le soir, préférant se reposer, écrire un roman que personne ne lisait, relaxer.

Un soir, sa blonde eut une idée.

"Je vais faire des carrés Rice Krispies pour les enfants."

LeBruce était content que sa journée de travail fut finie et acquiesça nonchalamment aux grandioses entreprises de sa tendre moitié. Elle poursuivit, une liste à la main:

"Pourrais-tu passer à l'épicerie me chercher quelques ingrédients."

Il réfléchit à la question. Peut-être pourrait-il se prendre une cannette de Monster en passant, sur le bras. Il accepta, satisfait de contribuer une fois de plus à la vie familiale.

Une fois dans la voiture sur le chemin du retour, il s'aperçut qu'il avait oublié d'acheter sa boisson. Bah. Une autre fois. Je rentre me reposer.

À la maison, les enfants sortaient de la douche et la dame du foyer annonça unilatéralement qu'elle allait les endormir.

"Pourrais-tu faire fondre les guimauves, six tasses, mon chéri? Oh, et en passant, n'oublie pas de mesurer la bonne quantité de céréales car la recette est pour quatre tasses de guimauves."

"Hein, quoi, c'est moi qui... ?"

LeBruce baissa la tête, elle était partie. Il s'exécuta sans dire un mot, répétant des gestes qu'il avait faits maintes fois, le jour cependant. Elle revint dans l'embrasure de la porte:

"J'ai oublié de te dire que j'aimerais que tu les étendes sur des plaques à biscuits pour qu'ils soient minces, ok? Bisou!"

Il graissa deux plaques pendant que les guimauves fondaient. Il entendit à travers le mur:

"Tu mettras les M&M dessus à la fin."

LeBruce termina son mélange, l'étendit sur les plaques, le saupoudra de M&M, les aplatit avec une cuiller pour qu'ils collent bien et fut satisfait de son travail. La dame de la maison revint peu après.

"Ils dorment. Viens, on va les couper et les placer dans des contenants."

"Oui mais, mes fesses veulent aller s'asseoir un peu."

"Allez, s'il te plait, ça va être le fun."

Soupir.

"Oh, tu n'as pas assez mis de M&M on dirait. Comtes-les et assure-toi que chaque morceau en ait le même nombre, tu en rajouteras au besoin."

"NON."

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants contents.

28 mars 2007

Cashback

Funny...

27 mars 2007

Intuition féminine

L'après-midi n'avait rien de différent des autres, peut-être un peu chaud pour cette saison. Peu après l'école, une fois les enfants descendus de l'autobus et rentrés chez eux, une dame qui habite juste en face de l'arrêt a vu deux gangs de jeunes garçons s'approcher l'un de l'autre des extrémités opposées de la rue. Une alarme a sonné au plus profond d'elle, un vague sentiment de danger à la vue de ces individus louches. Elle a fait signe a ses enfants de rentrer et a verrouillé la porte derrière elle.

Exagéré comme réaction? Pure paranoïa?

Ce n'est que quelques minutes plus tard que les coups de feu ont retenti, des vrais armes, de vraies balles. La police a barricadé le secteur et les voisins, malgré le danger apparent, sont sortis pour voir ce qui se passait. Pas de morts, pas de blessés, pas d'arrestations, juste de la peur et le désir renforcé de se barricader dans son secteur résidentiel clôturé.

Welcome to fucking america, the land of the free and the home of the brave.

Pays de fous.

24 mars 2007

Le peuple vs. Marie-Jeanne

Les habitants du comté de Missoula, Montana, sont en beau ciboulôt lorsqu'un vote référendaire qui prônait la décriminalisation de la marijuana a été balayé du revers de la main par un comité de trois personnes. Qu'ils soient pour ou contre l'issue du vote les citoyens crient au scandale de voir ainsi bafoué un outil démocratique.

"Il y a plusieurs personnes qui se demandent 'est-ce que mon vote compte encore?'," a dit Steve Zellmer, un militant local. Dans un pays où les valeurs patriotiques sont encore très fortes, la question est cinglante et fait réfléchir.

Alors, démocratie, es-tu encore là? Je me demande souvent comment notre société changerait si nous soumettions plus de questions au peuple. Les référendums nous donneraient-ils un plus grand sentiment de participer à l'avenir de notre société qu'en ce moment, avec un vote à tous les quatre ans? Avec les moyens techniques que nous avons en place, les ordinateurs, l'Internet, ne serait-il pas temps d'améliorer notre démocratie?

