16 juin 2006

L'offre et sa réflexion

Je suis sorti faire un tour de moto ce soir car j'avais besoin de réfléchir*. J'ai reçu l'offre de Pxm aujourd'hui. Le moment que j'attendais. La grande inconnue de cette équation à variables multiples. L'instant sur lequel les espoirs furent fondés.

Je suis déçu. Financièrement, c'est très en deça de mes espérances. Il faut comprendre, Pxm est une jeune compagnie de Montréal qui se lance dans un monde de loups, celui de la publicité et du marketing. Ils ont eu l'idée, ils ont les brevets, ils ont des affaires qui démarrent. Tout le monde travaille fort dans cette compagnie. Ils sont partis de rien, ils ont bâti une entreprise qui se prépare à lancer son produit dans le marché américain et pas n'importe lequel: Las Vegas, ville de la magouille, de la compétition et de la guerre pour la visibilité. Le produit de Pxm est parfait pour ce marché, c'est cool, c'est unique en son genre, c'est comme le Cirque du Soleil. Mais il y a surement encore du travail à faire avant qu'ils ne roulent dans les millions.

Sur ma motocross urbaine, je pensais à tout ça et à ce que notre décision va nous coûter. Nos dettes n'auront jamais été aussi hautes et tant que le condo ne sera pas vendu, nous serons sur la corde raide. Je comptais sur une meilleure offre.

Mais la soirée était parfaite, ces jours les plus longs n'ont-ils pas quelque chose de spécial, comme une odeur éphémère que nos sens reconnaissent et nous demandent d'apprécier un peu plus? Devant le soleil couchant, le chemin Chambly m'est apparu comme le Paradise Boulevard. J'ai senti la chaleur sur mes bras, l'air était sec, les érables paraissaient des palmiers. C'est une vision de ma nouvelle vie, me suis-je dit. Je regarde les montagnes du désert en train d'aspirer le soleil, les jointures brulées par le soleil, les yeux secs, fauché mais chez moi, avec ma famille.

Sapristi, je vais accepter leur offre!
Moi aussi je vais travailler fort, je veux devenir un membre de cette équipe.
Eric, t'avais raison, "fuck the money".


* Tout motocycliste sait que d'avoir les jointures au vent, le casque ouvert et les yeux pleins de moumousses d'arbres aide énormément à réfléchir.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Tu as raison, le bonheur est dans le pré. Fonce et bonne chance !

Unknown a dit...

Dans ce cas-ci, le pré c'est un désert mais j'imagine que ça va faire l'affaire... Pour foncer, ça je fonce!

Unknown a dit...

C'est ça l'idée, en autant que les visions convergent vers le "au mieux" et non vers le "au pire"... ;)