02 décembre 2006

The Alaskan way

Une des raison qui me rend moins volubile ces temps-ce est mon horaire travail qui comprend beuacoup de voyages. Bien des gens au bureau me considèrent chanceux: j'ai un emploi qui me fait voir du pays. Bah...

En septembre et octobre, c'était la Californie: San Diego et San Francisco, si différentes et si toutes deux adorables. Puis New York, ma première expérience dans la grosse pomme, incroyable tant qu'on ne l'a pas vue. Cette semaine c'était Portland en Oregon, un coin de pays qui m'a rappelé Vancouver de par sa sympathie et son temps maussade. La semaine prochaine, Washington.

À Portland, j'y ai fait une saucette, une nuit seulement et ce séjour m'a causé bien des soucis. D'abord, je devais faire de la promotion pour un nouveau film: Disaster. Poche dans tous les sens, une vraie honte de travailler au succès d'un tel navet. Deux: je n'avais qu'un DVD à faire jouer alors que le client avait payé pour deux. Je devais en vitesse trouver un endroit pour copier le disque. Trois, un des deux écran LCD sur lequel je devais faire jouer un DVD a décidé de ne pas fonctionner le matin de la promo. Et finalement, il pleuvait.

Malgré tous ces signes qui menait inéluctablement à un échec cuisant, je suis quand même parvenu à 1) me déconnecter personellement de la promo et à faire un bon travail; 2) trouver un endroit pour copier le disque (une saga en soi); 3) réparer l'écran! (je ne sais pas exactement ce que j'ai fait) et 4) trouver des coins secs pour ne pas mouiller les écrans pendant la promo.

Je me suis donc sorti d'affaire et je me félicitais encore quand je suis arrivé à l'aéroport pour prendre mon avion. Devant moi, attendant de faire scanner leur carte d'embarquement, deux hillbillies étalaient au grand jour leur manque de culture, de savoir-vivre et de gros bon sens. Me tenant juste derrière eux, je plaignais déjà les pauvres types qui allaient devoir endurer leur odeur corporelle pendant les trois heures en vol vers Vegas.

Je savais que mon siège était situé dans la dernière rangée de cet avion d'Alaskan Airlines et je trottinais patiemment derrière nos deux bozos qui allaient entreprendre leur baptême de l'air, une information qu'il m'aurait été difficile de ne pas connaître puisqu'ils la criaient haut et fort à chaque fois qu'ils apercevaient une personne en uniforme.

Mais plus j'avançais dans la rangée, plus je voyais où la roulette allait s'arrêter. Les ours mal léchés avaient mis leur paris sur 26 noir et j'avais l'immense chance d'avoir mis mes jetons sur le 27 de la même couleur. J'ai pris mon siège juste derrière eux.

Je suis généralement un gentleman et je ne passe que rarement de commentaire à ce sujet, mais l'odeur qui émanait des frères Crastillon rappelait celle du sac de hockey qu'on ouvre pour la première fois dans la saison. C'était difficile de ne pas rire. Ou de ne pas vomir.

À ma gauche, dans 27 rouge, un type ne se gênait pas. Trop fort pour lui le fromage, il articulait blague après blague sur la situation du moment et tout l'entourage capable de les entendre riait nerveusement. La jeune fille dans 26 rouge couvrait son visage de sa main et celle dans 27 noir, juste à côté de Ren & Stimpy se tournait constamment vers l'arrière, le fou rire dans ses yeux juste à côté de l'incompréhension d'autant de malchance qui la frappait avant de mettre les pieds dans la ville des casinos.

Et puis les hôtesses du vol de sont mises en action. Elles en ont vu d'autres, sans doute, elle sont bien entraînées et savent quoi faire dans des cas comme ceux-ci. Et je dois avouer que leur réponse m'a surpris de par sa rapidité et de son gros bon sens. Elles ont utilisé les moyens qu'elles avaient pour parer à la situation.

Vous devinez?