C'est l'heure

Les jours d'école, nos enfants vont se coucher vers 19h30, 20h maximum. Récemment, j'ai entendu un commentaire comme quoi nous étions cruels de les coucher si tôt. Nos voisins laissent leurs enfants jouer dehors les jours de semaine jusqu'à 22h.

Sommes-nous parents poules ou bien les autres n'ont-ils qu'une idée très approximative du nombre d'heures de sommeil requises quand on est encore au primaire?

22 mars 2007

Keepon Dancing

Vous avez vu les Keepon, ces petits robots danseurs? Mignons comme tout mais pas encore sortis du lab, il y a quelque chose qui me dit qu'on n'a pas fini de les voir une fois qu'ils auront dansé jusqu'aux tablettes de chez Toys 'R Us.

Regardez comme ils bougent bien.

21 mars 2007

Doux équinoxe, amers brocolis

Je le sais, c'était hier. Ceci fait donc d'aujourd'hui la première longue journée de l'année. Les arbustes sont en fleurs, les plates-bandes se font garnir, les piscines ouvrent, les couvertures de polar rentrent, les motos sortent. Les politiciens aussi.

Tiens, André Boisclair, par exemple, parle de souveraineté et compte se faire élire à la tête d'un gouvernement majoritaire sur cette idéologie. Bon, ok, je comprends que le bonhomme a besoin d'une message fort et clair et de montrer qu'il a pleine confiance en ses moyens, c'est après tout une qualité recherchée chez un chef. Mais un référendum? Demander encore à la population si elle veut son propre pays, alors que ça fait deux fois que le peuple dit non?

Est-ce que j'ai manqué quelques chose? Les enjeux ont-ils changé depuis le dernier vote populaire? Il me semble pourtant que non, qu'on insiste pour me poser cette question comme on la pose à un enfant: veux-tu des brocolis? T'es certain que tu ne veux pas de brocolis? Allez, prends-en un peu, c'est bon les brocolis. Allez, fais-moi une petite place dans ton assiette. Hmm, ça sent bon les brocolis.

Je hais les brocolis. Me faire prendre pour une tarte aussi.

Image: SRC

20 mars 2007

Du pétrole rose sur le feu

Le racisme est dans l'air ces temps-ci avec toutes les histoires de cabanes à sucre et les vieux arguments intolérants qu'on entend toujours: qu'ils s'adaptent, qu'ils retournent chez eux, et patati et patata. Bien honnêtement, j'en ai ma claque de ces idioties. Je suis un immigrant aux États-Unis et ma culture, je l'ai emmenée avec moi point final. Je parle français à l'épicerie et dans la cour d'école avec mes enfants, je ne mange pas de junk food à tous les jours et j'ai même encore ma plaque du Québec sur ma moto. So what, big fucking deal, sue me!

La semaine dernière, j'en ai entendue une bonne sur le racisme. Des amis qui ont une entreprise de construction résidentielle et qui engagent des Mexicains, ont eu une mauvaise surprise récemment. Jesus, un de leurs hommes, conduisait le fork-lift sur la rue, chose qui n'est pas interdite ici en autant que ce n'est pas sur l'autoroute et que le véhicule n'est pas gazé au pétrole coloré (vous saviez que ça existait du diesel rose vous?). Il se fait arrêter par un policeman bedonnant qui lui colle une contravention de 600$. Un de nos amis, le âtron de Jesus, s'est tout de suite rendu sur les lieux et quand le policier l'a vu, il s'est excusé et lui a dit:

"Had I known this company was owned by white people, I never would have given that ticket."

EXCUSEZ-MOI, j'ai dû mal comprendre!!!

Je répète, en français:

"Si j'avais su que cette compagnie appartenait à des blancs, je n'aurais jamais donné cette contravention."

Ça mes amis, c'est du racisme institutionnalisé.

Et j'ai bien l'impression, à entendre l'objet de toutes les controverses stupides à propos de gens qui ont payé leur place dans un resto et qui ne peuvent même pas prier en paix sans se faire ramasser par des stupides médias qui n'ont rien d'autre à faire que d'emflammer la population et l'inciter à la haine, j'ai bien l'impression que le Québec s'en va dans cette direction.

