04 juillet 2006

Maman, Papa, François

Mon frère et mes parents sont passés me voir aujourd'hui et m'ont aidé à tout terminer. Pour être franc, c'est une chance qu'ils soient venus, je ne sais pas si j'aurais eu le temps de tout faire le reste tout seul: changer quelques luminaires, décrocher les porte-manteaux, entreposer trois voyages de boîtes dans le sous-sol des parents de Nancy, il me semblait que j'avais presque terminé à tout empaqueter mais après une journée comme celle-ci, je m'aperçois que j'ai encore sous-estimé mon temps (un de mes grands défauts, selon Nancy).

Puis, en milieu d'après-midi, après un pique-nique de sandwiches et de crudités que maman nous avait préparé, un café et dessert nous attendaient chez le papa de Nancy qui nous a reçus comme des rois. Ce fut un moment bien agréable mais un violent orage nous a ramenés à la maison en hâte car nous avions laissé les fenêtres ouvertes et savions que cette pluie n'hésiterait pas à entrer faire la connaissance du plancher.

Pendant toute cette journée, les conversations furent courtes et terre-à-terre comme passe-moi le tournevis, on va manquer de boîtes, ces chips aux piments sont délicieux. À mesure que la journée avançait, nous sentions tous approcher l'heure du départ. Mon angoisse face à cet instant augmenta au point de me rendre distrait et confus.

Au moment de se dire adieu, j'ai d'abord embrassé papa, un trémolo dans la voix lorsque de sincères paroles de bonne chance furent échangées. Ensuite maman, pendant une longue minute, m'a serré de toutes ses forces, les yeux mouillés, nos sentiments tordus au point de rompre les fibres de nos ames. Enfin François, toujours encourageant dans ses mots, un positif inébranlable.

Ils sont partis.

Une heure après, je suis encore secoué de sanglots, atterré comme lorsque Nancy avait subi son accident, complètement à l'envers.

Je sais, je sais, je vais rejoindre ma famille dans trois jours, je devrais me réjouir. Je n'arrive juste pas à me contenir, c'est plus fort que moi, désolé...

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