C'est le moment que j'attendais avec impatience, de déplacer mon organisation complète vers une série de boîtes de carton, comme une série de fichiers qu'on passe dans la moulinette de WinZip pour les transporter vers leur destination.
C'est parti, et je n'arrêterai pas avant d'avoir tout mis en conserve.
Faudrait d'abord que je me trouve des boîtes... (soupir)
(un peu plus tard)
À la caisse du Wal*Marf, j'ai déposé mes boîtes sur le comptoir, toutes biens alignées, avec juste devant, un rouleau de tape à boîtes. Je me tenais un peu à l'écart et discutais avec Keny lorsque deux vieilles dames se sont approchées, excusées, passées droit devant nous pour déposer une râpe à fromage sur le tapis, quelques centimètres devant le rouleau. Keny et moi nous sommes regardés et je me suis penché vers lui pour lui chuchoter "On va les laisser passer". Visiblement, les deux dames n'ont pas vu un tas de boîtes mais plutôt qu'une partie du comptoir était condamné et qu'il fallait avancer un peu plus loin avant d'y accéder.
Là où ça a commencé à être drôle c'est lorsque la caissière a mis le tapis roulant en marche. La râpe à fromage et le rouleau de tape se sont mis au pas cadencé vers la caisse alors que les boîtes, déposées sur les rebords, n'ont pas avancé l'orteil. C'est la râpe qui a franchi la ligne d'arrivée en premier, coupant le ruban laser qui fait s'arrêter le tapis roulant. Surprise de voir un intrus à la caisse avec sa râpe, la plus vieille des deux dames a ramassé cette dernière tout en regardant le rouleau d'un air hébété. Elle a échangé quelques mots avec sa compagne, qui a déplacé le rouleau pour le remettre à son point de départ. Dégagé de toute obstruction, l'oeil magique du tapis roulant a signalé au controlleur qu'il était temps de remettre le tapis en marche. Le rouleau a bondi vers l'avant, aussi hardiment que pour sa première course. Pendant ce temps, la vieille dame, pensant que le problème de l'intrus était résolu, a redéposé sa râpe sur le tapis, en plein centre, juste au moment où le rouleau passait. Cette fois-ci, le rouleau affichait une confortable avance de 5 cm sur sa rivale et a percé le faisceau une seconde plus tard. Les deux dames se sont regardées, un peu désemparées d'avoir à affronter un item récalcitrant qui n'était pas à elles et qu'elles ne voulaient vraisemblablement pas payer. Derrière elles, à deux pas, les épaules me sautillaient, je regardais le sol, le plafond, la face de René Angelil sur le stand à journeaux pour essayer d'arrêter de rire. Les dames continuaient de débattre de quoi faire avec le rouleau quand la caissière leur a demandé la grande question: "C'est à vous?". Non, non, firent-elles, sans pouvoir expliquer la raison du pourquoi ce rouleau se trouvait entre leurs mains. "C'est à moi", ai-je dit. Les trois se sont retournées vers moi et deux d'entre elles ont réalisé leur bévue. L'expression sur leur visage, comme si on venait de leur apprendre qu'elles avaient péché toute leur vie. "Pas grave, ai-je répondu à leur question non-verbale, vous n'aviez que cette petite râpe, il n'y avait rien à dire." Elles sont parties, pas du tout contentes d'elles, s'excusant à profusion pendant que je me remettais à rire.
De l'or en barre.
09 juin 2006
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2 commentaires:
Ah! ces vieilles dames! On leur pardonne tout; elles sont si charmantes! AH!AH! hb :)
@wello: Merci! Mais t'as pas ri autant que moi, lol!
@hb: Je suis tout à fait d'accord! ;)
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