Et quand ça arrivera, il sera peut-être moment d'émigrer pour de bon... Pfft!

18 mars 2007

Rester chez soi à faire quelque chose

Ça n'a pas marché avec Pixman. Je n'y étais pas à ma place, un travail que je n'aurais jamais dû accepter. Je me souviens très bien des raisons qui m'avaient fait pencher pour un oui:
  1. je n'avais pas de visa de travail, Pixman m'en procurerais un
  2. je croyais que les compagnies américaines puaient, c'était sans doute mieux de travailler pour une compagnie canadienne
  3. j'allais apprendre quelque chose de nouveau: le marketing
Toutes de bonnes raisons. J'ai eu mon visa. Je sais maintenant que les compagnies américaines puent. J'ai beaucoup appris. J'ai surtout appris que le marketing aussi ça pue, même s'il procure un visa de travail.

J'ai donc ravalé mon orgueuil et ai démissionné après sept mois. Ma plus courte aventure avec une compagnie à date (je ne compte pas bien sûr les jobines d'été de mon jeune temps).

Et me voilà à la maison, homme au foyer, papa à temps plein, mari à temps partiel puisque c'est Nancy qui bosse et ramène le chèque à toutes les deux semaines. Et le plus drôle dans tout ça, c'est que j'aime ma nouvelle vie. Pas besoin de visa pour faire ce que je fais. Je travaille à mon compte et je connais tous mes clients par leur prénom. J'apprends, oh! que j'apprends.

Et j'écris. Tiens, j'ai publié le vingtième chapitre de mon roman, c'est tout un exploit pour moi qui n'ai jamais réussi à passer le chapitre 1...

17 mars 2007

There's a pair of new sheriffs in town

Quand nos deux mousaillons sont arrivés à la maison en récitant The pledge of allegiance, Nancy et moi nous sommes regardés en levant le sourcil.

Quand ils ont appris Yankee Doodle et Home on the Range, ça a été difficile de garder notre sérieux.

Mais là, depuis qu'ils ont été nommés Sheriff Jr. de la Metro Police de Las Vegas, on ne rit plus. Les escrocs de cette ville n'ont qu'à bien se tenir!

J'imagine qu'il faudra attendre à l'an prochain avant qu'ils ne deviennent membres juniors de la NRA...

15 mars 2007

Stardust

C'est vieux de deux jours comme nouvelle, mais c'est quand même bon...

Réchauffement local



Loin de moi l'idée d'endormir mes quelques lecteurs avec des histoires de météo. Et loin de moi aussi l'idée d'écoeurer le peuple avec des enfantillages dans le genre "na-na, il fait plus chaud chez nous que chez vous, na-na."

À ce qu'on raconte, la température est anormalement élevée ces jours-ci, comme vous pouvez voir sur l'image que je viens de copier de mon petit pop-up météo. En mars, on devrait être dans le bas de la vingtaine, pas la trentaine. Réchauffement de la planète ou inconsistence localisée?

Je penche pour le premier, par prudence. Nombreux dans cette ville et ce pays sont ceux qui ne croient pas au réchauffement global ou n'y prêtent pas la moindre attention. Le gros VUS pullulent et polluent, il n'y a pratiquement pas de recyclage domestique, les gens consomment eau et électricité sans restrictions, c'est désastreux. On peut fermer les yeux sur tout ça et prétendre que ça n'existe pas. Pas moi.

Surtout pas quand il fait aussi chaud...

Fêtons mon nouveau style

Je vous ai raconté mon fiasco sur MySpace, je n'y reviens plus. Mais pendant que j'étais là, il y a une type qui a lu mon histoire et qui m'a attribué un style. À moi. J'ai maintenant un style. Je n'avais jamais eu de style avant.

Et le style que j'ai, il est "caustique". C'est ce qu'il a dit le gars sur MySpace. Il aimait le style "caustique" de la narration.

Avant d'avoir un style, je n'employais le mot "caustique" que dans une autre locution: la soude caustique. Vous savez, le produit chimique genre acide qui brûle tout sur son passage?

J'ai un style caustique.

Je ne suis pas encore certain que ça sonne bien...

13 mars 2007

Welcome to Snotty Café

Nancy et moi travaillons sur un projet ensemble ces jours-ci, un projet ultra-secret dont je ne peux révéler le moindre indice. Ce que je peux dire toutefois c'est qu'il fait bon avoir des projets en couple, ça ne nous arrive pas si souvent tellement nous sommes différents. Elle veut sucrer, je veux saler. Elle dit rouge, je dis bleu. Elle aime court, j'aime mieux long. Enfin, vous voyez le style, on ne reste pas avec quelqu'un pendant presque dix-huit ans si on a tout en commun avec elle, ça serait d'un ennui mortel.

Nous nous trouvions donc à un café, un de ces charmants endroits réconfortant parce qu'il y en a un identique à tous les coins de toutes les rues de tous les états de la république. La terrasse était chaude, il faisait au moins 30 degrés aujourd'hui, trop chaud pour rester au soleil. Quand la seule table à l'ombre s'est libérée, nous nous sommes précipités pour ne pas la perdre, les verres de café dans les mains, les papiers de notre projet dans une pile échevelée, le sac à main, le téléphone, tout le bazar des couples unis aux projets grandioses.

Nous avons recontruit notre surface de travail tout de suite après que Nancy eut avalé le reste de son latté en une gorgée bien serrée. Mon grand noir restait à portée de ma main, encore trop chaud pour en faire autant. Je le sirotais, un peu à la fois, les yeux sur le projet plutôt que dans le verre, quand émanant du liquide chaud un objet solide est venu appuyer sur ma lèvre supérieure.

Un point d'interrogation est apparu au-dessus de ma tête alors que je plongeais les doigts dans le verre pour en repêcher l'intrus. Une serviette de papier, brunie, détrempée.

"Hé, mais qu'est-ce..." ai-je balbutié.

"Oh non," fit une Nancy qui tentait de prendre une teite écarlate, même dans la fraicheur de l'ombre. "C'est moi, j'ai dû penser la mettre dans mon verre vide..."

"Bah, pas grave, en autant que tu n'a pas essuyé la table avec."

"Non, mais je me suis mouchée dedans!"

D'où le titre de mon article...

Lost and found

Quand nous sommes arrivés à Las Vegas, tout était nouveau. Nous nous sommes frappés à la culture américaine qui nous fait encore roter comme lorsqu'on utilise un téléporteur après avoir mangé. Nous avons plongé dans la double-vie professionnelle, chose que nous n'avions pas faite depuis que Nancy avait pris la décision de rester à la maison et de faire l'éducation de nos petits. Il y avait la chaleur torride et le temps sec qui nous faisait toujours craindre la déshydratation. Il y avait la peur des voisins, des inconnus, des Mormons. Il y avait tellement de choses que nous vivions dans un espèce d'état d'exaltation perpétuel, constamment sur le qui-vive comme lorsque nous avions passé quatre jours sans électricité ni chauffage en 1998. On dirait que l'instinct de survie est plus près de nous dans ces moments. C'est tout à fait fascinant.

Puis, la routine, l'école, le travail, faire les lunches, les manger, laver le tupperware, vous savez de quoi je parle n'est-ce pas? Il n'y avait plus rien après un temps que nous ne savions pas. Nous nous sommes faits une place, avons conquis les voisins mais pas encore les Mormons (en fait ce sont eux qui ne nous ont pas encore conquis...).

J'ai arrêté d'écrire sur mon blogue à peu près à cette époque, je n'avais plus rien à dire.

Not anymore.

Récemment, tout a changé. Je ne vous dévoile pas tout pour le moment, mais notre vie (la mienne en tout cas) en ce moment est à nouveau remplie de bizarre, de marginal, de pas-pareil-comme-tout-le-monde. Oh que ça me donne le gout de revenir ici à tous les soirs et d'écrire un petit bout... Juste un peu.

12 mars 2007

Ma courte et pathétique aventure sur MySpace

J'écris un livre, mais je ne suis pas un écrivain.

J'ai atteint les 70 pages écrites. Ce n'est pas parfait, mais ça se lit.

Je suis passé en mode publicité et me suis créé un compte sur MySpace.

Je me suis fait une trentaine d'amis. Cool! On dirait que ça marche.

Un jour, mon compte ne fonctionne plus, je n'arrive plus à rejoindre personne...

J'ai violé la convention MySpace et zap! je suis bloqué.

Au diable, je reviens ici. Et je continue d'écrire .

Point.